24h du Mans 2011 : L’abécédaire, de A à E...

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15 juin 2011 - 16:55
24h du Mans 2011 : L'abécédaire, de

A la suite de cette 79ème édition des 24 Heures qui figurera à coup sûr au livre d’or de l’histoire de la course, nous vous proposons un petit abécédaire. Cet abécédaire est subjectif et ne se veut en aucun cas être exhaustif. Chacun se fera sa propre idée et que ceux qui auraient été oubliés veuillent bien nous excuser.

A comme Audi

Nous n’allons pas, pour commencer, respecter à la lettre l’ordre alphabétique. En effet, à tout seigneur tout honneur, difficile de ne pas entamer cet abécédaire par Audi Sport...La firme allemande a réussi le Grand Chelem dans les 24 Heures 2011 : meilleurs chronos lors de la Journée Test, pole position, première ligne de la grille de départ toute Audi, meilleur tour en course et victoire. Chapeau bas !

L’équipe Audi Sport est passée par toutes les émotions au cours de ces 24 Heures : inquiétude après la sortie de piste de Allan McNish et soulagement lorsque l’écossais est sorti lui-même de sa R18 -ce qui a provoqué aussitôt les applaudissements du Dr Ullrich et de toute l’équipe dans le stand-, angoisse après l’accident de Mike Rockenfeller -les visages sur les écrans étaient impressionnants à voir, tant les pilotes, les mécaniciens et le staff étaient tendus-, reconnaissance -quand Benoît Tréluyer a terminé son dernier relais, il a reçu embrassades et applaudissements de la part de l’équipe Audi-, tension à nouveau en fin de course alors que la victoire n’était pas encore définitivement acquise, et immense joie quand André Lotterer a franchi victorieusement la ligne d’arrivée, tout le team Audi se livrant à une ronde sympathique dans le stand de l’Audi n°2.

L’Audi R8 s’était imposée lors de sa première participation en 2000, la R10 TDI en avait fait de même en 2006 et la R18 TDI a respecté la tradition en gagnant dès sa première venue dans la Sarthe. A Ingolstadt, on peut être fier à juste titre de son travail...

A comme Abandons

56 voitures étaient au départ de la course, 28 ont reçu le drapeau à damiers -dont une non classée-, soit 50% de l’effectif initial. C’était exactement la même chose en 2010.

7 LMP1 sur 17 étaient à l’arrivée, 8 sur 11 (7 classées) en LMP2, 9 sur 18 en GTE Pro et 4 sur 10 en GTE Am. En termes de proportions, les LMP2 ont été les plus fiables avec 63,6% de voitures classées (72,7% si on prend en compte les arrivées), suivies des GTE Pro avec 50%, des LMP1 avec 41,1%, les GTE Am fermant la marche avec 40%.

10 des 12 LMP2 engagées étaient à l’arrivée en 2010. L’époque où pour figurer sur le podium en LMP2 il suffisait pratiquement d’être à l’arrivée semble bien révolue et la catégorie paraît également avoir fait sa révolution culturelle.

A comme Accidents

Ils ont fait évidemment la une des quotidiens et des journaux télévisés. Les images des accidents des Audi de McNish et de Rockenfeller étaient en effet plus que spectaculaires, et fort heureusement sans caractère de gravité pour les pilotes et les spectateurs au final. L’accrochage entre la Corvette de Jan Magnussen et la Porsche de Horst Felbermayr Sr a également été impressionnant et la sortie de route de la Pescarolo de Emmanuel Collard a attristé nombre de fans de l’écurie.

La sécurité passive des voitures a été très nettement améliorée et c’est tant mieux. L’image de ces 24 Heures 2011 ne sera pas ternie par ces accidents qui se sont terminés sans dommages autres que pour les voitures, mais on peut se demander ce qu’il en aurait été s’ils avaient eu des conséquences graves pour les pilotes ou le public.

A comme AMR-One

Ou peut-être aussi A comme Arlésienne. Six petits tours et puis s’en vont... 80 kilomètres en course effectués à elle deux par des protos usine, c’est évidemment plus qu’insuffisant. On savait les AMR-One en difficulté, mais on pouvait penser au vu des essais qu’on les verrait un peu plus longtemps en piste. La cause de ces abandons est imputée par AMR à des galets de transmission. Des problèmes ayant été diagnostiqués sur les galets aluminium d’origine, ils ont été changés pour la course par des galets en acier qui ont cédé presque aussitôt. Aston Martin Racing ne peut rester sur cet échec cuisant, mais la route semble longue vers la rédemption alors que les choix techniques suscitent l’incompréhension de nombre de spécialistes.

B comme Beretta

Olivier est décidément le grand spécialiste du GT ! Le pilote monégasque a encore enrichi son palmarès en ajoutant à ses trois victoires au Mans en GTS et à ses deux victoires en GT1 un sixième succès, avec cette fois une victoire dans la nouvelle catégorie, le GTE Pro. Respect...

