Alonso : Szafnauer ’devrait se taire’ après son éviction

Fernando Alonso a donné son avis sur les mouvements politiques au sein d’Alpine F1, et il n’a pas ménagé son ancien directeur, Otmar Szafnauer, qui a fait partie des licenciés. Selon le double champion du monde, c’est de la faute de Szafnauer s’il est parti, et le bilan de son ancien directeur est très négatif selon lui.

"Je ne pense pas avoir senti qu’on me manquait de respect. Mais il est vrai que cela a pris plus de temps que je ne le pensais lorsque nous avons commencé à discuter, je crois que c’était en Australie en avril 2022, du renouvellement du contrat. Cela s’est fait très lentement, et ce n’était pas de mon fait" a expliqué Alonso à la BBC.

"J’étais simplement prêt et heureux. La voiture de 2022 était rapide, j’étais donc satisfait de ses performances et des possibilités qu’elle offrait pour l’avenir. Donc ce rythme lent des conversations et finalement le fait de ne même pas mettre sur papier ce que nous écrivions et tous ces commentaires sur l’âge et tout le reste, ce qu’ils font toujours."

"C’est leur façon de faire. Ou la façon dont Otmar fait les choses. Après cette année, il devrait se taire. Il ne devrait plus parler du tout. Après les résultats d’Aston Martin et les résultats qu’il obtient, il parle encore et il est toujours fier de sa décision, ce qui est incroyable, stupéfiant."

Interrogé sur le fait qu’Alpine et Szafnauer aient pu sous-estimer sa contribution, Alonso est formel : "A 100 %. Et c’est toujours le cas. Quand vous faites de votre mieux tous les week-ends, et j’ai fait tant de choses pour Renault aussi, vous vous sentez un peu visé quand quelqu’un doute de vos performances, de votre âge ou de ce genre de choses."

"Et vous voulez simplement prouver encore plus fort que vous êtes au meilleur moment de votre carrière. Les résultats parlent d’eux-mêmes et c’est la meilleure façon de le faire."

Aston Martin doit surmonter ses "obstacles" actuels

Il reconnait qu’il ne pense pas à son contrat pour le moment, et met la priorité sur la résolution des difficultés de son équipe : "Nous ne pensons pas trop à l’avenir, mais seulement à ces dernières années. L’objectif est de continuer à grandir en tant qu’équipe. Nous rencontrons des obstacles en ce moment."

"Nous trouverons toujours des des obstacles sur notre route, et c’est à nous maintenant de les gérer et de les surmonter. L’équipe est vraiment intelligente dans certaines des approches qu’elle adopte actuellement, et même si nous avons un peu de mal en ce milieu d’année, cela nous rendra plus forts à l’avenir. Je suis donc très optimiste."

Alonso est heureux de son début de saison, qui s’est soldé par plusieurs podiums, mais il pense pouvoir encore optimiser sa présence dans l’équipe et son rôle : "Je suis heureux, mais j’ai encore une marge de progression."

"Dans les tribunes, on voit beaucoup de vert. Les anciens fans qui se souviennent encore des bons jours, c’est bien de leur prouver que je peux encore être rapide et prendre du plaisir à piloter. Et pour les nouveaux fans qui ne m’ont peut-être jamais vu sur le podium, c’est bien d’avoir à nouveau cette possibilité."

Alonso est "heureux d’aider" Lance Stroll

La relation entre l’Espagnol et son équipier Lance Stroll a souvent posé question, notamment lorsqu’il a décidé, à deux reprises, de ne pas attaquer celui qui est dans l’autre monoplace, et est également le fils du propriétaire de l’équipe. Alonso assure qu’il n’y a aucun message caché dans ces décisions.

"Je sais quel est mon rôle. Essayer d’aider l’équipe à se développer dans tous ces domaines, essayer d’aider Lance aussi dans tout ce que je peux apporter à l’équipe. Parce que je vais courir encore quelques années, mais je ne sais pas combien, pas très longtemps."

"Nous ne nous battons pas pour le championnat. Si c’était le cas, il y aurait peut-être moins de communication ou un peu plus de tension entre l’équipe et les pilotes, mais pour l’instant, nous avons des objectifs très clairs et nous travaillons ensemble dans cette direction."