Brown répond à Verstappen quant à la gestion de McLaren F1
Une équipe "vouée à se diviser et à causer des problèmes" ?
Avec le week-end du Grand Prix de Las Vegas qui pourrait bien voir Max Verstappen mathématiquement éliminé de la course au championnat du monde, l’attention se concentre de plus en plus sur la lutte à trois pour le titre, ainsi que sur la manière dont McLaren gère ses pilotes.
Si Verstappen perd 9 points supplémentaires face à Lando Norris, le Néerlandais ne pourra plus défendre son titre (voir les différents scénarios ici). La bataille intra-équipe entre Norris et Oscar Piastri se poursuivrait toutefois.
Verstappen a suggéré il y a quelques jours que l’insistance de McLaren à maintenir deux pilotes numéro 1 était une erreur structurelle qu’il ne tolérerait jamais.
"Lorsqu’une équipe de Formule 1 compte deux pilotes de haut niveau, ils sont voués à se gêner mutuellement. Et si cette équipe domine le championnat, elle est vouée à se diviser et à causer des problèmes."
"Si j’étais le directeur de l’équipe, je ne prendrais jamais ce risque. De plus, lorsque les deux pilotes se battent pour le titre, l’atmosphère au sein d’une telle équipe devient de plus en plus tendue. Je pense que nous allons bientôt voir cela en Formule 1, compte tenu de la situation actuelle."
Dans ce contexte, le patron de McLaren, Zak Brown, a parlé ouvertement de la pression croissante au sein de l’équipe orange papaye. Mais il a également tenu à répondre à Verstappen.
"Nous ne serons jamais une équipe à un seul pilote. Je ne veux pas dénigrer Max et son avis. C’est un quadruple champion du monde," a déclaré Brown au Telegraph.
"Avant de répondre à ses propos, je tiens à dire que Max peut être brutal et trop agressif sur la piste, son arrogance ressort aussi."
"Oui, si vous regardez certains des plus grands champions de Formule 1, ils ont tous fait preuve d’une certaine arrogance. Ils n’hésitent pas à jouer des coudes. Mais Max a parfois dépassé les limites sur la piste, notamment en 2021 face à Lewis (Hamilton). Plusieurs de ses dépassements sur Lewis étaient trop agressifs."
"Quant à la manière dont nous courrons, c’est la manière McLaren. Rappelez-vous Ayrton Senna et Alain Prost. Nos pilotes ont des consignes, ils n’ont pas le droit de se heurter ! Mais c’est la course, et c’est arrivé (de manière légère pour le moment, ndlr). Nous nous calmons après coup, puis nous en discutons."
Les règles papaya internes de McLaren ont déjà provoqué des frictions cette saison, ce que le patron de Ferrari, Frédéric Vasseur, a ironisé avec malice.
"Je préfère manger des mangues au petit-déjeuner," a-t-il déclaré en riant. "Nous avons donc les règles de la mangue ici !"
Mais Alan Jones, champion du monde en 1980, a rejeté les suggestions selon lesquelles son compatriote australien Piastri, actuellement en perte de vitesse, serait désavantagé.
"Je pense que c’est la plus grande absurdité de tous les temps. Chaque saison, on entend ces conneries. À chaque fois," a-t-il lancé dans un article à retrouver ici.
"Ces équipes ne dépensent pas des fortunes pour parcourir la moitié du globe afin de gêner une voiture ou d’en favoriser une autre. Je connais très bien Zak Brown, c’est un bon manager, et il donnerait les mêmes chances à ces deux gars."
Ralf Schumacher partage cet avis, déclarant que Norris évolue tout simplement à un niveau supérieur en ce moment.
"Norris monte dans la voiture et tout fonctionne à merveille. La voiture est sur des rails, il peut freiner, tourner, accélérer... c’est un pur bonheur."
Tout le monde n’est pas convaincu. Günther Steiner ou encore Jacques Villeneuve ont déclaré ces derniers jours que Piastri était en perte de vitesse à cause de la direction prise par McLaren pour le développement ou les règles internes qui ont au un gros impact sur son moral.
Brown insiste sur le fait que ces interprétations sont déplacées. Tout juste reconnait-il que certaines images ont fait mauvaise impression, mais niant toute mauvaise intention.
Par exemple, il a admis que la célébration du championnat constructeurs à Singapour, où seul Norris est monté sur le podium de l’équipe, a alimenté les soupçons. Piastri avait été retardé par ses obligations médiatiques.
"La première chose que Lando et moi avons dite en arrivant à la fête organisée par la F1, c’était : ’Mince, Oscar n’est pas là. Ça va faire mauvaise impression’."
Un autre moment a fait le buzz lorsque Piastri a semblé ignorer les félicitations de Brown à la radio de l’équipe, coupant la communication avant de répondre. Brown affirme que cette perception est erronée.
"On aurait dit qu’il avait raccroché, mais ce n’était pas le cas. Je ne l’avais même pas remarqué, mais Oscar l’a vu et a immédiatement dit : ’Assurez-vous que Zak sache que je ne l’ai pas entendu’."
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