Horner ’ne se fait pas d’illusions’ pour Red Bull et Ford en 2026
Construire un moteur en quatre ans est un gros défi

Christian Horner a admis que la saison 2024 avait été très difficile. Le directeur de Red Bull a vu son équipe subir ce qui ressemblait à une fin de cycle, avec des départs et des difficultés en matière de performance. Mais il salue la résilience de ses employés et l’excellence de Max Verstappen.
"Nous avons remporté neuf courses, neuf pole positions, quatre victoires en Sprint et défendu le championnat des pilotes à deux manches de la fin. C’est un témoignage de la façon dont Max a conduit l’année dernière, mais aussi de l’équipe, qui n’a jamais abandonné et qui est restée concentrée sur la performance" a déclaré Horner à Planet F1.
"L’année a certainement été très difficile. Il y a eu beaucoup de choses à gérer, mais nous sommes toujours restés concentrés sur la piste. Évidemment, nous avons également connu quelques changements au sein de l’équipe."
"Mais nous évoluons pour l’avenir et je pense que nous sommes en bonne position pour cela. Ma passion a toujours été la compétition. C’est pour cela que je me lève. Compétiteur un jour, compétiteur toujours. Quand les lumières s’éteignent, c’est de cela qu’il s’agit."
S’il parle de la passion qu’il a pour la Formule 1, c’est parce que Horner est le directeur le plus expérimenté en Formule 1, et un des deux seuls avec Toto Wolff à être en poste depuis plus longtemps que 2022. Il assure ne jamais avoir pensé à la retraite malgré les difficultés.
"Je n’ai jamais eu cette idée en tête, pour être honnête avec vous. Le prochain chapitre de Red Bull Powertrains est très excitant, c’est le plus grand défi que nous ayons relevé depuis 20 ans que nous sommes dans ce sport. Je pense que le prochain chapitre est potentiellement l’un des plus excitants. On apprend toujours dans ce métier."
Le Britannique détaille les difficultés subies par son équipe et les défis relevés par Red Bull et Verstappen : "Vous n’abandonnez jamais, vous ignorez le bruit que peuvent faire vos rivaux et vous vous concentrez sur vous-mêmes."
"Je pense que la plus grande leçon est que nous avons une force et une profondeur extraordinaires dans cette équipe et un groupe de personnes très passionnées et engagées qui se sont serré les coudes cette année et ont travaillé contre vents et marées."
"Max a connu, à bien des égards, son championnat le plus impressionnant, car les défis ont été totalement différents. Nous avons commencé la saison avec une voiture très dominante, mais il a vraiment dû retrousser ses manches et se battre très dur pour chaque victoire, chaque point les jours où il ne pouvait pas gagner."
"Même lors de sa course à domicile, il a choisi d’engranger les points pour la deuxième place. Il a mené une campagne très mature, et il a travaillé entièrement avec ses ingénieurs et, vous le savez, le personnel en coulisses."
Red Bull a subi le départ d’Adrian Newey parmi d’autres, et malgré la difficulté que cela représente, Horner nie que cela ait eu un impact direct sur les performances de la RB20 : "Bien sûr, c’est triste de voir Adrian partir, il a joué un rôle déterminant dans l’équipe pendant son séjour chez nous."
"Mais c’est une coïncidence que le week-end où il a annoncé son départ soit celui où nous avons connu un petit creux ! Aucune personne ne peut avoir un tel impact aussi rapidement. Je pense qu’Adrian serait le premier à l’admettre."
"Mais je pense que ce dont je suis vraiment satisfait, c’est de la manière dont l’équipe s’est reprise en fin d’année - la pole position et la victoire au Qatar, ce qui aurait été inimaginable à la fin du mois d’août ou au début du mois de septembre."
Après la dernière année avec Honda, Red Bull deviendra motoriste en association avec Ford, et Horner reconnait que les difficultés sont colossales pour se mettre au niveau de ses rivaux. Il avoue que le projet sera certainement en retrait face aux références que sont Ferrari et Mercedes.
"La saison 2026 sera une réinitialisation complète, et nous construisons un moteur alors qu’il y a quatre ans, nous avions une feuille blanche. En quatre ans, nous avons construit une usine et développé un moteur, mais on se bat contre 75 ans d’expérience chez Ferrari et de 30 ans chez Mercedes HPP, alors nous ne nous faisons pas d’illusions."
"La montagne que nous devons gravir est immense, mais avec le bon esprit et les personnes de qualité que nous avons au sein de l’entreprise, nous y parviendrons. C’est de loin le plus grand défi que nous ayons relevé en Formule 1."

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