VW en rallye, un modèle de réussite

En participant au Championnat du Monde des Rallyes de
la FIA à partir de 2013, Volkswagen s’apprête à ajouter un nouveau chapitre à son histoire
couronnée de succès en rallye, dont l’origine remonte aux années soixante-dix, quand
Volkswagen commença à développer des voitures de rallye basées sur la première
génération de la Golf. Le constructeur ne tarda pas à conquérir ses premiers titres dans
les rallyes nationaux, comme celui décroché en Allemagne. La marque atteignit le succès
sur la scène internationale avec la deuxième génération de son bestseller : en 1986,
l’équipage Kenneth Eriksson/Peter Diekmann (S/D) s’adjugea le titre dans le Championnat
du Monde réservé au groupe A nouvellement créé avec une Golf GTI 16 soupapes. Les
médias se plaisaient souvent à évoquer le combat de “David” contre “Goliath” en parlant
de la Golf de 200 ch. qui se mesurait aux puissantes voitures du groupe B, des prototypes
de 500 ch. et plus. Champion du Monde, Volkswagen joua un rôle de pionnier avec ses
Golf GTI 16V basées sur la série : le groupe A devint le nouveau summum du
Championnat du Monde des Rallyes en 1987, quand les coûteuses et surpuissantes
voitures du groupe B furent bannies. Eriksson et Diekmann gagnèrent le Rallye de Côte
d’Ivoire cette année-là, tandis que l’équipage composé de leurs compagnons d’écurie chez
Volkswagen, Erwin Weber/Matthias Feltz (D/D), se mettait lui aussi en évidence en
montant sur le podium à deux reprises en Argentine et en Côte d’Ivoire, également avec
une Golf GTI 16V.

En 1989, Stig Blomqvist/Björn Cederberg (S/S) amenèrent à leur tour la Golf GTI 16V sur
le podium dans ce qui était à l’époque, et de loin, la plus longue et la plus exigeante des
manches inscrites au calendrier du Championnat du Monde des Rallyes – le mythique
Safari Rally. Un an plus tard, le duo Weber/Feltz faisait son retour sur le podium après
avoir terminé troisième dans le difficile Rallye de Nouvelle Zélande avec une Golf Rally
G60.

Volkswagen a obtenu ses succès les plus marquants en sport automobile après le
passage au nouveau millénaire. L’histoire sportive récente du constructeur est dominée
par l’ère de Volkswagen sur la scène des rallyes marathons. A partir de 2003, Volkswagen
a consacré la partie officielle de ses activités à la participation dans des rallyes se
déroulant dans le désert, notamment le Rallye Dakar, que Freddy Kottulinsky/Gerd
Löffelmann (S/D) avaient déjà gagné aux commandes d’une Volkswagen Iltis issue du
modèle de série en 1980. Le premier engin chargé de mener le constructeur allemand à la
victoire était le buggy 2 roues motrices Tarek, suivi en 2004 par le prototype 4x4 Race
Touareg, les deux véhicules utilisant la technologie innovante des moteurs Diesel TDI.
Jutta Kleinschmidt/Fabrizia Pons (D/I) remportèrent la catégorie 2 roues motrices à
l’occasion du retour de Volkswagen dans le légendaire marathon en 2003, terminant juste
devant leurs compagnons d’écurie Stéphane Henrard/Bobby Willis (B/GB). A partir de ce
moment, la réussite de Volkswagen dans le plus difficile rallye tout terrain du monde n’a
cessé de prendre de l’ampleur d’année en année. A partir de 2004, l’équipe s’est adjugé
un nombre toujours croissant de victoires d’étapes quotidiennes avec le Race Touareg et
a terminé dans les trois premiers du classement général à partir de 2005, avant de réaliser
une impressionnante passe de trois victoires consécutives en 2009, 2010 et 2011. Les
équipages vainqueurs de Volkswagen dans les trois premiers “Dakar” qui se sont déroulés
en Amérique du sud étaient composés de Giniel de Villiers/Dirk von Zitzewitz (ZA/D),
Carlos Sainz/Lucas Cruz (E/E) et Nasser Al-Attiyah/Timo Gottschalk (Q/D).

L’histoire de Volkswagen dans des disciplines plus traditionnelles des sports mécaniques
sur circuit est également riche de réussite. Une réussite dont la base est constituée par les
innovantes formules mono marque d’une part et par les succès que la marque a obtenu
avec des modèles issus de la série d’autre part. Par exemple, la Coupe Scirocco a permis
de découvrir des pilotes talentueux comme Manfred Winkelhock dans les années
soixante-dix, tandis que la Scirocco elle-même s’est aussi adjugé des victoires de classe
sur le circuit du Nürburgring-Nordschleife grâce à sa conception novatrice.