Albon : Je me sens plus en contrôle dans la Williams
Le Thaïlandais est plus à l’aise qu’avec Red Bull
Alex Albon a retrouvé le volant avec succès chez Williams F1 en 2022, année durant laquelle il a effectué de belles performances. Le pilote thaïlandais explique que ce n’est pas toujours facile de traduire en piste le comportement des monoplaces, et qu’il a parfois dû piloter une voiture plus nerveuse que ce que l’on pouvait penser, notamment chez Red Bull.
"Ce que les gens ont du mal à voir de l’extérieur, c’est que lorsqu’une voiture est plus nerveuse, vous ne la verrez presque jamais l’être, car un pilote la rattrapera" explique Albon. "Quand vous commencez à perdre confiance dans la voiture, elle commence à vous conduire. Vous commencez à réagir à la voiture."
"Vous ne devriez jamais être réactif à la voiture, vous devriez être celui qui la contrôle. Vous entrez dans un virage et vous savez déjà ce que vous voulez faire avant d’arriver au virage. Dans le cas contraire, vous prenez le virage et vous attendez que la voiture fasse ce qu’elle fait. Et ensuite vous réagissez."
"C’est là que vous commencez à voir la conduite hésitante parce que vous réagissez plutôt que d’être proactif. Je me sens plus en contrôle dans la Williams, et j’ai l’impression de savoir exactement ce qu’elle va faire tout le temps. La voiture bouge plus mais elle est plus prévisible, elle est plus en phase avec ce que vous faites."
Un "leader" bien meilleur qu’avant
Une fois sa confiance restaurée, ce qui a été assez rapide au volant de la FW44, il a pu progresser sur d’autres plans : "Il y a deux côtés à cela. Il y a d’abord le côté maturité, c’est-à-dire que je mûris en général en tant que personne."
"Je sens que même en termes de communication, je suis plus engagé. Mais aussi, si vous pensez à la façon dont je suis arrivé en Formule 1, j’ai passé six mois dans l’équipe junior à l’époque et puis j’ai été mis dans l’équipe principale, j’ai été en accéléré."
"Au début, surtout quand j’étais chez Red Bull, il y avait une phase de découverte, et je pense que tout le monde a besoin d’un peu de temps pour se sentir à l’aise. Il faut juste du temps. C’est l’expérience."
"Et une fois que vous l’avez sous la main, vous pouvez vraiment commencer à pousser les choses dans le sens que vous voulez et dire ’OK, bien, c’est comme ça que je le veux, c’est là où je dois aller avec ça’. Alors oui, bien sûr, je suis beaucoup plus un leader maintenant que je ne l’étais à l’époque."
Un "rôle important" pour reconstruire Williams
Albon se sent comme chez lui dans sa nouvelle équipe, avec laquelle il assure partager les mêmes objectifs. Il espère pouvoir le faire de manière plus libre, notamment parce qu’il ne dépend plus d’un contrat Red Bull.
"Nous avons les mêmes objectifs, nous avons la même détermination. La première chose à laquelle j’ai pensé lorsque je me suis installé dans le siège cette année, c’est ’je veux rester en Formule 1’. Je voulais faire mes preuves, montrer ce que je peux faire. Je suis heureux où je suis."
"Il y a définitivement un sentiment de lâcher prise, d’une certaine manière. Parce que j’ai passé beaucoup de temps chez Red Bull, depuis l’âge de 12 ans. Quand une opportunité comme celle-ci se présente, c’est un peu comme si vous lâchiez prise et que vous commenciez quelque chose de nouveau."
"Cela m’excite de pouvoir être indépendant, libre de cette manière. C’est excitant, j’aime ce sentiment que je vais avoir un rôle important dans l’équipe. On insiste beaucoup sur ce point."
"J’avais un attachement avec moi, et je pense que d’une certaine manière, cela complique les choses pour les équipes. George [Russell] l’a eu l’année dernière avec Williams et Mercedes. Je pense que ça fait partie de la confiance et de la communication entre Williams et moi, nous sommes pleinement impliqués."
"Bien sûr, nous l’étions déjà au début de l’année. Mais l’impact est un peu plus grand quand vous laissez tomber les liens avec Red Bull. Et vous y allez avec un contrat presque vierge."
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