Pirelli : Un Grand Prix de Hongrie incroyable !
Des stratégies bouleversées par le Safety Car
Sebastian Vettel (Ferrari) s’impose pour la deuxième fois de la saison après une course émaillée d’incidents, d’accidents, de pénalités et, surtout, d’une longue intervention du Safety Car qui anéantissait les écarts patiemment construits en début d’épreuve. Conséquences : les F1 se rapprochaient les unes des autres et les stratégies de fin de course s’en trouvaient bouleversées.
La victoire de Vettel devenait possible dès le départ, puisqu’il s’élançait depuis la deuxième ligne, mais s’imposait en tête dès le premier virage. Ensuite, s’il se construisait une avance respectable, il dût véritablement se battre pour conserver son avantage à la suite d’une apparition du Safety Car qui permit de déblayer les débris de l’aileron cassé de Nico Hulkenberg dans la ligne droite. Les pilotes durent alors à plusieurs reprises passer par la pitlane, certains en profitant d’ailleurs pour changer de pneumatiques.
Cette interruption bouleversait les stratégies préétablies, certes, mais Vettel ne cédait le commandement que brièvement à son coéquipier Kimi Raïkkönen avant de le reprendre et de ne plus le lâcher jusqu’au drapeau à damier, Ferrari réussissant à exécuter une stratégie parfaite sur l’arc des 69 tours. Vettel était parti en Pirelli soft, passait un second train de softs lors du premier arrêt et terminait l’épreuve en medium.
De son côté, le pilote Mercedes Nico Rosberg avait choisi une stratégie alternative, ne couvrant qu’un seul relais en soft, avant de passer en medium et de terminer l’épreuve sur un dernier set de medium. Malheureusement, la deuxième place qui lui semblait acquise lui échappait en vue de l’arrivée, à la suite d’une crevaison consécutive à une touchette avec la Red Bull de Daniel Ricciardo.
Ricciardo terminait ainsi à la troisième place, puisqu’il devait changer son aileron en vue de l’arrivée, laissant la seconde marche du podium à Daniel Kvyat qui signe là le meilleur résultat de sa carrière, en dépit d’une pénalité de dix secondes. Les Red Bull confirment donc leurs bonnes dispositions entrevues aux essais, tandis que Toro Rosso permet à Max Verstappen de terminer en quatrième position, ce qui est également le meilleur résultat de sa jeune carrière.
A l’exception de Pastor Maldonado, tous les pilotes se sont élancés en soft, bien que l’éventail des stratégies possible se soit ensuite largement ouvert, avec une température de piste initialement fraîche qui augmentait régulièrement et passait ensuite à 38°C.
"Bravo à Sebastian Vettel qui remporte une des rares épreuves qui lui avaient échappé à ce jour et à Daniil Kvyat pour son premier podium en F1," indique Paul Hembery, directeur de Pirelli Motorsport.
"Ce Grand Prix de Hongrie aura été un des plus incroyables Grand Prix vus depuis longtemps, avec des stratégies bouleversées par ce Safety Car contraint de faire passer les F1 par les stands pour éviter la piste et par le fait que la course avait débuté par une température très fraîche, en regard de ce que nous avions connu les jours précédents, avant de se réchauffer. La conséquence de cela fut remarquable, puisque certains pilotes réussissaient des performances extraordinaires, saisissant les occasions qui se présentaient en piste les unes après les autres. Les fans et les spectateurs eurent droit à un spectacle absolument haletant qui démontre une fois de plus à quel point ce sport peut être excitant et imprévisible."
Le Baromètre Vérité Pirelli :
Nous avions prédit qu’une stratégie à deux arrêts serait la plus efficace pour remporter cette épreuve de 70 tours. Et c’est exactement la stratégie choisie par Vettel, parfaitement raccord avec nos prévisions. Nous imaginions qu’après un départ en softs, il faudrait passer en softs à nouveau au 29e tour puis en medium au 53e tour. Vettel s’est finalement arrêté aux 21e et 43e tours.