Ecclestone : La F1 sans Ferrari ne serait pas aussi bonne
Les menaces, Bernie n’y faisait pas attention !
Bernie Ecclestone estime qu’il n’a jamais fait attention au fait que Ferrari menaçait régulièrement de quitter la F1 pendant sa longue période à la tête du sport et que s’ils voulaient partir, rien ne les empêchait de le faire.
Dans le sport le plus politique du monde, Ecclestone était inégalé dans sa capacité à garder les autres en phase avec sa vision globale.
"Je n’ai jamais fait attention à cela," explique Ecclestone à Autocar. "Je ne suis pas un homme qui remarque autre chose que ce que je veux. Si Ferrari voulait partir, alors ils auraient dû le faire. Ils ne l’ont jamais fait, et il se trouve que je n’ai que de bons souvenirs de M. Ferrari. Il m’a toujours dit ce qui se passait vraiment, même quand il était occupé à dire le contraire à tout le monde."
Malgré tout le succès et la fortune dont il a joui en tant que grand argentier de la F1, Ecclestone insiste sur le fait que l’argent n’a jamais été au premier plan de ses décisions.
"Non, certainement pas. Vouloir faire du bon travail, c’est tout mais jamais pour l’argent. Je fais ce que je pense être la bonne chose à faire. Toujours. Et je ne fais pas seulement la bonne chose pour moi, mais aussi pour les gens avec qui je traite. J’aime nouer des accords, je n’arrêtais pas d’en chercher de nouveau pour la F1. Je ne pouvais pas imaginer arrêter d’en chercher."
Bien qu’impitoyable dans les affaires, Ecclestone indique qu’il n’a jamais eu de conflit avec qui que ce soit et que beaucoup de ces accords ont été scellés avec une simple poignée de main.
"S’il y a eu des désaccords, je ne me souviens pas alors avec qui ni pourquoi. Je ne me souviens pas avoir déjà été en conflit. Cela aurait pu être quelque chose d’insignifiant mais jamais quelque chose d’important."
Alors qu’est-ce qui est le plus important, la Formule 1 ou Ferrari ?
"Je pense que la F1 sans Ferrari ne serait pas aussi bonne. La marque Ferrari est si forte qu’elle pourrait s’éloigner de la F1 et rester quelque chose d’aussi énorme. Même quand ils ne gagnent pas en F1, on parle d’eux. Vous pourriez demander à un homme dans la rue qui a remporté le titre mondial et il dirait simplement Ferrari."
Enfin, interrogé sur la meilleure décision qu’il ait jamais prise au cours de ses quarante ans à la tête des Grands Prix de F1, il admet être embarrassé pour répondre.
"Si vous me mettez vraiment contre un mur pour une réponse, je dirais que c’est lorsque nous avons pris la décision de commencer toutes les courses en même temps le dimanche afin que les diffuseurs puissent les programmer selon un rythme. C’était révolutionnaire, il fallait l’imposer et c’est rentré dans la tête des gens. Mais nous l’avons fait et cela a transformé le sport."
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