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Oliver Jarvis : Si l’on veut s’imposer, il faut pousser à chaque tour

Il adore Le Mans !

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8 juin 2012 - 14:55
Oliver Jarvis : Si l'on veut (...)

Cette saison, Oliver Jarvis partage son temps entre l’Endurance et le Sprint, à chaque fois au sein de la marque aux quatre anneaux. Ce week-end, le Britannique est en Slovaquie où il partage le baquet d’une Audi R8 LMS ultra/Belgian Audi Club Team WRT avec Franck Stippler. Dès son retour de la 4ème manche du Championnat du Monde GT1, c’est au Mans que l’on va le voir puisqu’il prendra part aux 24 Heures sur une Audi R18 ultra en compagnie de Marco Bonanomi et Mike Rockenfeller. La classique mancelle est le point culminant de la saison pour le pilote Audi : « Je me prépare pour cette course depuis six mois. Cependant, j’ai beaucoup de chance de disputer un autre programme avec le Championnat du Monde GT1 pour le Belgian Audi Club Team WRT. Je partage mon temps entre les deux et 2012 est une saison très remplie pour moi. Ces 24 Heures du Mans seront ma cinquième course au volant d’un prototype et ma deuxième pour Audi Sport. Après avoir terminé troisième des 6 Heures de Spa pour les débuts de la R18 ultra, j’espère avoir au minimum le même résultat au Mans. »

Avant de rouler dans la Sarthe, Oliver Jarvis était déjà venu s’imprégner de l’ambiance : « Je suis venu pour la première fois au Mans en 2008. Cette course m’a toujours fasciné. Lorsque j’ai pris la décision de passer de la monoplace au DTM avec Audi, j’espérais un jour faire partie de cette course légendaire avec l’équipe d’Usine Audi Sport. » Il aura fallu attendre deux ans pour le voir débuter dans la Sarthe sur une Audi R10 TDI du Team Kolles : « Partager le volant avec deux autres pilotes veut dire que vous passez moins de temps en piste, mais j’étais chanceux de voir piloter l’auto qui s’était imposée en 2007 et 2008. Nous n’avions pas rencontré le moindre problème durant les essais et les 21 premières heures de course. Malheureusement, un problème mécanique est venu ralentir notre progression dans la 22ème heure et nous n’avons été classés que 32ème. »

Depuis, le pilote Audi aime cette piste mancelle : « Je l’adore. Il y a une grande variété de virages, ce qui le rend extrêmement difficile. On y trouve de longues lignes droites qui ramènent vers des chicanes très lentes qui obligent à freiner très tard. Pour moi, la partie du circuit que je préfère est la partie des « Virages Porsche » où aussi bien le pilote que la voiture sont à la limite. Aujourd’hui, si l’on veut s’imposer il faut pousser à chaque tour. Il suffit de se rappeler les 13.854 secondes de l’année passée avec plus de 50 autos en piste. On est constamment en phase de dépassement. C’est dans le trafic qu’un pilote peut gagner ou perdre la course. Cependant, il y a une différence entre être agressif et aller au contact, ce qui fait que les risques se doivent d’être mesurés. Il y a beaucoup de pilotes avec des niveaux différents. On peut être dans le baquet de l’auto durant quatre heures, ce qui demande beaucoup de concentration. »

Oliver Jarvis compte plusieurs doubles tours d’horloge à son actif : « L’édition 2012 des 24 Heures du Mans sera ma quatrième participation à une course de 24 heures. Mes premières ont été les 24 Heures du Nürburgring en 2010 où je pilotais une Audi R8 LMS. Nous étions partis de la pole, mais un de mes coéquipiers s’est accroché et nous avons dû abandonner. Puis j’ai roulé au Mans en 2010 et sur la Nordschleife le mois dernier avec une 32ème place finale. Nous étions confortablement installés dans le Top Ten jusqu’à la 11ème heure. Nous avons perdu une bonne demi-heure, l’un de mes coéquipiers s’étant accroché avec un autre concurrent. »

Au fil du temps, le pilote Audi s’est acclimaté à l’Endurance : « J’aime les manœuvres de dépassement. Pousser à 100% et plonger à l’intérieur plusieurs fois par tour me plaît. Le trafic est ce qui fait la différence par rapport à la monoplace. J’aime aussi les contraintes physiques supplémentaires que l’on peut avoir en Endurance. De plus il y a des compromis à faire vu que l’on partage son baquet avec deux autres pilotes. Tout commence lorsque l’on moule le baquet. Avec trois pilotes, il faut trouver la meilleure solution qui convient aux trois même si ce n’est pas parfait. Les pilotes ne font pas la même taille et la forme du corps de chacun est différente. Nos styles de conduite peuvent être aussi différents en termes de maniabilité par exemple. Il est vital de trouver le set-up qui apportera les meilleures performances de chacun de nous trois. »

La préparation physique est différente de celle qu’il a connu en DTM : « Il est extrêmement important d’être en forme en DTM. Depuis, j’ai augmenté ma préparation afin de m’assurer d’être au top, notamment pour les G encaissés, mais aussi pour le fait que je peux passer quatre fois plus de temps dans l’auto que lorsque je roulais en DTM. Je me suis concentré sur les exercices au niveau du cou. » Le sommeil prend une place importante dans une course de 24 heures : « J’espère que je serai en mesure de me détendre après les relais, mais en réalité c’est très difficile. L’adrénaline est si élevée que même si l’on est pas physiquement dans l’auto, on veut tout de même savoir tout ce qui s’y passe. En 2010, j’ai trouvé difficilement le sommeil en passant plus de 36 heures sans dormir. »

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