20 secondes devant Bottas malgré une crampe ‘atroce’ : Hamilton raconte son GP
La température des pneus était la clef
Avec 20 secondes d’écart sur Valtteri Bottas, Lewis Hamilton a signé une vraie masterclass au Portugal pour signer sa 92e victoire en carrière – record de Michael Schumacher battu. Comment Lewis Hamilton s’y est-il pris pour avoir une telle différence de rythme sur son coéquipier ?
Il cherchait les explications en conférence de presse… Pour lui, la clef était la température des pneus – ce qui veut dire aussi, entre les lignes, que Pirelli n’avait pas fait son travail de manière correcte.
« Nous sommes sur cette piste, qui est très, très lisse, vous voyez la difficulté que nous avons tous avec la température des pneus, donc vers la fin de la course, je pensais à ce que j’allais dire et ne pas dire (sur Pirelli)... ce qui est approprié à dire et à ne pas dire, mais finalement ce n’est pas un secret. J’ai eu l’impression, tout au long de la course, que j’apprenais, tour après tour, à mieux connaître le circuit. J’ai essayé beaucoup de trajectoires différentes et j’en ai découvert de nouvelles qui fonctionnaient bien. »
« La direction du vent était très, très délicate, il y avait beaucoup de vents latéraux, de vents contraires et de vents arrière et il y avait des positions que vous pouviez utiliser à votre avantage et d’autres qui vous gênaient. Je pense que l’essentiel est de minimiser les pertes lors de ces phases lorsque vous avez un vent arrière. »
« Je me suis vraiment concentré sur les réglages. Il s’agissait moins des réglages pour les qualifications que pour la course et cela m’a permis de faire mieux qu’avant. J’ai eu l’impression d’aller de plus en plus vite tout au long de la course, mais je devais garder le rythme pour ces pneus. C’était vraiment la clé. »
Lewis Hamilton s’est fait peur au point d’être dépassé par Valtteri Bottas au départ... et Carlos Sainz a aussi pu passer, tant les médiums des Mercedes ne fonctionnaient pas au tout début.
« On savait que ça allait être dur pour les médiums. En fait, je pense que les ingénieurs... ils sont très - un peu trop - détendus à ce sujet. Oui, ça va être dur mais ça va aller ils vous disent. Ils vous envoient en piste et... C’était très délicat et évidemment il a commencé à y avoir des gouttes de pluie, donc quand vous êtes souvent la première voiture dans les virages au début d’un tour, vous êtes le premier à toucher ces gouttes. C’est différent quand vous êtes en deuxième position, parce que vous pouvez réagir, souvent, à la voiture qui vous précède, mais j’ai été en difficulté. »
« Je suis arrivé au cinquième virage, ce qui n’était pas si mal, mais au sixième virage, j’ai eu ce moment de survirage massif et j’ai réalisé que j’avais encore peu d’adhérence et Valtteri est passé, j’étais super prudent, je ne me suis même pas défendu et il semblait avoir plus d’adhérence que moi à ce moment-là. Bien sûr, je ne comprenais pas pourquoi, mais j’étais sûr qu’à un moment donné, j’y arriverais et je savais que c’est une très, très longue course ici, alors je suis resté concentré et détendu. »
Lewis Hamilton a dit aussi souffrir d’une crampe au mollet droit. Un problème qu’il attribue à son manque d’hydratation pendant la course. Il a ainsi dû plusieurs fois lever le pied en course.
« Je n’ai généralement pas beaucoup bu de la journée et je me souviens d’être monté dans la voiture en pensant que j’allais probablement être déshydraté et je n’ai tout simplement pas... Je ne bois jamais pendant la course, jamais. C’est un circuit très physique, mais avec la pédale d’accélérateur, il y a beaucoup de bosses, d’ondulations, vous appuyez sur l’accélérateur assez agressivement pendant presque tous les tours et vous ne vous reposez jamais vraiment. Je sortais du dernier virage, j’arrivais au virage 15 sur la ligne droite et j’ai eu le sentiment que c’était sur le point de tirer, comme si on se froissait un muscle, et ça a éclaté et ça m’a fait tellement mal que j’ai dû lever le pied et je ne savais pas vraiment quoi faire, parce qu’à chaque fois que je poussais, la douleur était là. »
« Mais bien sûr, je ne peux pas rester à l’arrêt, je dois continuer, donc c’est juste l’esprit qui prime sur le corps, donc je dois continuer à pousser. C’était assez atroce pendant quelques tours, mais ensuite, ça a commencé à devenir un peu comme.... Je ne sais pas si le sang se met à couler et l’adrénaline prend le dessus, mais j’ai définitivement un petit nœud au genou, au mollet. Oui, je vais consulter un médecin par la suite. Angela (Cullen) est une vraie physio. Beaucoup d’entraîneurs ici prétendent être de vrais physios mais ce n’est pas le cas ; la plupart ne sont pas des physios. Angela a... »
Et Max Verstappen de plaisanter alors...
« Elle a des mains solides. Elle est assez... elle m’a traité une fois, ce n’était pas si charmant. C’était bien, mais pas si agréable au début. »
« Oui, c’est ça, brutal ! » conclut Hamilton.
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