La F1 ne devrait pas introduire de clause de ’force majeure’ après l’incident de Sainz à Vegas
Ce serait ouvrir la porte à beaucoup trop d’interprétations
L’incident de Carlos Sainz à Las Vegas avec un couvercle de vanne d’eau sur la piste a remis en question l’application des règles en Formule 1, presque tout le monde regrettant que les commissaires n’aient pas eu d’autre choix que de lui infliger une pénalité car il n’y a pas de cas de force majeure.
Le sujet était trop chaud encore pour être mis à l’ordre du jour de la Commission F1 qui s’est tenue à Abu Dhabi. Mais faut-il rouvrir le débat, même si une telle mesure ne pourrait être appliquée que très rarement pour des incidents liés à l’organisation d’un Grand Prix ? A froid, une semaine après l’incident, la réponse est a priori "non" selon deux patrons d’équipe.
"Il faut rappeler que c’est la décision des commissaires sportifs et pas parce que les autres équipes étaient opposées à cela," rappelle Bruno Famin, directeur par intérim d’Alpine F1.
"C’était très malheureux pour Carlos mais je ne vois pas - pour parler franchement - quel autre choix les commissaires de la FIA avaient dans ce cas. Il vous arrive d’être pris dans un accident, vous n’avez rien à voir avec l’accident ou quelqu’un vous pousse et vous perdez une boîte de vitesses, vous perdez un moteur, vous perdez la transmission et malheureusement vous n’y êtes pour rien, et vous êtes pénalisé."
"Alors si nous commençons à ouvrir la porte à ce genre de choses, ce sera sans fin. Je pense que les commissaires sportifs ont pris la bonne décision, malheureusement pour Carlos. C’est très dommage car il ne pouvait rien y faire mais il n’y avait pas d’autre option. Comme je l’ai dit, si on ouvre la force majeure pour cela, il faut alors l’ouvrir pour les accidents non fautifs etc..."
Franz Tost tient le même discours mais critique aussi la FIA pour la qualité de l’inspection de la piste à Las Vegas.
"C’était très malheureux pour Carlos mais la FIA a fait la bonne interprétation du règlement et l’a donc pénalisé. Et c’était un cas de force majeure. D’un autre côté, je dois dire que le principal problème est survenu parce que la piste n’a peut-être pas été inspectée comme elle devrait l’être. Car si cela avait été le cas, le problème ne se serait pas posé."
"Et vous savez, nous avons eu à São Paulo un problème similaire, on pourrait aussi l’appeler force majeure, lorsqu’un pneu a détruit l’aileron arrière de Daniel Ricciardo après le départ. On pourrait aussi dire qu’il ne pouvait rien faire, ce pneu venait juste de la collision, qui avait eu lieu avant, dans le premier virage. C’était malheureux, mais la FIA a pris la bonne décision."
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