James Vowles : un patron fier et ambitieux pour Williams F1
Apprenons à mieux connaître le directeur d’écurie

C’est l’homme derrière le redressement de Williams F1 cette année : James Vowles, l’ancien adjoint de Toto Wolff chez Mercedes F1, a pour le moment un excellent bilan à vanter. L’équipe de Grove semble être devenue l’une des meilleurs du milieu de grille, derrière peut-être Racing Bulls en performance pure.
Comment se définirait en trois mots James Vowles ? Peut-on mieux connaître l’homme derrière le directeur d’écurie ?
« Compétitif, c’est certain. Passionné – j’adore ce métier. Et probablement le dernier mot serait ‘fort’ » a résumé James Vowles pour la FOM.
« Cela peut être perçu comme un défaut ou une qualité – déterminé, mais aussi fort dans mes convictions. »
Une autre grande qualité de James Vowles ? C’est l’instinct, comme il le confie.
« C’est un ami, PDG d’une entreprise dans laquelle nous étions tous deux impliqués, qui me l’a donné. Il m’a dit : “Fais confiance à ton instinct, sinon tu attendras six mois avant de faire ce que tu aurais fait de toute façon. Fais confiance à ton instinct, il te guidera.” »
Le plus grand moment de fierté durant la carrière de James Vowles ? Ce ne furent pas ses titres constructeurs d’affilée avec Mercedes F1. Mais le moment où il est devenu pour la première fois, un vrai directeur d’écurie, en franchissant les portes de Grove.
« Oui, c’est le jour où j’ai franchi la porte de Williams. Pas quand j’ai signé le contrat, ni quand j’ai reçu le coup de fil – mais le jour où j’ai franchi la porte. J’en ai des frissons rien que d’en parler. C’est devenu un moment où la réalité m’a frappé : tout ce pour quoi j’avais travaillé pendant tant d’années se concrétisait. Et ensuite, la prise de conscience de tout ce qu’il nous restait à faire. »
Si James Vowles ressent autant de fierté à diriger une équipe de F1, c’est notamment pour l’admiration sans borne qu’il porte pour les pilotes du paddock.
« C’est un univers peuplé des athlètes les plus incroyables… D’abord, les pilotes. Ce sont des athlètes d’élite qui performent au plus haut niveau. Être entouré d’eux vous donne une force que vous ne soupçonniez pas. Il en va de même au sein de l’équipe : on travaille entre pairs qui sont construits comme vous – chaque moment de votre vie est dédié à faire tourner une voiture plus vite sur un circuit. Au final, c’est cela : vous êtes réunis autour d’un seul but, celui de gagner. Je suis tombé amoureux de cette idée, de ce groupe d’individus unis par un objectif commun. »
James Vowles aurait-il pu lui aussi faire une carrière de pilote ?
« Je me souviens très bien qu’à un très jeune âge, je voulais aller aussi vite que possible. Donc, quand j’étais encore jeune, je faisais du cheval – c’était ma façon d’aller vite. Je me suis cassé beaucoup d’os à cheval, je dois l’avouer ! Le ski aussi, je skiais vite. Mais en ce qui concerne les véhicules motorisés, dès l’âge légal, j’étais déjà dessus. J’ai fait un peu de karting avant de conduire sur route, mais rien de comparable avec le niveau des pilotes – juste un peu. »
« J’ai eu une moto à 16 ans, ce qui était autorisé là où je vivais, en Suisse. Puis une autre moto à 18 ans, et une voiture aussi à 18 ans. Donc tout véhicule que je pouvais conduire, je le faisais. C’est probablement la meilleure façon de le dire ! [Et] le tracteur de mon grand-père… Je ne tondais pas la pelouse avec, mais je le conduisais, c’est certain. J’avais quatre ans, je le prenais déjà – voilà ! »
Faire revenir Williams au sommet de la F1
James Vowles est aussi un homme ambitieux. Voilà bien un adjectif qui lui convient, puisque le Britannique ambitionne de ramener Williams F1 sur le toit du monde d’ici la fin de la décennie !
« D’ici cinq ans, je me vois gagner, oui. Je suis ici et je consacrerai ma vie à la victoire dans ce sport, à cette fonction. »
Forcément, comme modèle pour accomplir son but, James Vowles prend pour exemple Frank Williams, le fondateur de son équipe d’aujourd’hui.
« Ce sont ceux qui ont, d’une certaine manière, défini ce qu’est la discipline aujourd’hui. Vous allez dire que je suis biaisé parce que je suis ici [chez Williams], mais Frank était quelqu’un que j’admirais profondément. Il s’est battu contre des géants, s’est réinventé, et a remporté des titres. J’admire ça, c’est incroyable la manière dont il se comportait. Pareil avec Ross [Brawn]. Quand Ross a rassemblé l’équipe chez Ferrari, ils ont redéfini le sport. Donc pour moi, toute personne qui n’a pas seulement participé à la F1 mais l’a transformée, c’est quelqu’un que j’admire. »

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