Magnussen était dans une situation ‘désespérée’ chez McLaren F1 à cause de Ron Dennis

Et de sa perte d’influence

Par Alexandre C.

11 janvier 2025 - 12:31
Magnussen était dans une situation (…)

Tout avait si bien commencé pour Kevin Magnussen en F1 : en 2014, le pilote danois, dès son premier Grand Prix avec McLaren F1 en Australie, finissait sur le podium.

Mais la suite de l’année fut peu reluisante : la MP4-29 n’était une bonne voiture et à la fin 2014, un certain Fernando Alonso refrappait à la porte de Woking, laissant Kevin Magnussen sur la touche.

« J’ai remporté les séries de promotion et je suis arrivé en Formule 1 avec une grande équipe » se souvient Kevin Magnussen aujourd’hui, dressant un parallèle entre sa situation et celle, en 2025, de Andrea Kimi Antonelli.

« À l’époque, c’était l’équivalent de débarquer lors de sa première année chez Mercedes. Donc, j’étais vraiment… Regardez Antonelli maintenant, c’est un jeune qui arrive avec l’une des plus grandes équipes. »

« Je sais exactement ce que cela fait parce que j’étais dans cette situation. Donc, c’est drôle d’y repenser et de voir… J’étais dans une position si forte, et puis McLaren s’est effondrée. Et c’était un peu malheureux. »

« Mon arrivée chez McLaren a coïncidé avec le début du déclin de l’équipe... »

« Je vois cela davantage comme un manque de chance… Si vous regardez dans l’histoire, McLaren F1, ils étaient toujours là, non ? » a-t-il dit.

« Et l’année où j’arrive, c’est la première où ils coulent. Donc, c’était un peu de la malchance, mais oui, c’est bon. C’est comme ça. Il faut être heureux d’avoir eu 10 ans dans ce sport. »

« J’ai été battu de manière assez complète par mon coéquipier champion du monde Jenson Button durant notre saison ensemble, en tant que jeune rookie inexpérimenté qui avait particulièrement du mal à comprendre les pneus Pirelli – ce qui a conduit McLaren à prendre la décision de me rétrograder au poste de pilote de réserve alors que Fernando Alonso devenait disponible. »

« Du jour au lendemain, tout s’est terminé, et je ne m’y attendais vraiment pas » regrette Kevin Magnussen aujourd’hui.

Et l’ancien pilote Haas F1 a aussi pâti de la révolution de palais chez McLaren F1, et de la perte d’influence de Ron Dennis, qui l’avait pourtant promu et recruté.

« Tout le monde me donnait un sentiment de sécurité, vous savez, y compris Ron Dennis. »

« Qui aurait pu savoir que Ron Dennis finirait par ne plus avoir son mot à dire chez McLaren ? C’était impensable à l’époque. Donc, parce que j’avais son soutien, je me sentais complètement en sécurité. »

« Ensuite, il s’est avéré qu’il ne l’avait pas et a fini par ne plus avoir le dernier mot, et j’ai perdu mon volant. Donc c’était une situation désespérée. »

« Ron pensait qu’il allait reprendre le pouvoir là-bas. Alors il m’a dit de m’accrocher, de ne pas aller ailleurs. Reste ici. “Je pourrais même te faire revenir en cours de saison et, sinon, ce sera pour l’année suivante.” »

« Alors je suis resté, et rien ne s’est passé. Je pouvais voir qu’il perdait encore plus de pouvoir, donc ça n’arrivait pas. J’étais dans une position désespérée. »

Sur la touche avant de faire son retour chez Renault, Kevin Magnussen a trouvé du réconfort dans sa famille proche. Plus auprès de sa femme que de son père, Jan, l’ancien pilote de F1.

« Je pense que c’était presque plus mes amis et ma femme, maintenant ma femme. Elle était ma petite amie à l’époque. »

« Moi et mon père, nous avons en quelque sorte… Nous sommes tous deux des pilotes, mais nous avons un peu fait nos propres choses d’une certaine manière. »

« Il a toujours été là pour me soutenir, bien sûr, et il a eu sa propre carrière en même temps car il n’est pas si vieux ! Il n’a eu 50 ans que l’année dernière, donc il venait d’entrer dans la quarantaine quand je suis arrivé ici. Donc c’est un peu bizarre de penser qu’il était encore un jeune pilote à sa manière quand je suis arrivé ! »

« Il était très occupé avec ses propres choses et n’a pas vraiment été une grande partie de tout cela. »

Et Kevin Magnussen a enfin réussi un autre come-back, chez Haas F1, où il a fini sa carrière de manière bien plus épanouie.

« Haas m’a donné la stabilité pour repartir de zéro, trouver mes marques et me reconstruire. »

« Je pense que c’était vraiment bien, je pense que j’ai eu une très bonne chance quand je suis arrivé ici en 2017 de me stabiliser et de tenter de prouver que je méritais une grande équipe. »

« Je pense que cette opportunité, je l’ai eue. Cela n’a pas abouti, mais je pense que j’ai eu la chance d’avoir cette opportunité, au moins. »

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