Vasseur ‘n’a jamais eu de doute’ sur le niveau de Hamilton
Une compétition positive avec Charles Leclerc ?
À plus de 40 ans et après trois saisons difficiles chez Mercedes F1, Lewis Hamilton a-t-il toujours le niveau pour être un potentiel champion du monde Ferrari ?
La question peut paraître rude, mais elle n’est pas totalement illégitime.
Bien entendu, Frédéric Vasseur a son opinion sur ce sujet et on la connaît déjà : le patron de la Scuderia n’aurait pas recruté Lewis Hamilton s’il n’était pas convaincu qu’il pourrait être toujours immensément compétitif, dès cette année aux côtés de Charles Leclerc.
« Je pense qu’il l’a montré à Abu Dhabi, en partant du fond de la grille, en remontant jusqu’à la quatrième place, et en dépassant Russell dans le dernier tour : le rythme est là, » a déclaré Vasseur aux médias, lors du roulage de la Scuderia aujourd’hui.
« Et je n’avais aucun doute avant. »
Rapide sur la piste, Lewis Hamilton sera aussi un précieux apport technique, pour le développement de la voiture. Le Britannique a-t-il d’ailleurs fait part de ses premiers commentaires et retours techniques ?
« C’est vrai pour chaque pilote sur la grille. »
« Ils font tous partie du développement et de l’évolution de la voiture. Et bien sûr, Lewis est au premier stade de cette collaboration, car il n’a fait que deux TPC [tests de voitures vieilles de deux ans] et est maintenant en piste. Mais son retour d’expérience est toujours important. Il aide l’équipe à progresser et à mieux travailler. »
« Et même si ce ne sont que de petits détails, ce qu’il faut garder en tête, c’est que l’année dernière, nous avons terminé à 14 points de McLaren. Cela signifie moins d’un point par course en moyenne. Cela représente trois centièmes de seconde entre nous et le pilote qui nous précède sur la grille. Cela veut dire que nous parlons toujours de détails. »
L’expérience de Lewis Hamilton va aider Ferrari à progresser, mais il ne faut pas s’attendre à ce que le Britannique bouleverse l’architecture de la voiture. C’est trop tard - et surtout tous les regards sont braqués vers l’an prochain et le nouveau règlement.
« Il ne s’agit pas de changer complètement la voiture » confirme Frédéric Vasseur.
« Si nous sommes capables d’apporter un petit gain de performance sur un ou deux aspects, c’est déjà un énorme pas en avant. Et Lewis arrive avec son expérience, avec son bagage. Il aidera forcément l’équipe à progresser sur tous les domaines. Nous ferons rapidement une comparaison entre les deux moteurs (Ferrari et Mercedes), entre les deux châssis, et sur notre manière d’opérer en piste. En tant qu’équipe, nous devons éviter d’être timides et essayer de comprendre où nous pouvons nous améliorer. C’est mon rôle et celui des techniciens. »
Ferrari ne misera donc pas tout sur une première saison avec Hamilton si le jeu n’en vaut pas la chandelle.
« Si nous devons développer la voiture actuelle, ce sera sur les deux premières courses, puis je pense que tout le monde changera d’orientation. Je ne veux pas dire que nous arrêterons la voiture actuelle, mais nous nous concentrerons davantage sur 2026 si l’on voit que la performance n’est pas suffisante. »
« Cela signifie que les premières courses et la première mise à niveau que nous apporterons à la voiture seront cruciales pour la saison. Nous apporterons quelque chose au début de la saison et puis nous verrons. »
Retrouvailles entre Frédéric Vasseur et Lewis Hamilton
Ce n’est pas la première fois que Lewis Hamilton court sous les ordres de Frédéric Vasseur : c’était déjà le cas en 2006, lorsque Lewis remportait le titre en GP2 !
« Il a 20 ans de plus que lorsqu’on était ensemble, » relativise Vasseur. « Tout le monde change, évolue, se développe. Il est aujourd’hui bien plus mature, bien plus expérimenté. »
« Il est le complément parfait pour l’équipe aujourd’hui. C’est exactement ce que je recherchais, pour l’équipe, pour moi, pour Charles. Je pense que c’est la combinaison idéale. »
Une compétition positive entre les deux pilotes Ferrari ?
Mais ce line-up de rêve risque pourtant de se manger des points mutuellement, au fur et à mesure des Grands Prix…
« C’est toujours une opportunité [d’avoir un excellent coéquipier], et l’une des qualités essentielles des pilotes, c’est d’essayer de toujours progresser, » tempère Frédéric Vasseur.
« Une bonne façon d’y parvenir, c’est d’observer l’expérience et la performance de son coéquipier, car c’est le pilote qui est le plus proche de vous. Vous avez accès aux écarts de temps au tour, avec lesquels vous pouvez travailler, et si vous êtes intelligent, vous pouvez franchir un cap en exploitant le potentiel de votre coéquipier. »
Frédéric Vasseur est donc absolument persuadé d’avoir fait le bon choix avec Sir Hamilton.
« Je suis totalement convaincu d’avoir raison, car nous avons déjà réalisé deux TPC et un shakedown aujourd’hui, et cela a encore confirmé mon sentiment. Honnêtement, cela ne me fait pas peur du tout, car nous avons besoin de ce type de changement dans l’équipe. »
« J’en avais parlé l’année dernière entre Charles et Carlos, et c’était déjà le cas. En tant qu’équipe, si nous voulons performer, nous devons avoir deux pilotes compétitifs. Nous devons avoir deux pilotes engagés dans une forme de compétition, une compétition positive qui entraîne une évolution positive. Et je suis sûr que ce sera le cas. »
Retrouvez ici la galerie (mise à jour régulièrement) de la Ferrari SF-25 en piste à Fiorano.
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