Crash terrible, harcèlement, pression d’enfer : Zhou revient de loin
Il évoque cette année 2022 tumultueuse
Alors qu’une annonce de sa prolongation de contrat est attendue demain matin à 11h15 chez Alfa Romeo, Guanyu Zhou pourrait se voir récompenser d’une première saison à la hauteur des attentes, témoignant d’un vrai potentiel de progression – surtout ces derniers Grands Prix, où Valtteri Bottas apparaît plus en difficulté.
La saison de Guanyu Zhou n’a cependant pas été un long fleuve tranquille. En particulier, chacun se souvient du terrible crash du pilote Alfa Romeo à Silverstone – quand sa F1 s’était retournée.
Revenant pour Crash sur cet épisode, Guanyu Zhou est apparu relativement serein au moment d’évoquer cette grosse frayeur.
« C’est à peu près derrière moi. Évidemment, ce qui s’est passé n’était pas quelque chose que je voulais, mais au moins je m’en suis sorti en étant 100 % OK. »
« C’était plutôt bien d’avoir un week-end de course juste après, de sorte que je n’ai pas eu le temps de penser à ce qui s’est passé. Tout de suite, le côté mental ne m’a pas posé de grand problème. »
Guanyu Zhou confie tout de même avoir arrêté de regarder les replays de ce crash, pour vraiment passer à autre chose.
« J’ai pu m’en sortir sans problème, même si cela semble assez terrifiant à la télévision et dans les vidéos. »
« J’ai essayé de me tenir à l’écart de toutes ces vidéos, et de ne penser qu’à la suite. »
« Je suis assez content qu’après toutes ces années de course, j’étais mentalement très fort et plus fort que je ne le pensais. Cela m’a permis de ne pas avoir à tout remettre à zéro, je pouvais simplement continuer à courir et tout allait bien. »
Pour Guanyu Zhou, ce crash de Silverstone a servi à renforcer sa résistance mentale, sa résilience.
« Toujours quand vous passez par des moments difficiles et que vous revenez là où vous étiez avant, automatiquement votre force mentale augmente.
« Il s’agit donc plutôt de savoir comment vous parvenez à rebondir après ces moments difficiles, parce que tout est lié. »
L’importance de la résilience mentale
Désormais, au vu de sa progression comme de son potentiel, Guanyu Zhou est heureux d’avoir donné tort à ses critiques - très nombreuses en début de saison, alors qu’était pointé notamment son statut de supposé pilote payant.
« J’ai définitivement prouvé qu’ils ont eu tort et c’était là l’important. »
« Évidemment, ce n’est pas quelque chose que j’appréciais au début de l’année. Je savais que je n’allais pas répondre à tout cela [aux critiques] - je vais juste parler sur la piste pour que les gens me connaissent. »
« Obtenir un point dès mes débuts a signifié beaucoup pour moi, la pression de vouloir faire mes preuves avait déjà été allégée au premier tour. C’était donc un moment spécial. »
« Après cela, j’étais plus détendu et je travaillais juste pour améliorer mes faiblesses. Cet hiver a certainement été l’un des plus difficiles, mais j’ai pris beaucoup de plaisir à renverser la situation. »
Guanyu Zhou avait été notamment victime d’une campagne de cyber harcèlement sur les réseaux...
« Je ne regarde pas ce qui se passe sur les médias sociaux. Mais je peux voir que la plupart des posts sont positifs, donc je suis très heureux de le voir. »
« Le motif [des doutes autour de lui] était tout à fait compréhensible, mais je pense que les gens doivent apprendre à connaître un peu mieux le pilote, à mieux suivre ma carrière, à savoir d’où je viens et à quel point il est difficile d’arriver là où j’étais, en terminant dans les trois premiers du championnat F2 pour obtenir le baquet. »
« J’espère que je pourrai continuer à leur montrer une meilleure facette de moi. »
La pression d’une nation ?
La pression était forte pour Guanyu Zhou, d’autant plus qu’il portait les espoirs d’un pays - et quel pays, la Chine.
« J’avais donc une forte pression parce que je savais que je devais réussir, parce que si je n’y arrivais pas, peut-être que 10 ans plus tard il y aurait un nouveau pilote chinois, mais ce serait trop long comme attente. »
« Tout le monde me surveillait, car un compatriote courait dans la meilleure série du sport automobile. »
« Ce n’est pas facile en tant que Chinois. Nous devons faire beaucoup de sacrifices, essayer de nous déplacer en Europe pour nous mesurer aux meilleurs. Vous n’arrivez pas ici à cause de votre nationalité, vous arrivez ici grâce à vos points de superlicence. »
« Être le premier Chinois... Je ne m’attendais pas à être le premier de quoi que ce soit, vu la taille de mon pays ! C’est un moment de grande fierté. »
« Je me souviens de ma toute première course de karting. Lorsque j’ai gagné la course, il n’y avait même pas de drapeau chinois sur le podium, alors j’ai porté le drapeau de mon équipe de course, qui était l’Angleterre. »
Y aura-t-il cependant un Grand Prix de Chine l’an prochain ? Rien n’est encore sûr, toujours en raison de la politique Covid-Zéro...
« Courir à domicile, c’est mon prochain objectif rêvé. Évidemment, c’est un rêve d’être en F1, mais voir d’autres pilotes faire leur course à domicile… quand ma course à domicile arrivera, ce sera un week-end absolument fou et phénoménal pour moi. »
« La bonne chose est que le Grand Prix de Chine a été signé pour quelques années. Je suis raisonnablement confiant qu’il sera ici l’année prochaine, mais nous devons laisser la F1 décider. Si c’est confirmé, alors ce sera un week-end spécial dont je me souviendrai toute ma vie. »
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