Allan McNish : Je sais que cela ne sera pas facile

Une troisième victoire pour l’Ecossais ?

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8 juin 2012 - 18:49
Allan McNish : Je sais que cela ne (...)

Si Allan McNish vise une troisième victoire aux 24 Heures du Mans, il vise également les 50 points attribués en vue du Championnat du Monde d’Endurance. Vainqueur en 1998 puis en 2008, on lui souhaite de monter à nouveau sur la plus haute marche du podium avant 2018. Pour cette 80ème édition des 24 Heures du Mans, l’Ecossais partage le volant de l’Audi R18 e-tron quattro #2 avec Tom Kristensen et Dindo Capello, soit le trio vainqueur des 12 Heures de Sebring en mars dernier, au volant d’une R18 TDI « conventionnelle ».

Allan McNish s’est montré le plus rapide en piste lors de la Journée Test, avec un meilleur chrono en 3.25.927 mn, le pilote de la #2 étant le seul à descendre sous les 3.26 mn au tour : « Après avoir réalisé le meilleur temps lors de la Journée Test, nous pouvons revenir au Mans pour la semaine de la course avec une idée plus précise du set-up à avoir. L’équipe a étudié toutes les données afin que nous puissions continuer à améliorer, mais je suis satisfait de ce que nous avons appris. Le Mans est toujours une course si spéciale. Comme en 2001 et en 2006, nous débutons avec une nouvelle technologie sous la forme d’une hybride diesel. Avec la R18 e-tron quattro que je pilote et la R18 ultra, Audi a deux concepts d’autos pour gagner Le Mans et remporter une 11ème victoire. J’ai donné la toute première pole à cette auto, mais je suis maintenant concentré à lui donner sa première victoire au Mans, même si je sais que cela ne sera pas facile. Nous sommes bien préparés et je suis impatient de reprendre la piste. »

Avec la technologie hybride, la réglementation impose un restricteur plus petit, ce qui a entraîné une réduction de puissance d’environ 30 chevaux. Les deux voitures ont débuté en compétition le mois dernier à Spa avec un total global d’environ 50 000 km, y compris durant plusieurs séances d’endurance en essais. Il est possible d’utiliser le système hybride à sept endroits du circuit, ce qui donne un gain de 200 chevaux. Allan poursuit : « Le système hybride ne peut être utilisé au-dessus de 120 km/h. L’énergie est uniquement stockée aux roues avant. Lorsque l’on quitte un virage en utilisant l’hybride, il y a un coup de pied supplémentaire et la puissance revient à environ 510 chevaux. On peut sentir une différence, mais l’équilibre de l’auto n’est pas affecté. Nous sommes encore très tôt dans le développement de l’e-tron quattro mais je n’ai pas remarqué que les pneus avant s’usaient plus vite. Le système hybride est automatique et il ne faut pas appuyer sur un bouton comme sur certaines autos. Tout est automatique, ce qui est un avantage pour le pilote car il y a déjà assez de choses à faire. »

« Lorsque nous roulons dans la voie des stands, on passe sur l’hybride avant de démarrer. Le système est activé pour se couper lorsque nous arrêtons de piloter. La e-tron quattro étant une hybride, le réservoir est plus petit de deux litres. Une « Essence » dispose de 75 litres et un diesel 60 litres. Par conséquent, l’hybride-essence a 73 litres et le diesel 58 litres. »

L’Audi R18 e-tron quattro a débuté sa carrière par une pole acquise lors des 6 Heures de Spa. Avec quatre autos alignées au Mans, dont deux e-tron quattro, le staff Audi est complet : « Je pense que nous serons environ 140 pour tenter de décrocher une 11ème victoire. » Lors de chaque arrêt au stand, on change deux bouteilles dans le cockpit : « Nous avons une bouteille pour boire et une pour laver le pare-brise. Les deux sont changées à chaque ravitaillement. »

Allan n’est pas le genre de pilote à regarder derrière : « Les 24 Heures du Mans 2011 étaient palpitantes. « Ma » voiture n’est pas allée très loin et pour nous le résultat a été catastrophique. Si l’on va au Mans, c’est pour gagner et l’incident de 2011 est du passé, et oublié. Je ne vais pas y repenser cette année. »

Les 24 Heures du Mans restent toujours un grand moment pour le double vainqueur : « J’ai toujours été conscient de ce qu’était Le Mans, notamment avec la fameuse Ecurie Ecosse qui s’est imposée en 1956 et 1957. On m’avait demandé de disputer les 24 Heures du Mans 1993, mais à cette époque j’étais pleinement concentré sur ma carrière en monoplace. La première fois que je suis allé au Mans, c’était en 1997 en tant que pilote de réserve pour l’Usine Porsche et j’ai roulé pour le compte du Rook Racing. J’avais terminé troisième au Mans, mais c’était lorsque je roulais en Championnat du Monde de Karting en 1985, mais lorsque j’ai remporté les 24 Heures en 1998, j’ai compris ce qu’était l’histoire de cette course, avec la longueur du circuit, les 340 km/h dans les Hunaudières. Ce fut un choc et j’étais soufflé. Ce n’est pas un circuit physique mais il faut être au top mentalement car il y a la pression, la durée de la course et les relais qui sont très longs. »

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