De bons moments et quelques disputes… le manager de Verstappen parle de son métier
Raymond Vermeulen, un homme clef pour Max
Raymond Vermeulen est le manager de Max Verstappen : un métier à plein temps, même si le manager est aussi épaulé par une équipe de personnes, qui préparent déjà d’ailleurs la reconversion du pilote Red Bull après la F1.
À quoi ressemble une journée typique de travail pour Vermeulen d’ailleurs ? Qu’est-ce que c’est, au quotidien, que d’être le manager de Max Verstappen ?
« Je ne considère pas du tout cela comme un travail. C’est une passion et un hobby pour moi, j’y prends beaucoup de plaisir. Je m’y consacre sept jours sur sept. Et je m’en occupe toute la journée : des impôts aux questions juridiques, en passant par les contrats de sponsorings et bien d’autres choses encore. »
« Je fais tout avec un groupe de personnes, mais c’est moi le responsable en dernier ressort. Je discute des grandes lignes d’une action en interne avec Max et Jos, puis tout va très vite. En fin de compte, c’est moi qui gère le business au jour le jour. »
Vermeulen a évoqué la place de Jos Verstappen : quel rôle tient aujourd’hui le père ? N’y a-t-il jamais de conflits ou de partages problématiques de responsabilités entre le père et le manager ? Ou bien Jos s’est-il vraiment éloigné de la F1 aujourd’hui ?
« La croissance a été très organique. J’ai commencé avec Jos, puis nous avons commencé avec Max, et il a toujours eu une longueur d’avance. J’ai toujours dû mettre les bouchées doubles pour suivre Max, en dehors de la piste, avec tout ce que nous avions en tête. Nous avons une immense confiance l’un en l’autre, nous travaillons à trois et Max a le dernier mot sur tout. Mais nous discutons de toutes les choses importantes et c’est toujours en harmonie. Nous savons ce que nous pouvons attendre les uns des autres. Je pense que c’est la base de notre succès. »
La relation entre Max Verstappen et son manager serait-elle donc idyllique ? Comment les deux communiquent-ils ?
« Je sais exactement quand, avant de m’engager dans quelque chose, je dois d’abord en discuter avec lui. Bien sûr, je connais Max depuis longtemps, et je sais donc exactement dans quoi je dois l’impliquer. Quand j’accepte quelque chose, je veux qu’il soit d’accord. Et s’il n’est pas d’accord, nous ne le faisons pas. C’est aussi simple que cela. »
Vermeulen a-t-il pensé un jour à travailler pour un autre pilote que Max Verstappen ? A-t-il déjà reçu des propositions en ce sens ?
« Non. Je suis également très clair à ce sujet. Je continuerai à travailler exclusivement pour Max. Je n’ai pas le temps pour d’autres choses non plus, je n’ai pas l’énergie pour cela. Max m’est familier, il est comme un membre de la famille, comme un ami. Bien sûr, je le connais depuis sa naissance. J’ai un lien très différent avec lui. Je ne pourrais jamais rassembler l’énergie que j’ai pour Max pour un autre, et je ne le ferai pas. »
« Et cela n’a rien à voir avec l’argent. Bien sûr, l’argent, c’est bien, mais l’histoire aussi. Si vous regardez dans le rétroviseur, vous verrez que nous avons dû prendre des décisions importantes à des moments cruciaux. Et ces décisions ont été bonnes. Je pense que sur l’ensemble de la carrière de Max, nous n’avons pas fait de mauvais choix. Nous avons pris les bonnes décisions au bon moment. Et j’en suis fier. »
« Il y a parfois eu des disputes en interne, mais je pense qu’en fin de compte, nous avons tous les trois choisi la bonne voie. Aujourd’hui encore, cette voie s’est avérée être la bonne. »
« Oui, en privé, nous passons également de bons moments ensemble. Passer des accords est amusant. Si un projet échoue, j’en suis également fier. En fin de compte, nous voulons tirer le maximum de ce projet sur le plan commercial. »
Qui gère les réseaux sociaux de Max Verstappen ? Est-ce le pilote lui-même, son équipe ?
« On peut y communiquer des choses rapidement. Pas seulement des informations pratiques, mais aussi des informations commerciales. Nous faisons cela avec une équipe de personnes et, en fin de compte, c’est Max qui a le dernier mot, parce que c’est son canal. Il y a des choses que nous ne voulons pas partager et d’autres que nous voulons partager. »
Avec les années et les succès, Max Verstappen est devenu un des pilotes les plus populaires de F1. En particulier en Europe où pas seulement aux Pays-Bas, mais aussi en Autriche par exemple, la marée orange est impressionnante.
Sans Max Verstappen, la F1 serait-elle toujours à Zandvoort, à Spa, au Red Bull Ring ? Comment expliquer l’hystérie de certains fans, notamment aux Pays-Bas ?
« Je pense qu’il y a toujours des moments où les tribunes sont un peu plus remplies... mais tout le sport est en progression. Bien sûr avec Max, mais aussi avec le championnat... La Formule 1 est dans une très bonne position en ce moment. »
« Non, on ne peut pas prédire cela à l’avance. En fait, cela a déjà commencé en Autriche, en 2016. C’est là que tout a commencé. Ensuite, avec Red Bull, nous avons déployé beaucoup d’efforts pour poursuivre sur cette lancée. »
« Je pense que les Pays-Bas sont une nation qui court après le succès dès qu’elle le sent - regardez l’équipe nationale néerlandaise. C’est merveilleux à voir. Mais il est certainement agréable de voir que ces fans néerlandais sont également présents en grand nombre sur d’autres circuits. C’est quelque chose qui, grâce aux performances de Max sur la piste, a fonctionné de cette manière. »
Verstappen, bientôt une star… aux USA ?
Et quelle est la prochaine étape pour faire grandir la ‘marque Max Verstappen’ ?
« La croissance internationale. L’objectif est de progresser sur ça. »
« La Formule 1 tourne à plein régime, mais c’est encore une niche. Je pense que les États-Unis pourraient être notre avenir. Liberty fait tourner les têtes là-bas en ce moment. C’est une bonne chose pour les équipes, mais aussi pour les pilotes. Pas seulement Max, mais aussi les autres pilotes. Les États-Unis représentent un marché énorme et les athlètes y sont encore considérés comme des héros. Et je pense que si vous pouvez bien vendre cette histoire et qu’elle se répand, dans des pays comme les États-Unis, le ciel est la limite. »
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