D’un sport artisanal à une F1 trop lisse : Ecclestone juge l’évolution du sport

Hamilton lui aurait dit qu’il regrettait le manque de danger

Par Alexandre C.

11 août 2020 - 17:38
D'un sport artisanal à une F1 (...)

Figure historique de la F1, Bernie Ecclestone a été tenu à l’écart des célébrations du Grand Prix du 70e anniversaire, en raison des récentes polémiques ayant émaillé ses déclarations sur le racisme.

Pour autant, l’ex-grand argentier de la F1, qui a changé la nature et la figure du sport, est peut-être l’un des mieux placés aujourd’hui pour évoquer l’évolution de la F1 depuis le premier Grand Prix, à Silverstone, le 13 mai 1950.

« Si vous n’étiez pas là en 1950, vous ne pourriez comprendre à quel point c’était différent à l’époque. »

« Il n’y a pratiquement pas eu de photos prises à cette occasion. Nous ne savions pas à l’époque que la F1 allait avoir une histoire qui méritait d’être enregistrée. Elle aurait pu aller et venir en un clin d’œil. »

Les pilotes étaient aussi bien différents selon Bernie Ecclestone, pour qui le meilleur pilote de la discipline, sur la période, ne fut jamais sacré champion du monde.

« Stirling [Moss] était le plus grand pilote de l’époque. Il a choisi de faire ce qu’il voulait faire, et il ne voulait pas gagner un titre mondial s’il ne le faisait pas dans une voiture anglaise. »

« Mais c’était une espèce de gens complètement différente. Les pilotes étaient différents, les promoteurs étaient différents, les propriétaires d’équipes étaient différents. »

« Ils étaient tous des individus, libres d’esprit. Des gens comme Graham Hill, Phil Hill, "Taffy" von Trips vivaient et couraient et parlaient comme ils le voulaient. »

« Ils ne se souciaient pas de contrarier les gens, pas de les offenser. Alors, vous n’aviez pas d’heure de départ fixe. Vous disiez qu’il fallait commencer vers 15 heures. Il se peut qu’on arrive à 15h15 et que vous attendiez toujours que quelqu’un se présente. Vous finissez par commencer à 15h30. »

Cet aspect "artisanal" de la F1 a été totalement changé sous l’impulsion de Bernie Ecclestone, qui en a fait une formidable machine à cash, et un sport d’envergure mondiale. Mais la F1 s’est transformée à l’excès selon lui... Bernie Ecclestone regrette notamment la sécurité acquise de nos jours dans les monoplaces.

« Nous avons commencé à ranger les camions et à les aligner pour faire croire que nous savions ce que nous faisions. »

« Ensuite, vous mettez de l’ordre dans les règlements... et quelqu’un en rajoute... et soudain vous ne pouvez plus vous départir des pénalités sur la grille. »

« Le vrai danger est parti, lui aussi. Vous savez, Lewis [Hamilton] m’a dit il y a quelques années que c’est dommage que la F1 ne soit pas plus dangereuse. Ces gars veulent courir sur le fil du rasoir. »

F1 - FOM - Liberty Media

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