Le calendrier chamboulé donnera-t-il des regrets à Red Bull ?
Pour une fois que Red Bull s’annonçait performante dès Melbourne…
En raison de la pandémie de Covid-19, la saison de F1 ne devrait pas commencer avant le mois de juin. L’intersaison 2019-2020 sera ainsi exceptionnellement longue, et la saison 2020 devra au contraire se tenir sur un laps de temps particulièrement resserré. Dans le même temps, l’entrée en vigueur du nouveau règlement a été reportée, de 2020 à 2021. Si la vie se fige, le sport reprendra bientôt ses droits. Il est alors légitime de se demander à qui profite (ou non) un tel report…
Quatrième épisode de cette série avec Red Bull.
Les désavantages du report pour Red Bull
Depuis de nombreuses saisons, Red Bull accepte de sacrifier une partie des premières courses de la saison, avant de monter progressivement en puissance à la faveur du développement technique en début de saison. Cette approche particulière permet ainsi à Red Bull de finir fort une année – comme en témoigne la compétitivité très satisfaisante des monoplaces autrichiennes en fin de saison dernière, qui étaient ainsi passées devant les Ferrari. Cependant, cette progression se paie au prix d’un début de saison plus discret que souhaitable.
C’est pourquoi Red Bull avait décidé de changer d’approche pour cette saison 2020, en décalant son planning afin d’être fin prête dès le premier Grand Prix de la saison, à Melbourne. Las ! Le report du début de saison compromet ainsi les bénéfices de la nouvelle philosophie calendaire de Red Bull. Pour une fois que Milton Keynes aurait pu se permettre de prendre plus son temps en début d’année…
Ce report laissera de surcroît l’occasion aux grands rivaux de Red Bull – Mercedes et Ferrari – de combler leurs lacunes, alors que Red Bull était apparue sans grand point faible aux essais de Barcelone. Mercedes pourra ainsi régler ses problèmes récurrents de fiabilité moteur, tandis que Ferrari aura à cœur de combler son retard constaté en termes d’appui général.
Les opportunités du report pour Red Bull
Cependant, ce report pourrait aussi deux nouvelles opportunités pour Red Bull, en 2021 comme en 2022.
S’agissant de 2021 – saison qui sera ainsi disputée dans le contexte d’une stabilité réglementaire quasi-totale – Red Bull aura logiquement de quoi commencer fort – comme souhaité en 2020 – dès le début d’année. La voiture 2021 sera une simple et (plus ou moins) légère évolution de la précédente : dès lors, il sera plus facile d’arriver à Melbourne, l’an prochain, avec une F1 bien plus compétitive d’entrée, les exigences de l’intersaison étant allégées.
Pour 2022 également – nouvelle date d’entrée en vigueur du nouveau règlement – ce report pourrait constituer une opportunité pour Red Bull. En effet, ce décalage laissera encore plus le temps à Adrian Newey et aux ingénieurs de Milton Keynes de faire la différence et, comme souvent, de trouver les failles d’un nouveau règlement ; ces quelques mois de plus pourraient être précieux – rappelons-nous qu’en en 2012, il avait fallu attendre la mi-saison pour que les équipes de Red Bull exploitent pleinement le nouveau règlement.
En 2022, si Honda décide de rester dans le sport, le motoriste japonais devrait avoir eu, enfin, suffisamment de marge pour rattraper définitivement son retard, en termes de fiabilité, mais surtout de puissance et d’exploitation moteur, sur les autres motoristes. L’association Red Bull-Honda devrait dès lors arriver, début 2021 et début 2022, bien mieux préparée que début 2019 ou 2018…
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