Bilan de la saison F1 2022 - Alfa Romeo F1
La sixième place du championnat n’a tenu qu’à un fil
Comme chaque année, Nextgen-Auto fait le bilan de la saison écoulée pour chaque pilote et chaque équipe de F1. Et alors que nous avons déjà traité d’une bonne partie des 20 titulaires, à qui chaque membre de la rédaction a d’ailleurs attribué une note sur 20, il est désormais temps d’évoquer les 10 écuries. Là encore, ces bilans seront publiés aléatoirement.
Abonnée au fond de peloton depuis quelques saisons, l’équipe Alfa Romeo F1 avait, à l’image de l’ensemble du plateau, l’occasion de repartir d’une feuille blanche et donc de se relancer avec l’arrivée de la nouvelle règlementation aérodynamique. Et la C42 était en effet une bien meilleure monoplace que ses devancières, surtout en début de saison, même si la fiabilité n’a pas toujours été au rendez-vous et que le rythme de développement du top 5 s’est avéré intenable.
Remercié par Mercedes F1 après cinq années de bons et loyaux services, Valtteri Bottas a pris la place de son compatriote Kimi Raïkkönen, parti à la retraite, tandis que Guanyu Zhou est devenu le premier pilote chinois à être titularisé en Formule 1. Le duo se révèlera très complémentaire pour l’écurie dirigée par Frédéric Vasseur, même si tout n’a pas été simple pour autant.
La saison d’Alfa Romeo en détail
Le Grand Prix de Bahreïn confirme les bonnes dispositions de la C42, qui bénéficie d’un poids inférieur à celui des autres monoplaces : Bottas signe une belle sixième place pour ses débuts avec sa nouvelle équipe, tandis que Zhou marque un point dès sa première course en F1. Le Finlandais était bien parti pour enchainer un nouveau top 10 à Djeddah avant de connaitre son premier souci mécanique de la saison, mais il termine huitième à Melbourne et surtout cinquième à Imola, soit le meilleur résultat d’Alfa Romeo en 2022. Et comme nous le verrons plus tard, cela aura toute son importance au moment de faire les comptes au championnat.
Zhou n’est pas épargné par les problèmes de fiabilité lors des courses suivantes et doit régulièrement abandonner. Ses débuts dans la catégorie reine sont en revanche convaincants. Heureusement pour son équipe, Bottas obtient trois nouveaux résultats dans les points à Miami, en Espagne puis à Monaco. Le pilote chinois décroche ensuite son meilleur résultat de l’année avec sa huitième place à Montréal, juste derrière son voisin de garage finlandais. Alfa Romeo réalise ainsi sa meilleure course d’un point de vue comptable avec 10 points marqués au Canada, et l’équipe est alors sixième du championnat avec 51 points, à seulement 6 unités d’Alpine F1 et 14 de McLaren.
Le début de la deuxième partie de saison est en revanche bien plus difficile et l’écurie basée à Hinwill enchaine six Grands prix sans marquer le moindre point. La C42 n’est pas développée aussi rapidement que les monoplaces de certaines équipes concurrentes, notamment les deux citées précédemment qui dominent le peloton, et la fiabilité, notamment celle du moteur Ferrari, coûte cher.
4 petits points après la trêve estivale
Le top 5 du championnat des constructeurs est devenu inatteignable pour Alfa Romeo lorsque la saison reprend à Spa, et il faut même commencer à regarder dans le rétroviseur puisqu’Aston Martin F1 commence à progresser sérieusement. Zhou ramène tout de même un point de Monza, le premier depuis le Canada donc, mais la C42 n’a globalement plus le rythme pour jouer les points à la régulière. Et si Bottas démarrait très fort la saison, il semble lui aussi suivre la trajectoire descendante de son écurie en termes de performances et commence régulièrement à se faire battre par son coéquipier débutant, sans doute meilleur que ce à quoi beaucoup d’observateurs s’attendaient.
Après trois nouvelles courses sans point pour son équipe, le Finlandais est en revanche très performant à Mexico City et ramène à son tour un point, son premier en onze courses. Aston Martin, qui a de son côté inscrit 29 points depuis Spa, notamment grâce à un Sebastian Vettel très en forme, est alors très proche de ravir la sixième place du championnat à sa rivale, mais Bottas obtient une neuvième place qui fait beaucoup de bien à Sao Paulo, le tout après que des évolutions introduites à Austin et Suzuka finissent par porter leurs fruits. L’écart est donc de cinq unités avant le final d’Abu Dhabi.
Sachant qu’elle n’a pas la vitesse d’Aston Martin, Alfa Romeo opte pour une stratégie très défensive en piste qui est sur le point de payer. Mais l’abandon de Lewis Hamilton permet à lance Stroll et Sebastian de décrocher les huitième et dixième places respectivement, soit cinq points. Mais ouf de soulagement : malgré leur égalité au nombre de points (55 chacune), Alfa Romeo garde sa sixième place grâce à la fameuse cinquième position de Bottas à Imola que nous évoquions plus tôt. Et comme le chiffrait Vasseur, cela représente environ 10 millions de dollars de différence et c’est donc tout sauf négligeable pour l’écurie.
Seidl débarque, la transition vers Audi se prépare
La saison 2023 sera la dernière en tant qu’Alfa Romeo F1 pour l’équipe Sauber, qui retrouvera son nom originale dès 2024 avant de devenir Audi en 2026. Cette année de transition se fera sans Vasseur, nommé directeur de la Scuderia Ferrari, tandis que le lineup composé de Bottas et Zhou n’avait aucune raison de changer tant l’entente est bonne entre les deux hommes.
Il y a en revanche du nouveau à la tête de l’écurie. Outre le départ de Vasseur, dont le remplaçant n’est pas encore connu au moment d’écrire ces lignes, Andreas Seidl est arrivé en provenance de McLaren pour devenir le PDG. Le rôle de l’Allemand, ancien du groupe Volkswagen, est tout trouvé : préparer de la meilleure façon qui soit l’arrivée prochaine d’Audi, qui fera passer la structure basée en Suisse dans une toute autre dimension.
Statistiques
6e du championnat avec 55 points
— 1 meilleur tour
Comparatif entre les pilotes
Course : 10/3 en faveur de Valtteri Bottas (quand les deux ont terminé)
Qualifications : 14/8 en faveur de Valtteri Bottas
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