Horner est heureux de refiler le statut de favori à McLaren F1… qui ne l’assume pas !

En début d’année, le sport national, pour tout directeur d’écurie, est de… ne pas assumer un statut de favori ! Il s’agit en effet d’enlever de la pression aux siens, et de la mettre sur les autres.

C’est à cet exercice que s’est livré Zak Brown, le PDG de McLaren Racing. Même si McLaren F1 a glané la première place au dernier classement des constructeurs, l’Américain estime que toutes les écuries de pointe, Mercedes comprise, sont autant favorites que McLaren F1. Et il voit en particulier un certain pilote créer la surprise…

« Je m’attends clairement à voir Lewis être un prétendant au titre, » a-t-il commencé.

« Je pense que nous et Ferrari avons terminé l’année dernière avec rien entre nous. Je pense que cela va continuer. »

« Mercedes était très proche, et ils ont quand même gagné quatre ou cinq courses. »

« Donc, je les mets aussi dans la course. Et bien sûr, Red Bull, super fort en première moitié de saison. Un peu moins fort au milieu de l’année, puis ils ont terminé très forts. »

« Je ne pense donc pas qu’il y aura de différence entre ces quatre équipes. »

Zak Brown aurait pu ajouter que Mercedes F1 et Red Bull auront un avantage dans la course au titre pilotes : elles ont un chef de file clair, pas McLaren (avec Lando Norris et Oscar Piastri) et Ferrari (avec le duo Charles Leclerc – Lewis Hamilton). Mais cet avantage de Mercedes F1 et Red Bull se transforme en désavantage pour le titre constructeurs, admet-il.

« Et évidemment, Kimi (Andrea Kimi Antonelli) étant un rookie et Liam (Lawson) encore peu expérimenté, cela va probablement poser un défi supplémentaire (à Mercedes F1 et Red Bull) sur 24 courses du point de vue du championnat constructeurs, car ces des deux pilotes connaîtront inévitablement quelques ‘week-ends de rookie’. »

« Mais je pense qu’ils sont tous les deux extrêmement rapides et j’imagine qu’ils gagneront tous les deux des courses. »

Lando Norris a déclaré mardi que McLaren n’avait « aucune excuse » pour ne pas se battre pour le titre en 2025. Mais Zak Brown commencerait presque à en chercher ? Il s’en défend.

« C’est définitivement l’objectif – nous voulons aller chercher les titres pilotes et constructeurs, et pourquoi ne pas être gourmands et viser un doublé. »

Mais pour gagner le titre pilotes, il faudra donc que Lando Norris et Oscar Piastri ne se mangent pas trop de points. Zak Brown est-il prêt à des consignes ?

« Nous laisserons Lando et Oscar [Piastri] décider qui est premier et qui est deuxième. C’est notre objectif commun. Je pense, comme les pilotes l’ont dit, que cette saison s’annonce épique et encore plus serrée que l’an dernier. »

« Je m’attends à huit vainqueurs différents. L’an dernier, nous en avons eu sept, et quatre équipes différentes ont gagné. Avec la compétitivité actuelle… l’an dernier, chaque week-end, alors que les quatre équipes de tête étaient performantes, il y avait toujours quelqu’un capable de bouleverser l’ordre établi. »

« Je pense que cela va se reproduire. Donc, je ne serais pas surpris si plus de quatre équipes remportaient des courses. Je pense que nous allons vivre une saison de Formule 1 épique. »

Brown a souligné l’approche innovante adoptée par McLaren pour la MCL39, qui a participé à un déverminage la semaine dernière, comme preuve que l’équipe ne se repose pas sur ses lauriers en 2025.

« Cela a été une intersaison agréable, mais une intersaison très chargée. »

« Il y a beaucoup d’innovations sur notre F1, donc nous ne sommes pas restés inactifs. Nous avons neuf équipes qui ne sont pas non plus restées inactives. »

Christian Horner ravi de ne plus avoir l’étiquette de favori

De son côté, Christian Horner peut enfin être sincère quand il estime que Red Bull n’est pas vue comme la favorite : avec la deuxième moitié de saison dernière, c’est en effet loin d’être le cas, et le dirigeant de Milton Keynes s’en réjouirait presque !

« Parfois, c’est bien de ne pas être le favori. Cela met la pression sur les autres. Je serais très heureux de voir Lando arriver à la première course en tant que favori » sourit-il.

« Mais cela n’a aucun sens tant que nous n’aurons pas disputé cette première course, » a poursuivi le directeur de Red Bull.

« Et même, Melbourne est un circuit assez unique. Je pense qu’il faut attendre la fin de la première série de courses hors d’Europe, pour avoir une idée plus précise du niveau de performance et de la dégradation des pneus. Nous avons de nouvelles surfaces en Chine. »

C’est pourquoi Horner préfère ne pas tirer de conclusions trop hâtives sur le favori de la saison.

« Il y a beaucoup de facteurs en mouvement et la saison est très longue. Attendons de voir comment cela se déroule, » conclut-il.