Après Renault, Mecachrome rebondit en F1 et s’associe à Audi
Une deuxième équipe serait intéressée par ses services

Malgré deux coups durs successifs en moins d’un an liés à Renault, Mecachrome va pouvoir rebondir et survivre. Le producteur de moteurs français, qui a travaillé dans le milieu de la Formule 1 depuis les années 90, s’associe avec Audi F1 pour continuer à travailler dans la catégorie reine. Un autre contrat pourrait aussi s’ajouter à celui-ci.
Mecachrome est bien connu pour avoir géré les opérations des moteurs Renault en Formule 1 en 1998 et 1999, lorsque le Losange s’était officiellement retiré de la catégorie reine. C’est ce nom que le moteur avait pris dans une des deux équipes clientes, qui était devenue Williams-Mecachrome (photo en bas).
Avant cela, Mecachrome avait déjà travaillé avec Renault, mais l’accord de 1998 était le premier qui liait la petite entreprise à la Formule 1. Créée en 1937, la firme d’Aubigny-sur-Nère possède un total de 22 sites dans le monde entier, et travaille aussi dans l’aéronautique, la défense, l’industrie navale, l’énergie et l’espace.
Mais c’est évidemment son pole automobile qui s’occupait des programmes de Renault et de ses filiales. Ainsi, Mecachrome travaille avec Renault F1 pour s’occuper de l’assemblage des moteurs conçus à Viry-Châtillon. En parallèle, Mecachrome conçoit aussi les moteurs hybrides du prototype Alpine en WEC.
L’entreprise a donc connu une douche froide quand Alpine F1 a annoncé l’an dernier qu’elle serait motorisée par Mercedes à partir de 2026. Et le deuxième coup de grisou est arrivé quand Renault a annoncé rapatrier le travail sur les moteurs du WEC à Viry-Châtillon, dans son nouveau centre Hypertech Alpine, où le groupe travaille aussi sur l’hydrogène.
Pour Mecachrome, c’était un véritable coup dur, puisque la partie automobile de ses activités était grandement poussée par le partenariat avec Renault et Alpine autour du WEC et de la F1.
"Ce sont des décisions qui ont profondément affecté notre personnel qui travaillait dans ce secteur et qui était engagé dans le sport automobile" a déclaré Christian Cornille, le PDG de Mecachrome, après l’annonce concernant le WEC.
"C’est la deuxième mauvaise nouvelle que nous avons dû leur annoncer il y a quelques jours en leur disant que nous n’avions pas pu maintenir cette activité au sein de Mecachrome, Alpine ayant décidé de reprendre l’activité endurance."
Heureusement, l’arrêt du partenariat avec Alpine a ouvert des possibilités pour Mecachrome, qui a pu se débarrasser de l’exclusivité qu’il y avait entre eux et Renault, comme le détaille Cornille : "Dans le passé, nous ne pouvions pas travailler avec d’autres équipes car nous étions liés par un contrat d’exclusivité avec Alpine."
"Dès que nous avons été libérés de nos obligations, nous avons contacté toutes les équipes de Formule 1. Et nous avons réussi à convaincre Audi Sport, que nous soutiendrons dans la fabrication d’un certain nombre de pièces."
Contrairement à ce que Mecachrome faisait pour Renault F1, il ne sera pas question d’assembler les moteurs : "Pour Alpine, nous fabriquons des pièces et assemblons des moteurs. Pour Audi, nous fabriquons des pièces mais n’assemblons pas de moteurs. Néanmoins, cela nous permet de minimiser l’impact social sur notre site d’Aubigny."
L’absence de conditions d’exclusivité permet aussi à Mecachrome d’être en "discussions avancées", selon son PDG, pour s’associer à une autre équipe de Formule 1, avec des tâches différentes.

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