Interview de Kamui Kobayashi

Le Japonais se réjouit de participer à son GP national

Par D. Thys

30 septembre 2010 - 10:43
Interview de Kamui Kobayashi

Kamui Kobayashi se régale à l’idée de participer à son premier Grand Prix du Japon en tant que pilote titulaire, le 10 octobre prochain à Suzuka.

Que représente pour vous le fait de rouler devant votre public ?

Kamui Kobayashi : Retourner au Japon en tant que pilote de F1 représente beaucoup pour moi. J’avais déjà eu un avant-goût l’année dernière lorsque je suis monté dans la Toyota de Timo Glock pour participer à la première séance du vendredi. On m’avait prévenu à la dernière minute, mais cette fois-ci j’aurai de nombreux fans dans les tribunes.

Il y aura en effet un coin "Kamui Kobayashi" qui leur est réservé entre les virages deux et trois. Il y a 2000 places à cet endroit et elles ont été vendues il y a un moment déjà. J’ai moi-même acheté quelques places pour des amis et j’espère qu’ils vont prendre du bon temps.

Quel sera votre objectif à Suzuka ?

KK : Après de bonnes qualifications à Singapour, mon résultat en course a été bien sûr décevant. J’espère qu’à Suzuka, nous aurons des raisons d’être heureux le samedi et le dimanche. Nous pensons tous que le circuit conviendra assez bien à notre monoplace.

Quand avez-vous participé à votre dernière course au Japon ?

KK : Je n’ai pas beaucoup roulé au Japon et la dernière course à laquelle j’ai participé là-bas date de quelques années. C’était en 2003 en Formule Toyota sur le tracé court de Suzuka. J’avais 17 ans.

Quelle est la différence entre le sport automobile au Japon et en Europe ?

KK : La différence est énorme et je pense que c’est dû au fait que l’Europe est le berceau du sport automobile. En Europe, il y a un tas de formules de promotion qui servent à déceler de jeunes talents. Ceux qui ont déjà assisté à un Grand Prix du Japon savent que le public est enthousiaste et passionné, mais ce n’est pas facile pour un Japonais de suivre le championnat à cause de l’heure assez tardive à laquelle les courses passent à la télévision.

Avez-vous déjà ressenti le mal du pays ?

KK : Non. J’ai bien sûr trouvé cela étrange la première fois que je suis venu en Europe, à Vicence en Italie. Je ne parlais même pas anglais et tout me semblait très différent. Mais je me suis aussi beaucoup amusé.

Rêviez-vous d’être pilote de F1 lorsque vous étiez enfant ?

KK : Non, jamais. Je voulais devenir comédien, mais je crois que je n’étais pas assez doué pour faire ça.

Avez-vous reçu le soutien de vos parents pour vous lancer dans le sport automobile ?

KK : Mes parents n’étaient pas du tout intéressés par le sport automobile. Ils n’ont même pas de voiture. Je leur ai acheté une voiture par deux fois, mais mon père les a aussitôt vendues. Il tient un restaurant de sushis à Amagasaki. Il est plus que probable que si je n’avais pas été assez rapide en karting, je serais devenu un grand spécialiste du sushi. Malheureusement, je déteste le poisson cru.

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