B comme BMW Motorsport

Après la pole position de Augusto Farfus dans la catégorie GTE Pro, BMW espérait certainement décrocher la vicoire dans cette catégorie, mais la concurrence était très dure. En début de course, la BMW de Farfus a été à la lutte avec la Corvette de Oliver Gavin et la Ferrari AF Corse de Gianmaria Bruni et était tout à fait dans le rythme. Une crevaison retarda la BMW n°55 de Jörg Müller alors qu’il était en deuxième position, puis un deuxième changement de pneus imprévu retarda à nouveau la voiture. Deux petites sorties hors piste de la BMW n°56 la firent chuter dans le classement, mais un rythme soutenu -Dirl Müller a signé le tour le plus rapide de la la catégorie en 3’58"876- la firent remonter dans le classement et elle décrocha la troisième place. La voiture sœur fut moins heureuse, devant abandonner à deux heures et demie de l’arrivée, s’arrêtant au virage de Mulsanne, après avoir été en proie à des vibrations. Les M3 GT sont au point et ne sont qu’à quatre points de AF Corse au classement de l’ILMC.

B comme Bourdais

Sébastien va finir par être allergique aux années impaires : deuxième en 2007 et en 2009, il termine une nouvelle fois sur la deuxième marche du podium, manquant la victoire cette fois de treize petites secondes. Le Manceau s’est montré cette fois moins affecté personnellement que les fois précédentes. Avec Simon Pagenaud, il n’a rien à se reprocher au volant de la Peugeot n°9.

C comme Canal

Si cela continue, on va l’appeler Canal + ! Deux participations aux 24 Heures, et deux victoires. Après la victoire de 2010 sur la Saleen S7R en GT, Julien remporte la catégorie GTE Am sur une Corvette, les deux fois avec Larbre Compétition Le hat-trick l’année prochaine ?

C comme Corvette

Dans ce cas, on peut également parler de bonne communication puisque le Corvette Racing n’aurait pas pu mieux faire Pour le dixième anniversaire de la première victoire d’une Corvette au Mans et pour le Centenaire de Chevrolet, la Corvette C6 ZR1 de Beretta/Garcia/Milner s’est imposée en GTE Pro à l’issue d’une belle bataille avec les Ferrari 458 Italia et les BMW. Le passage du GT1 au GT2 et maintenant au GTE Pro a été parfaitement maîtrisé. De plus, cerise sur le gâteau, pour fêter encore plus dignement ces anniversaires, la C6 ZR1 Larbre Compétition de Canal/Gardel/Bornhauser s’est imposée en GTE Am. Carton plein pour GM et retour triomphal aux USA. Doug Fehan peut être fier de ses troupes.

D comme Dunlop

Le manufacturier équipait 17 voitures au Mans cette année et n’est pas reparti les mains vides, privant Michelin de la mainmise totale sur l’épreuve, en remportant la vitoire en LMP2, victoire agrémentée d’un doublé de la Zytek du Greaves Motorsports et de la Oreca du team Signatech-Nissan.

E comme Endurance-Info

Deux voitures arboraient le logo de Endurance-Info, toutes deux en GTE Am : la Porsche n°70 de Larbre Compétition grâce à la complicité de Christophe Bourret et de Pascal Gibon, ainsi que la Ferrari F430 du JMB Racing. Toutes deux étaient à l’arrivée, respectivement deuxième et quatrième. Nous remercions vivement les deux équipes.

E comme Équivalences

Un des grands sujets de conversation de l’avant-course et qui continuera certainement à alimenter les conversations. Diesel contre essence, usines contre privés, ajustements techniques....La LMP1 diesel la plus rapide, l’Audi des vainqueurs, a fait son meilleur tour en 3’25"289 contre 3’34"472 à la plus véloce des diesel, la Pescarolo Judd n°166, soit un différentiel de plus de neuf secondes, et 17 tours séparent l’Audi n°2 de la mieux classée des diesels, la Lola Toyota n°12 du Rebellion Racing.

E comme Extrême Limite AM Paris

Pour sa première participation aux 24 Heures du Mans, le team a eu la satisfaction de terminer l’épreuve et la désillusion de ne pas figurer au classement pour n’avoir pas couvert les 70% de la distance des vainqueurs, et pourtant il était à l’extrême limite de pouvoir y figurer. Si nos calculs sont les bons, il s’en faut de deux tours pour que la Norma Judd BMW M200P puisse être classée. La tâche était il vrai très difficile après que l’équipe ait dû changer à deux reprises le faisceau électrique. De plus, la lutte farouche entre l’Audi et les Peugeot n’a rien arrangé. Dommage...

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