Vowles : L’infrastructure de Williams F1 ’a 20 ans de retard’
Le directeur milite pour une refonte du plafond budgétaire
James Vowles a rejoint Williams F1 en début d’année 2023 en tant que directeur, et le Britannique a mis au centre de ses préoccupations le développement des infrastructures de l’équipe à Grove. Mais il explique que le retard est encore d’actualité, et que les progrès ne vont pas aussi vite qu’il l’aimerait.
"Lorsque je suis arrivé, et aujourd’hui encore d’ailleurs, nous sommes toujours en retard" a déclaré Vowles. "Il ne fait aucun doute que l’infrastructure dont nous disposons ici a 20 ans de retard."
"Je n’ai pas mâché mes mots à ce sujet pour de bonnes raisons, car je voulais m’assurer que nous commencions à investir dans ce site. Maintenant, il y a de bonnes choses dans le sport, et l’une d’entre elles est le plafonnement des coûts. Il y a un plafond pour les coûts d’exploitation et un plafond pour les dépenses d’investissement."
"C’est terriblement compliqué, mais le coût opérationnel correspond essentiellement aux salaires et à la construction de la voiture, et c’est un très bon plafond de coûts. C’est pourquoi le sport s’améliore, à mon avis, et les équipes se rapprochent les unes des autres."
"Le deuxième plafond est celui des dépenses d’investissement, ce qui signifie que les machines ou les grandes infrastructures que vous conservez depuis plusieurs années sont également limitées, fondamentalement."
"Encore une fois, c’est une bonne chose, mais cela nuit à des organisations comme la nôtre qui disposent d’une infrastructure que mon directeur financier a décrite comme datant de la dynastie Ming."
Williams a besoin de 150 millions de dollars
La F1 a validé l’attribution de sommes pour aider les équipes en retard à développer leur infrastructure, et Williams F1 a obtenu 20 millions de dollars. Vowles ne crache pas sur une telle somme, mais il s’inquiète toutefois du fait qu’elle ne soit pas suffisante.
"C’est une belle somme d’argent que l’on nous remet, et cela semble être une somme énorme. 20 millions de dollars, cela semble énorme, n’est-ce pas ? C’est le montant supplémentaire que nous avons pu obtenir cette année. Et c’est, dans un monde normal, beaucoup d’argent.
"Malheureusement, en Formule 1, le montant dont nous avons vraiment besoin pour rattraper le peloton de tête est d’environ 150 millions de dollars. Cela aide donc, mais cela ne fait qu’effleurer la surface, voilà la vérité derrière tout cela."
"La première chose à faire est de dresser une liste de tous les actifs dont nous avons besoin pour améliorer les performances, la fiabilité ou réduire les coûts de construction en interne, quels qu’ils soient, et d’établir un ordre de priorité pour tous les actifs dont nous avons besoin, puis de parcourir cette liste de haut en bas."
Et de confirmer que cette belle somme est déjà passée dans les dépenses de l’équipe : "Je peux déjà vous dire que les 20 millions de dollars ont été, dépensés n’est pas le bon mot, mais attribués en quelques millisecondes."
L’équipe doit établir ses priorités de dépenses
Désormais, Vowles et ses directeurs financiers et techniques cherchent à comprendre où sont les priorités : "Une grande partie se fera dans le cadre de mécanismes de simulation. J’ai beaucoup insisté sur ce point. Donc les simulateurs, comme par exemple les planning de ressources d’entreprise."
"Nous ne disposons pas de structures ou de systèmes - qui commencent à être mis en place - qui nous permettent de savoir combien de pièces il y a dans une voiture et comment elles sont assemblées. C’est un élément fondamental. C’est ce que j’entendais par coût de construction et fiabilité."
"Ces éléments entrent dans ces catégories, mais ils sont essentiels : on ne peut plus construire une voiture sans eux. Et puis il y a d’autres domaines qui nous aideront dans les environnements d’essai, dans les environnements de suspension, etc. Je suis satisfait de tout cela."
"Ce que nous devons faire maintenant, c’est évidemment trouver un moyen de continuer à réduire l’écart avec la tête de la course. Nous sommes prêts à dépenser de l’argent, mais nous avons besoin d’un environnement juste et équitable par rapport aux autres équipes. Nous n’en sommes pas encore là."
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