Ferrari assume son pari et relativise les tensions entre Hamilton et son ingénieur

Frédéric Vasseur, le directeur de Ferrari, a minimisé l’erreur stratégique de l’équipe, suite aux débuts difficiles de Lewis Hamilton en rouge au Grand Prix d’Australie de Formule 1.

Hamilton et son coéquipier Charles Leclerc ont tous deux éprouvé des difficultés dans les conditions variables à Albert Park, d’autant plus que le premier a affirmé samedi ne même pas connaître les réglages pluie de sa Ferrari SF-25.

Hamilton a raconté après la course qu’il était « reconnaissant » d’avoir pu maintenir sa Ferrari sur la piste alors que Ferrari a tenté de conserver les slicks pour finir la course. Un mauvais pari.

"C’était une situation étrange, car les secteurs 1 et 2 étaient encore secs et le secteur 3 était humide. C’était une sorte de pari… nous avons parié sur le fait que nous devions rester en piste et attendre la dernière partie de la course avec des pneus slicks. "

"Lorsque Mercedes et McLaren se sont arrêtés au stand deux tours auparavant, nous sommes rentrés au mauvais moment. La meilleure option était de s’arrêter dans le même tour que Max [Verstappen] et nous avons pris la mauvaise décision."

"Nous ne pouvons pas être satisfaits du résultat car il ne correspond pas au potentiel de notre voiture," poursuit Vasseur.

"Cela signifie qu’en tant qu’équipe, nous n’avons pas fait du bon travail. Charles a pris un bon départ, et Lewis se battait également pour remonter au classement. Puis, comme je l’ai dit, lorsque la pluie est revenue, nous avons pris le risque de rester en piste, tout comme Max (Verstappen). Mais nous avons ensuite mal géré notre stratégie suivante en restant en piste un tour de trop, et nous en avons payé le prix."

"Côté points positifs du week-end, nous avons affiché un bon rythme vendredi, tant en qualifications qu’en course, à égalité avec Mercedes et Red Bull, juste derrière McLaren. C’est également une bonne chose que nous soyons de retour en piste dans quelques jours, ce qui signifie que nous pourrons bientôt évaluer à nouveau notre potentiel. La saison est très longue, et nous devons continuer à travailler dur."

Un problème de communication entre Hamilton et son ingénieur de course ?

Le directeur de l’équipe Ferrari a admis que la communication n’était pas "propre" entre son nouveau pilote et Riccardo Adami, son ingénieur de course, alors que les deux ont parfois été très tendus à la radio lors de leurs échanges.

"C’est la première course, la première fois que nous devons communiquer entre le muret des stands et la voiture. Je pensais que nous pouvions faire mieux et mieux nous connaître. Ce n’était certainement pas clair du tout, mais la stratégie était complexe."

"Nous devons trouver une meilleure façon de communiquer entre Lewis et le muret des stands, mais nous tirerons les leçons de la première course et ce n’est pas un problème."

Hamilton s’est également inquiété, via la radio de l’équipe, de la mauvaise évaluation par Ferrari de l’intensité de la pluie annoncée.

"Mais c’est très difficile… nous n’avons pas une idée précise de la pluie, c’est plutôt une sensation, ce que nous voyons à l’écran et ce que nous observons au radar d’un virage à l’autre," répond Vasseur.

"Nous avons tous été surpris par la quantité de pluie à ce stade de la course, McLaren en premier. Rester en piste avec les pneus slicks et survivre jusqu’à la fin est facile à dire : c’était une mauvaise décision."

Malgré sa frustration manifeste par moments pendant la course, Lewis Hamilton a tout de même eu de bons mots pour Riccardo Adami après la course.

"Riccardo a fait du très bon travail. Nous apprenons à nous connaître petit à petit. Après ce week-end, nous examinerons tous les commentaires : ce que j’ai dit et vice-versa."

"Nous avons vu que McLaren et Red Bull sont incroyablement rapides. Nous avons beaucoup de travail devant nous, avec Riccardo, avec toute l’équipe. En Chine, j’essaierai d’adopter une approche différente pour les réglages."