La Red Bull a impressionné Hadjar : ’Ca allait tellement vite !’

"Je n’ai jamais eu un feeling pareil dans une voiture"

Par Emmanuel Touzot

24 novembre 2023 - 15:57

Isack Hadjar a connu sa deuxième séance d’essais libres en Formule 1 après sa sortie au Mexique avec AlphaTauri. Cette fois au volant de la Red Bull, il a découvert une monoplace bien plus impressionnante, et il révèle qu’il n’avait jamais vécu de telles performances dans une monoplace.

"Je pense que c’est vraiment la meilleure voiture du monde ! C’est fou, ça allait tellement vite !" a déclaré Hadjar. "C’était encore un pas au-dessus de ce que j’ai connu au Mexique. Il y avait l’altitude là-bas, mais c’était un pas au-dessus, c’était impressionnant. Jusqu’au dernier tour j’ai attaqué mais la voiture ne bougeait pas d’un millimètre."

"Je pense que je n’ai jamais eu un feeling pareil dans une voiture. Avec les mediums au début je découvrais la voiture donc c’était un peu compliqué. Mais quand j’ai mis les tendres, c’était un nouveau monde, avec beaucoup plus de grip."

"Je suis un peu déçu car sur le premier tour je n’ai pas assez exploité la voiture mais je ne pouvais pas faire mieux. Et sur les autres tours, les pneus n’étaient plus là, mais c’était quand même vraiment cool."

Interrogé sur ses performances, il s’en félicite malgré une marge de progression colossale : "Je suis à une seconde de Russell, c’est tout ce que j’ai vu. Il y a énormément à aller chercher sur le pilotage, mais je suis assez satisfait, ça va."

Pour Jake Dennis, qui pilotait la 2e Red Bull en Libres 1, c’était "une expérience incroyable, je ne peux que remercier Red Bull Racing pour l’opportunité de piloter cette voiture."

"C’est incroyable à conduire et ces moments n’arrivent pas très souvent dans votre carrière. Enfin, cocher la conduite d’une F1 en Libres 1 sur ma liste des choses à faire est assez spécial. C’est tellement différent de ce à quoi je suis habitué, le premier run a été époustouflant, la vitesse de ces voitures et la quantité d’appui et de capacité de freinage dont elles disposent."

"C’était juste une belle journée et je suis sorti de la voiture avec un grand sourire sur le visage. Je fais beaucoup de travail sur le simulateur pour l’équipe, donc c’est bien de faire le lien autant que possible avec le simulateur de l’usine et c’est assez impressionnant à quel point il est proche."

"J’avais un petit facteur de peur, que vous n’avez évidemment pas en simulation, et les forces G. C’était un peu un défi, mais j’ai rendu la voiture à Max en un seul morceau !"

Verstappen et Pérez veulent voir des progrès

Max Verstappen était quant à lui déçu après une seule séance tronquée, durant laquelle il a roulé pendant une vingtaine de minutes. Le Néerlandais a peiné à trouver un bon équilibre, même si le rythme était heureusement au rendez-vous.

"Eh bien, non, pas vraiment. Je pense que de notre côté, l’équilibre était très mauvais. Il y avait beaucoup de sous-virage et beaucoup de rebonds, donc il y a certainement des choses à régler pour demain" a déclaré le triple champion du monde. "Il y a beaucoup de choses à comprendre pour les EL3 afin d’être bons en qualifications."

"Je ne m’attendais pas non plus à ce que nous soyons si loin, donc c’est aussi un point d’interrogation pour nous. Enfin, nous sommes toujours troisièmes, ce n’est pas si mal. Mais du point de vue de l’équilibre, je pense qu’on peut faire beaucoup mieux. Nous allons donc essayer de voir ce qui s’est passé là-bas."

Verstappen a été vu en train de zigzaguer derrière des concurrents dans les stands, et il s’en agace : "Ils doivent bouger. Ils roulent tous lentement et je veux sortir parce que nous sommes tous limités dans le temps, et ils continuent à rouler au milieu. Et puis, quand j’ai essayé de passer, ils ont essayé de me coincer dans le mur. Alors, oui, c’est un peu idiot."

Sergio Pérez a lui aussi eu des difficultés à optimiser les réglages de sa RB19. Néanmoins, il pense qu’il aurait pu être bien plus rapide s’il n’avait pas été gêné par le trafic lors de ses tours rapides.

"J’ai eu un peu de mal avec le train avant au début, mais nous n’avons pratiquement pas pu rouler, en particulier sur les mediums" indique Pérez. "Ensuite, sur mon relais en pneus tendres, j’ai eu du trafic avec des pilotes qui avaient beaucoup d’essence à la fin, donc ce n’était pas une journée très simple, évidemment."

"Nous savons que nous devons être très prudents sur la route que nous prenons parce que, je pense que lorsque j’ai fait mon tour, les pneus étaient chauds. Donc oui, ce n’était pas très représentatif à ce moment-là."