Interview de Romain Dumas

Quatre questions rapides

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13 juin 2012 - 15:27
Interview de Romain Dumas

Après sa victoire aux 24 Heures du Mans 2010, Romain Dumas compte bien renouer avec la première marche du podium dimanche à 15 heures. L’Alésien partagera le baquet de l’Audi R18 ultra avec Loïc Duval et Marc Gené. Avant les premiers essais de l’après-midi, Romain revient avec nous sur quatre points : météo, circuit, avant-course et Pikes Peak.

Les essais et la météo ?

« Ici tu repars quasiment d’une feuille blanche. Bien entendu, tu as les enseignements de la Journée Test avec une bonne base et quelques idées pour les essais. C’est aussi la météo qui dicte une partie du programme. Il peut pleuvoir à certains endroits du circuit et pas à d’autres. C’est le même phénomène qu’au Nürburgring. C’est tellement difficile d’avoir une idée précise d’avoir la marche à suivre idéale. Si la météo est défavorable, il faut avoir la bonne fenêtre et c’est pour cela que l’analyse des pilotes et des ingénieurs est primordiale. En cas de pluie, les deux e-tron quattro auront un avantage, notamment s’il faut terminer un tour en slicks sous la pluie. »

Le circuit et ses aménagements ?

« La première année que je suis venu rouler au Mans, les deux chicanes étaient déjà en place, mais il y avait une bosse après Mulsanne. Depuis, elle a été rabotée. Maintenant il y a un nouveau dégagement à Arnage et la première place s’est souvent jouée à cet endroit. Combien de voitures se sont retrouvées sous la pile de pneus... Ce n’est pas tant que la vitesse y est élevée car les sorties y sont rarement graves, mais il s’est souvent passé quelque chose au Virage d’Arnage. Le nouveau revêtement dans les Hunaudières va aussi jouer un rôle pour les chronos. Avant, lorsque tu passais de droite à gauche pour entrer dans la deuxième chicane, tu sentais une différence. Pour ce qui est de la première chicane, on freinait à 140 mètres, et maintenant c’est à 120 mètres. Dans la suivante, tu rentres plus vite car elle est plus ouverte. Depuis mes débuts ici, d’autres parties du circuit ont changé, que ce soit le Virage Porsche ou la sortie de la Dunlop. Tout ceci est fait pour la sécurité, même si on peut toujours trouver quelque chose à redire, comme la moquette synthétique en place au Virage du Karting où est sorti Guillaume (Moreau). Je crois d’ailleurs qu’elle a été ôtée depuis la Journée Test. C’était une partie très glissante. »

L’avant-course ?

« Les Vérifications en centre-ville font partie de la tradition du Mans. On y trouve aussi bien des fans que le grand public pas forcément connaisseur de sport automobile et de l’Endurance en particulier. Pour moi, Le Mans ne dure pas qu’une semaine mais bien plus. A l’issue de la Journée Test, je suis allé à Roland Garros avec Benoît (Tréluyer) voir le match Tsonga/Djokovic. J’ai vraiment apprécié car c’était certainement le plus beau match de la semaine. J’aime tous les sports et c’est toujours plaisant que de se retrouver à Roland Garros. J’avais eu l’occasion d’échanger quelques balles avec Gaël Monfils il y a deux ans à l’issue de la victoire au Mans. J’ai aussi passé deux jours en Allemagne la semaine passée, avant de revenir ici. Pour résumer, j’ai un peu l’impression de vivre au Mans. »

Pikes Peak ?

« La Porsche est partie pour les Etats-Unis, ce qui fait que je peux maintenant me concentrer à 100% sur les 24 Heures du Mans. Le shakedown s’est bien déroulé, mais à Alès nous sommes au niveau de la mer et il en sera bien différent dans les montagnes du Colorado. Je vais là-bas pour apprendre avec une auto atmosphérique. L’idée était de la faire avec mon équipe de rallye. Nous serons dix personnes et c’est aussi un cadeau pour eux. Ce sera pour moi une nouvelle expérience et je suis impatient d’y être. Mais avant, il y a Le Mans... »

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