Abiteboul est pessimiste pour les petites équipes de F1 mais optimiste pour Renault

Pessimiste pour le côté financier, optimisme pour la compétitivité de l’équipe

Par Alexandre C.

6 mai 2020 - 19:03
Abiteboul est pessimiste pour les (...)

Silencieux ces derniers temps sur les récents développements concernant l’actualité de la F1 (abaissement des budgets plafonnés, gel du développement aérodynamique…), Cyril Abiteboul a décidé de prendre la parole et de s’exprimer sur les conséquences, pour son équipe et le sport, de la crise du coronavirus.

Le directeur général de Renault F1 est tout d’abord pessimiste : le pire pourrait être à venir, financièrement, pour la F1, du moins pour quelques équipes…

« Lorsqu’il sera temps de redémarrer l’activité, les coûts grimperont en flèche. Nous devrons sortir les gens du chômage partiel. Ce sera donc peut-être une période plus difficile que celle que nous avons connue jusqu’à présent. »

« Il y aura un certain nombre de coûts et de charges associés à la sortie du shutdown et à la production de toutes les pièces. Cela peut être plus difficile pour certaines équipes que pour d’autres, les petites équipes - les équipes indépendantes peuvent avoir plus de mal à trouver des liquidités. C’est pourquoi il est si important que lorsque nous déciderons de reprendre l’activité, nous ne le ferons pas pour une course, mais pour sauver une saison. »

Le redémarrage s’annonce ainsi comme une affaire complexe pour Cyril Abiteboul et Renault. Du côté de Haas, Günther Steiner prévoyait un délai de 4 semaines avant qu’une équipe de F1 ne revienne à son niveau de fonctionnement habituel. Cyril Abiteboul confirme l’estimation.

« Le délai requis dépend de la nécessité de faire plusieurs courses consécutives. Si nous ne sommes pas en mesure d’expédier certaines pièces aussi facilement, si nous ne sommes pas en mesure de produire des pièces simplement parce que nous devons respecter la distanciation sociale au Royaume-Uni, etc. »

« Nous devons revoir nos plans, c’est pourquoi il est si important d’avoir un peu de préavis, afin que nous puissions ajuster notre plan à nos capacités et aussi à nos ambitions. Si nous courons, nous avons certaines ambitions d’un point de vue sportif, mais je dirais qu’en général, avec quatre semaines de préavis, nous pouvons être prêts à faire face à n’importe quelle situation. »

La saison se tiendra ainsi sur un laps de temps raccourci, si bien que le développement en cours d’année sera limité. Renault avait prévu des évolutions importantes pour le Vietnam (le troisième Grand Prix) et les Pays-Bas (le cinquième), mais bien évidemment, tous ces plans ont été jetés à l’eau pour plus de conservatisme.

« Nous étions prêts pour un plan de développement très agressif. »

« Nous sommes très désireux de reprendre cette activité. Les chiffres semblaient très bons dans la soufflerie et le département production était très occupé à produire les packages de la troisième et de la cinquième courses.

« Tout cela est complètement impossible maintenant, c’est donc la situation que nous avons. Mais encore une fois, beaucoup de gens ont de plus grandes frustrations que celles-là, donc nous devons accepter que nous devons être un peu patients. »

Les ambitions de Renault s’annonçaient-elles donc élevées pour cette année ? Renault pensait-elle pouvoir rependre la 4e place au classement des constructeurs à McLaren ?

« Je dois gérer les attentes, mais il est vrai qu’aux essais, nous avions généralement un bon ressenti » sourit Cyril Abiteboul.

« Une question est restée sans réponse : la compétitivité relative de notre voiture - et nous ne nous attendions à la découvrir que le samedi après-midi de Melbourne. De toute évidence, cela ne s’est pas produit. Nous sommes très curieux de le savoir. »

Réponse, début juillet, au Red Bull Ring…

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