Le clan de Jak Crawford critique le management de Marko chez Red Bull
Isoler pour mieux régner ?

Et si c’était lui ? Alors que l’on parle beaucoup de Colton Herta pour être le prochain pilote américain en F1, bien sûr chez la nouvelle équipe made in USA, Cadillac, il ne faut pas sous-estimer Jak Crawford.
Jeune pilote du programme Aston Martin F1, et ancien du programme Red Bull, Crawford lutte pour le moment pour le titre en F2.
Mais pourquoi voit-on si peu de pilotes américains en F1 ? La réponse est assez simple selon Tim Crawford, le père de Jak : un océan nous sépare !
« Il est moins risqué de rester aux États-Unis si vous êtes un pilote. Dans une certaine mesure, j’ai le sentiment que les cartes sont un peu truquées contre vous. »
« Le monde entier de la F1 est en quelque sorte basé au Royaume-Uni et, dans une moindre mesure, en Europe. Si Arvid Lindblad arrive en F1, cela ferait six pilotes britanniques. Presque tous les médias sont basés au Royaume-Uni, presque toutes les équipes, donc c’est juste plus difficile. »
« L’infrastructure n’est pas conçue pour la réussite des Américains. On ne sait pas quelles relations nouer, ce genre de choses. C’est donc très difficile de partir de zéro. »
Jak Crawford aurait pu devenir le nouvel Hadjar, mais Helmut Marko l’a viré sans ménagement du programme Red Bull. L’Américain était alors en F2 et garde un goût toujours amer de cette éviction.
« Je me souviens, après mon année de F3, ce fut une sorte de retour à la réalité. »
« Je savais que j’étais sous pression. Je savais que je devais travailler un peu plus dur. Puis, ma première année en F2 fut, de mon point de vue, une assez bonne saison. J’ai battu mon coéquipier, Hadjar, cette année-là, et j’ai très bien performé. »
« La voiture n’était pas bonne, et puis, juste au moment où je m’attends à rester, je suis écarté. »
« Quand on m’a annoncé la nouvelle, je n’étais pas surpris, disons, en me basant sur mon année précédente. Donc ça ne m’a pas vraiment affecté, j’ai pu simplement maintenir ce rythme de travail. J’avais déjà commencé cette année-là, par moi-même, donc j’ai pu m’entourer de gens qui pouvaient m’aider. »
Tim Crawford, le père donc, critique par la suite le management du Docteur Marko. Red Bull semble vouloir tout contrôler, ce qui aboutit à isoler ses pilotes.
« Nous n’avions aucun contrôle sur les équipes dans lesquelles il était placé. »
« Helmut n’aimait pas que nous ayons une équipe de personnes autour de Jak. Il est de la vieille école, et il estimait que Jak n’avait besoin de rien de tout ça. Pas de physio, pas de manager, pas de coach de performance, aucune aide du tout. »
« Je me souviens d’une fois où il s’est fâché contre moi parce que Nicky était dans un e-mail concernant la logistique des voyages et il m’a lancé : ‘Qui est Nicky ? Nous n’avons pas besoin de tous ces gens.’ Et Nicky, c’est la mère de Jak. »
« Après avoir observé de près à quel point le programme d’Ollie Bearman était organisé – non seulement ses gens, mais aussi ses interactions avec Ferrari. Cette année-là, nous étions coéquipiers avec Ollie, et Ferrari était là à chaque événement, aidant Ollie, aidant Arthur de manière significative, à chaque course. »
« Pas une seule personne de Red Bull n’apportait de soutien à Jak. À ce moment-là, je savais qu’il serait très difficile de réussir avec Red Bull dans ce contexte. »
Jak Crawford a donc trouvé refuge à Silverstone, auprès d’Aston Martin F1. Mais il ne semble pas être le premier pilote auquel pense Aston Martin F1 à l’avenir, puisque George Russell et Max Verstappen auront bien sûr la priorité.
Quels objectifs se fixe aujourd’hui Crawford ? La F1, est-ce encore un but réaliste ?
« Rejoindre Aston Martin fut une part importante de la capacité à se concentrer sur le développement. Aucune attente de résultat, il s’agit juste d’apprendre. »
« Je savais déjà ce que je pouvais faire en tant que pilote. Donc, pour la partie résultats, je n’avais pas besoin de faire de gros efforts de toute façon. Il s’agissait simplement d’apprendre, de se développer et d’essayer de trouver chaque petit domaine où je peux m’améliorer légèrement, que ce soit sur la piste, en dehors, dans le simulateur, tout ce à quoi on peut penser. »

Aston Martin F1 Team
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