1 milliard de dollars, le vrai prix d’une équipe de F1 selon Brown

Qu’Andretti rachète ou non Sauber, ce qui est clair, c’est que la F1 a gagné en attractivité ces dernières années. Avec le plafond budgétaire, avec une meilleure redistribution des revenus, avec l’augmentation des courses au calendrier, les dépenses sont en baisse et les revenus en hausse : mécaniquement, les investisseurs s’y retrouvent. Dorilton Capital, en rachetant Williams, ou Lawrence Stroll, en rachetant Racing Point pour en faire Aston Martin F1, ne s’y sont pas trompés.

Zak Brown, le PDG de McLaren Racing, estime même que les équipes de F1 pourraient valoir au moins un milliard de dollars d’ici trois ans (alors qu’Andretti trouverait « trop cher » aujourd’hui le prix de vente de Sauber, estimé à 600 millions de dollars).

A entendre le patron de McLaren, on peut ainsi se demander pourquoi Sauber serait revendue dès aujourd’hui…

« Les équipes de Formule 1 peuvent certainement valoir des milliards. Il y a beaucoup de franchises sportives - NFL, NHL, la Premier League, NBA etc., qui valent des milliards. »

« Maintenant que Liberty est arrivé et a rendu le sport financièrement viable, financièrement durable, nous avons vu une croissance rapide des pays qui veulent des courses. »

Zak Brown rend une fois de plus hommage au rôle de Liberty Media, de Chase Carey, qui ont tant lutté pour mettre en place les budgets plafonnés.

« McLaren sera une équipe de course rentable dans un avenir pas si lointain. Avant la mise en place du plafond budgétaire, je ne pense pas que vous auriez pu dire cela. Il s’agissait d’un sport où il fallait dépenser autant que l’équipe la plus dépensière, de sorte que la franchise consistait davantage à savoir qui pouvait se permettre de perdre le plus, ce qui n’est pas un modèle de franchise très attrayant pour beaucoup de gens. »

« Je pense donc que cela a fondamentalement changé les choses. »

La F1 attire ainsi non seulement des investisseurs mais aussi des publicitaires : et en effet la voiture orange de McLaren est désormais bien fournie.

« C’est pourquoi vous voyez de vrais investisseurs sportifs comme MSP et UBS, qui ont investi dans McLaren, qui ont une histoire dans le basket et le baseball. »

« Je pense que dans trois, quatre ou cinq ans, nous verrons des équipes de Formule 1 se négocier à plus d’un milliard de dollars, en supposant que quelqu’un veuille vendre. Le fait que personne ne veuille vendre entraîne une prime et c’est un excellent prix à payer. »