Le GP de Monaco 2016 a aidé Ricciardo à accepter son année sabbatique
"Je me sentais comme ça parce que j’aimais toujours ce sport"
Daniel Ricciardo a dressé un parallèle entre son année sabbatique, qui suit sa difficile saison 2022 avec McLaren F1, et sa défaite à Monaco en 2016 (photo).
L’Australien, qui reviendra en F1 lors du prochain Grand Prix en Hongrie chez AlphaTauri, avait perdu la victoire à cause d’un arrêt raté, et s’était montré très touché. Mais selon lui, de telles situations d’énervement permettent de voir que ce qui le touche compte pour lui.
"Ce sont les jours, les moments où ça fait mal, mais c’est temporaire" note Ricciardo. "Mais je pense que c’est là que l’on apprend le plus sur soi-même. Alors oui, il y a une douleur, mais d’une certaine manière, c’est une bonne douleur. Si l’on peut en tirer des leçons, alors j’apprécie ces expériences."
"D’une manière un peu malsaine. En 2016, je n’avais probablement jamais été aussi sombre après une course. J’ai regardé en arrière et je me suis dit ’c’est vraiment important pour moi et c’est pour ça que je me sens comme ça’."
"C’est donc une bonne chose. C’est comme si mes priorités étaient là. Ces dernières années, je pense que cela m’a aussi permis de comprendre que lorsque les choses vont bien, il faut profiter de l’instant présent. Dans ce monde, il est très facile de se dire ’OK, prochaine course, prochaine course, prochaine course’, et on ne profite pas toujours des petites victoires."
"Même si j’étais assez déprimé l’année dernière et que j’en avais parfois un peu marre, j’avais envie de faire une pause, mais je me disais aussi que si je me sentais comme ça, c’est parce que j’aimais toujours ce sport. Je voulais prendre le temps de comprendre tout ce que j’ai à faire, mais je ne me sens pas du tout fini ou à la retraite."
"Si ce n’est qu’une année, ça va"
Ricciardo confirme qu’il se sentait bien pendant son année sabbatique, mais espérait évidemment qu’elle ne dure pas plus.
"Si vous me disiez que c’est fini pour toujours, je pense que je serais déçu, mais je pensais toujours au fond de moi que ça ne durerait qu’un an au maximum. Aujourd’hui je vais bien, mais la F1 me manquait. Si on fait ce choix et que ce n’est que pour une année, alors ça va."
Le vainqueur de huit Grands Prix admet qu’il était aussi heureux de profiter de ses amis et de sa famille, ce qu’il ne faisait pas en tant que pilote titulaire.
"Je pense qu’il y a eu beaucoup de petites choses positives, comme le fait de pouvoir passer plus de temps avec sa famille. C’était vraiment agréable."
"Plus on vieillit, plus il y a de petites choses. C’est ce que je commence à apprécier un peu plus. Je passe donc plus de temps avec eux à Noël. J’aime retrouver mes amis. Souvent, même s’ils viennent me rendre visite lorsque je suis en course, je ne suis pas le même lorsque je suis chez moi."
"Je suis en mode travail et il m’est difficile d’être complètement engagé, pour ainsi dire. C’est pourquoi le simple fait d’être avec un ami a été très agréable et d’entendre comment se passe leur vie. En tant que pilote, on est souvent égoïste. Vous devez vous faire passer en premier."
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