Wolff sur la suprématie de Verstappen : ‘C’est une F1 contre des F2 !’
Il admet que Mercedes n’a pas maximisé son dimanche
Lewis Hamilton partait en pole position en Hongrie : sa 4e place finale, en course, ne peut donc être satisfaisante. Et ce même si le Britannique avait un rythme très, très fort en fin d’épreuve.
Mais Red Bull a mis de nouveau une claque à la concurrence en rythme de course : Max Verstappen a fini 33 secondes devant Lando Norris, le plus grand écart depuis le début d’année.
Toto Wolff, chez Mercedes, ne peut que constater les dégâts : pour lui, face à Max Verstappen, les autres équipes ont l’air de mettre sur la piste des F2 !
« C’est une méritocratie. Nous allons nous battre et gagner des courses et des championnats, mais bien sûr, vous avez vu le rythme que Max avait, et on le voyait déjà avec son rythme en longs relais vendredi. C’est là où ils sont. C’est comme un plateau de Formule 2 contre une Formule 1. »
« Ils ont fait le meilleur travail. Dans le cadre du règlement, ils ont fait le meilleur travail. »
Un peu comme Ferrari en début d’année, Mercedes a semblé perdre, en course, son rythme des qualifications. Jusqu’à présent, c’était plutôt la tendance inverse pour l’équipe allemande.
Toto Wolff peut-il l’expliquer ?
« En qualifications, c’était un méga tour de Lewis. Nous avons foiré, nous avons tout gâché avec George en qualifications. Je pense que nous avions la deuxième voiture la plus rapide en course, si vous regardez le profil du temps au tour et aussi la position de George au départ. Mais nous n’avons pas su en tirer profit – de notre vitesse. Cela dit, vous voyez Max Verstappen faire ses tours, en toute tranquillité, et c’est ce qu’il faut viser, on en est loin pour le moment. »
Toto Wolff dédouane son jeune pilote, mais n’est-ce pas aussi George Russell qui a mal géré le trafic en fin de Q1 ?
« Nous avons merdé avec George en qualifications et vous pouvez voir l’impact sur sa course. Bien sûr, tout allait mal pour lui à ce moment-là. Ce n’était pas sa faute, nous avons vraiment tout gâché pour lui, mais les pilotes n’ont plus de code éthique. Il leur a montré, en course, quel racer il était. »
La question est débattue dans le paddock : qui a la 2e voiture la plus rapide, McLaren ou Mercedes ? Comme d’ailleurs Lando Norris, Toto Wolff semble donc pencher pour Mercedes... mais ce n’est pas le sujet le plus important selon lui.
« Nous pourrions nous vanter les uns les autres et dire que nous aurions pu être deuxièmes. Ce n’est pas pertinent parce que vous avez une voiture qui était 38 [33 en fait] secondes devant et qui était probablement en vitesse de croisière la plupart du temps - c’est l’amère réalité. Mais comme je l’ai déjà dit, il s’agit d’une méritocratie et tant que vous évoluez dans les limites du règlement, vous avez globalement fait un meilleur travail, et nous devons simplement le reconnaître. »
En faisant référence au respect du règlement, Toto Wolff met-il aussi sous pression Red Bull par rapport aux budgets plafonnés ? Peut-être…
Mercedes n’a pas tout maximisé, loin de là, sur le Hungaroring
Reste que Mercedes doit aussi se regarder en face. L’équipe n’a donc pas bien exécuté sa course, à commencer par le départ - raté par Lewis Hamilton. Mais Toto Wolff pointe aussi du doigt une gestion peut-être trop prudente des Pirelli.
« Le départ a certainement joué un rôle, mais vous savez que cela peut arriver. Peut-être que nous avons aussi géré les pneus très prudemment, peut-être trop prudemment, et vous pouvez voir la différence de temps au tour vers la fin. Il nous manquait environ 1,9 seconde par rapport à Perez et seulement quatre secondes par rapport à Lando, ou moins. Et il y avait 15 secondes d’écart sur eux à un moment. Nous avons donc terminé juste au pied du podium. Je pense que si nous avions exécuté notre course un peu différemment, nous aurions pu combler cet écart. Nous devons analyser et voir ce que nous aurions pu faire. »
« En résumé, nous étions loin d’une pole position en début d’année, et nous commençons à mieux comprendre la voiture. Cela dit, Max était tranquille à l’avant et nous ne sommes pas là pour faire la course en deuxième position. L’objectif est d’être devant et bien sûr, c’était loin d’être le cas aujourd’hui. Maintenant, direction Spa ! »
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