Alonso : Peut-être qu’Alpine F1 me donne les pires moteurs

"Ce n’est plus de la malchance après six ou sept changements"

Par Paul Gombeaud

31 octobre 2022 - 13:01
Alonso : Peut-être qu'Alpine (...)

Fernando Alonso ne cachait pas sa grande frustration après son abandon au Grand Prix du Mexique, qui le privait de la septième place et des six points qui vont avec au championnat.

Le double champion du monde a souvent été victime de problèmes mécaniques en 2022, et alors qu’il lui reste encore deux courses à disputer avec Alpine F1, la relation avec son équipe promet d’être tendue au Brésil puis à Abou Dhabi.

"Mon niveau n’avait jamais été aussi élevé cette saison mais mes résultats de cette fin d’année sont au plus bas. C’est donc frustrant mais je ne peux rien y faire, car comme je l’ai dit, c’est toujours la voiture n°14 qui a des problèmes de fiabilité. C’est toujours ma voiture qui se fait baiser et je ne sais pas pourquoi. Il doit y avoir un chat noir ou quelque chose comme ça."

"A 20 tours de l’arrivée, je perdais un cylindre qui me privait de 20% de la puissance moteur. J’étais alors 20 secondes devant les McLaren et mon coéquipier. Ma course était exceptionnelle jusque là. Austin et le Mexique ont été mes deux courses les plus performantes en termes de rythme. C’était une bonne chose que le moteur finisse par casser, au moins nous avons stoppé la voiture et pas eu besoin de rester en piste."

"J’en étais à 60 points perdus cette année et ça en fait donc 66 désormais. Et bien sûr, tous les autres en profitent pour marquer plus de points qu’ils ne le devraient. C’est incroyable que l’une des deux voitures abandonne à chaque course et que ce soit toujours la n°14. Je pense avoir cassé cinq moteurs cette année, puis il y a aussi eu le problème en qualifications en Australie puis en Autriche où je ne pouvais même pas prendre le départ du Sprint. Donc, sur 50% des courses, nous avons pas marqué les points que nous méritions. Mais on ne peut plus rien y faire."

Alonso compare son moteur Renault à celui qu’il avait chez McLaren-Honda

Et Alonso de comparer la fiabilité de son Alpine 2022 à celle qu’il connaissait à l’époque de McLaren-Honda, quand le motoriste japonais était en grande difficulté.

"Durant la première année de collaboration avec Honda, nous avions cumulé 72 places de pénalité sur la grille de départ sur l’ensemble de la saison. Mais la différence, c’est que les deux voitures abandonnaient à l’époque. Cette année, c’est uniquement la voiture n°14."

"Je pense que nous n’étions pas suffisamment préparés. Peut-être qu’ils me donnent les pires moteurs. Je veux dire, notre moteur ne termine pas les courses. Ce n’est plus de la malchance si vous changez six ou sept fois de moteur mais que vous continuez à abandonner. Ils doivent donc faire du meilleur travail l’hiver prochain, mais pas trop non plus je l’espère."

L’Espagnol a désormais hâte que son aventure chez Alpine F1 se termine et se fiche de savoir si son A522 sera performante à Interlagos.

"Je m’en fous. Je vais y aller, je piloterai aussi vite que je le peux, puis nous irons à Abou Dhabi pour célébrer avec l’équipe et je rentrerai chez moi."

Szafnaeur : Alonso n’a pas eu de chance au "tirage au sort"

Evidemment, le son de cloche est différent du côté d’Alpine F1, où le directeur Otmar Szafnaeur évoque simplement un manque criant de réussite du côté de Fernando Alonso cette année.

"Il s’agissait d’un problème moteur, et ce ne sont pas les mêmes personnes qui préparent le moteur d’Esteban et celui de Fernando, cela change."

"La probabilité que cela se produise est faible mais pas nulle, il peut arriver que les problèmes se produisent d’un seul côté du garage. Je pense qu’il s’agit de la chance du tirage au sort. Il n’y aucune raison qui peut expliquer que seul Fernando soit affecté par ce type de circonstances."

Alonso au volant de l’Aston Martin F1 dès les essais d’Abou Dhabi ?

Juste après le Grand Prix d’Abou Dhabi, Pirelli tiendra une nouvelle séance d’essais réservés aux pneus 2023 sur le circuit de Yas Marina.

Fernando Alonso devrait normalement rejoindre Aston Martin F1 au 1er janvier 2023, mais il laisse entendre qu’il pourrait se retrouver à bord de l’AMR22 avant cette échéance.

Va-t-il pour cela négocier une libération anticipée avec Alpine F1 ? A-t-il les cartes en main vu la situation actuelle ? "Je suis toujours en charge de mon propre destin !" répond-il.

Alpine F1 Team - Renault

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