Déception pour l’équipage de la Peugeot 908 d’Oreca

Après avoir décroché la pole la veille, pour sa première qualification avec la Peugeot 908 HDi FAP, le Team ORECA-Matmut s’était fixé un objectif pour les 8 Heures du Castellet : préparer les 24 Heures du Mans en affrontant une concurrence de qualité emmenée par la nouvelle Audi R15 ″plus″. Confiée à Olivier Panis, Nicolas Lapierre et Stéphane Sarrazin, la Lionne a répondu à l’appel, avant qu’un problème mécanique ne lui ôte tout espoir de bon résultat dès la fin de la première heure. Par la suite, les pilotes ont effectué un sans-faute, affichant un niveau de compétitivité égal à celui de l’Audi. De quoi revenir de la 35e à la 4e place !

Epaulés pour cette première manche des Le Mans Series par Stéphane Sarrazin, pilote officiel Peugeot, Olivier Panis et Nicolas Nicolas ont ainsi poursuivi leur découverte de la Peugeot 908 HDi, en conditions de course. Comme l’ensemble de l’équipe technique, ils ont ainsi pu acquérir de l’expérience : la gestion du trafic, l’évolution du comportement de l’auto au fur et à mesure des relais, les ravitaillements etc. Avant les 1000km de Spa en mai, et surtout les 24 Heures du Mans, le Team ORECA-Matmut a enregistré des informations précieuses pour la suite.

Le film de la course…

En position de pointe sur la grille, la Peugeot se trouve côte à côte avec l’Audi R15 à l’approche du premier virage. Stéphane Sarrazin conserve la tête, mais il perd de l’adhérence quelques virages plus tard. L’Aston Martin occupe temporairement les commandes, avant d’être passée par l’Audi puis la 908 HDi FAP. Stéphane maintient la distance avec McNish à une dizaine de secondes, avant de le réduire légèrement en fin de relais. Lors du pit-stop, l’équipe constate un problème au niveau de la prise ″air jack″. L’intervention prend 18 minutes et la Lionne revient en piste à dix tours des leaders ; écart pratiquement identique à l’arrivée... Durant les sept heures restantes, Stéphane, Nicolas et Olivier ont fait jeu égal avec la R15 ″plus″, se montrant au moins aussi rapides. Cela leur a permis de réaliser une belle remontée, grappillant place après place pour se hisser du 35e au 4e rang !

Hugues de Chaunac, Président du Groupe ORECA : « Il y a à la fois de la déception et des points positifs à l’issue de cette première course avec la Peugeot 908 HDi FAP. La déception du résultat parce que nous avions la voiture pour certainement nous battre avec Audi. Nous avons mal analysé le problème de cette prise ″air jack″ et cela nous a fait perdre du temps. La performance affichée par l’auto et les pilotes sont les points positifs du jour. Olivier, Nicolas et Stéphane ont fait de l’excellent travail. Nous sommes satisfaits sur ces points. »

David Floury, Directeur Technique : « C’est une expérience enrichissante sur un certain nombre de points. Nous savons que nous sommes dans le coup. Les pilotes sont compétitifs, nous n’en doutions pas. Sans ce problème, nous ne serions pas à cette position : mais on apprend parfois plus de ses déceptions que de ses succès... »

Stéphane Sarrazin (Peugeot 908 HDi FAP - Team ORECA-Matmut), 4e : « Equipe comme pilotes, nous avons fait du bon travail. L’incident de l’air jack nous gâche la course, mais par rapport à Audi, on est là. Personnellement, c’était une bonne occasion de me remettre dans le bain et de retrouver mes repères dans le trafic. J’ai pris du plaisir au volant, mais également avec le Team ORECA que je retrouvais. J’ai découvert Olivier et Nicolas : on s’est bien entendu… comme avec mes coéquipiers habituels !

Nicolas Lapierre (Peugeot 908 HDi FAP - Team ORECA-Matmut), 4e : « C’est rageant ! Nous avons la vitesse pour nous battre avec l’Audi. La course a confirmé que nous étions dans le coup. Nous avons profité de l’épreuve pour apprendre le comportement de la Peugeot dans de ces conditions et cette épreuve a été riche en enseignements, que ce soit pour les pilotes ou le team. C’est bien dans l’optique des 24 Heures… mais il y a un goût d’amertume. »

Olivier Panis (Peugeot 908 HDi FAP - Team ORECA-Matmut), 4e : « Pour préparer Le Mans, rien ne remplace la course. Je n’ai pas rencontré de problème particulier, mais le premier relais a été plutôt compliqué, avec l’équilibre de l’auto qui ne me convenait pas vraiment. Le second a été plus positif et plus constant. Il était important de multiplier les tours et de parcourir la plus grande distance dans ces conditions. Je ne suis pas du
style à baisser les bras, donc j’ai attaqué au maximum malgré tout. L’équipe aussi s’est battue et s’est positif. Nous sommes dans le match avec Audi même si nous devons encore bosser. »