Cinquième place pour l’Oreca 01 AIM

Course mouvementée pour le prototype d’Oreca

Par Franck Drui

11 avril 2010 - 22:03
Cinquième place pour l'Oreca 01 AIM

Face à une Audi, une Aston Martin et aux côtés de la Peugeot du Team ORECA-Matmut, le AIM Team ORECA-Matmut abordait le coup d’envoi des Le Mans Series avec la volonté de préparer les 24 Heures du Mans. Auteur d’une bonne performance lors des qualifications, la ORECA 01 a confirmé en course : elle s’est montrée fiable, ralliant l’arrivée sans aucun problème mécanique, et compétitive, avec la cinquième place à l’issue des 8 Heures du Castellet. Aux mains de Soheil Ayari, Loïc Duval et Didier André, la ORECA 01 a longtemps occupé le quatrième rang, après un pneu déchappé au cours de la première heure et deux changements de capot, l’un suite à une persienne cassée, l’autre après avoir reçu un débris durant l’ultime heure de course.

Au delà du résultat, cette première manche de l’année a permis à l’ensemble du team de répéter ses gammes, à la fois au niveau de la stratégie, des pit-stops et de l’utilisation des gommes Dunlop, une nouveauté sur cette saison 2010. Par ailleurs, les pilotes ont pu accumuler les tours en conditions de course avec la ORECA 01 à moteur AIM : Soheil et Didier, qui seront associés au Mans, ainsi que Loïc, qui retrouvera le baquet de la Peugeot 908 HDi FAP à Spa.

Le film de la course…

En deuxième ligne sur la grille, la ORECA réussit son envol et se trouve en embuscade. Dans la ligne droite du Mistral, Soheil Ayari doit toutefois défendre chèrement sa peau : il est passé par la Lola-Aston Martin n°008, mais résiste aux Lola-Rebellion. Pendant plusieurs tours, ces trois voitures s’affrontent pour le quatrième rang, avant qu’un pneu ne déchappe dans le huitième tour. Revenu 15e, Soheil cravache pour remonter. Loïc Duval lui succède et multiplie les tours rapides, avant de céder le volant à Didier André, pour son premier double relais à bord de la ORECA 01. La n°6 double un à un ses adversaires pour faire son come-back dans le quarté de tête. Tandis que Soheil et Loïc terminent, l’auto doit repasser par deux fois au stand pour des changements de capot.

David Floury, Directeur Technique : « Nos missions sont pratiquement accomplies. D’une part, emmagasiner le maximum d’informations en ralliant l’arrivée : cela confirme notre fiabilité et cela nous permet de tirer des leçons au niveau des pneus. C’était l’une des inconnues : nous en savons plus et il reste du travail. D’autre part, les pilotes ont confirmé la performance de la ORECA 01. Sans le pneu qui déchappe et les changements de capot, nous aurions pu faire mieux… »

Soheil Ayari (ORECA 01 - AIM Team ORECA), 5e : « Après un départ un peu chaud, j’ai tenté de défendre ma position face à des voitures plus rapides en vitesse de pointe. C’était un peu le problème de mes deux premiers relais. L’auto se comportait bien dans les courbes, mais nous manquions de Vmax. Malheureusement, il y a eu cette crevaison. C’est
dommage : nous aurions pu nous battre pour le podium. C’est une bonne entrée en matière avant Le Mans, l’auto s’étant montrée constante, y compris au niveau des pneus. La ORECA 01 reste l’un des prototypes à moteur essence parmi les plus performants. »

Loïc Duval (ORECA 01 - AIM Team ORECA), 5e : « Je n’avais pas qu’inquiétude quant à la compétitivité de la ORECA 01. Elle est restée équilibrée tout au long de la course : elle était
vraiment saine et agréable à piloter. Preuve que l’auto se comportait bien, je passais Signes à fond et je m’étais dédoublé par rapport à l’Aston Martin. Sans notre « déchappement » de
pneu, nous aurions probablement joué le podium. L’équipe va tirer de nombreux enseignements de cette première épreuve. Cela a permis au team de voir le comportement de ses nouvelles gommes. C’est pour cela que ces courses avant Le Mans sont intéressantes. »

Didier André (ORECA 01 - AIM Team ORECA), 5e : « Mon double relais s’est plutôt bien passé ; je n’ai pas commis d’erreur et j’ai été plutôt constant. Je n’ai pas pris trop de risques dans le trafic. C’était bien pour moi d’avoir un temps de roulage conséquent car lors des test officiels ou des essais libres, je n’avais pas pu enchainer les tours. C’est évidement très important dans l’optique des 24 Heures du Mans. Désormais je comprends mieux l’auto et je l’exploite mieux. Elle est restée stable sur la durée, notamment au niveau des pneus. »

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