Gualtieri : La fiabilité du moteur ’est un travail sans fin’ chez Ferrari

C’est ce sur quoi son département s’est concentré

19 février 2025 - 17:23
Gualtieri : La fiabilité du moteur 'est un travail sans fin' chez Ferrari

Ferrari a travaillé sur sa nouvelle voiture, que ce soit sur le châssis comme sur le moteur. Enrico Gualtieri, directeur du département moteur de la Scuderia, explique ce que représente le lancement d’une nouvelle monoplace.

"C’est un moment émouvant excitant. On réalise qu’on est prêts à passer à la piste, mais les émotions sont mitigées. On sait qu’on va faire le shakedown et avoir les tests, mais de l’autre côté on pense à ce qu’on a fait et à ce qu’on aurait pu faire mieux" a déclaré Gualtieri.

"Mais c’est aussi un grand moment pour tous les gars qui ont travaillé avec passion pendant de nombreuses semaines, pour toute l’équipe et pour moi-même, qui ai le privilège de représenter l’équipe."

L’Italien détaille le travail que peut faire le département moteur avec la monoplace actuelle, malgré le fait que les V6 actuels soient gelés dans leur développement.

"Notre travail est toujours d’extraire le maximum de potentiel de ce qu’on fait. Cela n’a pas changé depuis la saison dernière. On a juste changé de zone sur laquelle on se concentre. On s’est de plus en plus concentrer sur l’extraction de performance du moteur, quelles que soient les conditions ou quel que soit le circuit."

"On a surtout travaillé sur le contrôle et l’optimisation des performances du moteur, en essayant de tirer le maximum des procédures et s’assurer que tout est aussi performant que possible lors de chaque événement."

Même si la performance n’évolue plus en elle-même, la fiabilité du bloc propulseur est un sujet de travail important, même sur une dernière année de réglementation : "La fiabilité est un travail sans fin, un apprentissage continu et un processus d’amélioration. A chaque événement, à chaque course, nous avons l’opportunité d’apprendre."

"Ce sur quoi on s’est concentré cette année, c’est être sûr que tout est prêt pour chaque course. Ce qu’on a eu comme confirmation de l’an dernier, c’est que même avec un gel des moteurs, la fiabilité n’est jamais assurée à l’avance."

"Qualité, préparation, constance des composants seront des choses cruciales cette année, on a progressé la saison dernière et on doit continuer sur cette dynamique en gardant un oeil sur chaque détail qui peut progresser. C’est un processus sans fin."

Et ce sont aussi les conditions d’utilisation du moteur qui vont déterminer le travail effectué dessus : "Le développement de la voiture continuera, c’est une tendance naturelle pour garder plus de performance dans la voiture. Cela a un impact sur l’utilisation des moteurs."

"Le second élément sera relatif à la voiture et au projet, car nous aurons la plus petite quantité que nous ayons eu de temps sur le banc de puissance. Et c’est un défi que je m’attends à devoir relever cette saison."

"D’un côté, on devra faire avec une plus grande sévérité d’utilisation du moteur, et nous devrons aussi faire avec un temps plus faible sur le banc d’essai. C’est pour ça qu’on devra être assez préparés."

Gualtieri explique que l’absence de développement des pièces moteur permet aussi de mieux gérer les stocks, et de mieux réfléchir à l’utilisation des pièces au fil de la saison, ce qui aide à leur durabilité : "Il est vrai que la gestion des pièces moteur a changé ces dernières années."

"Il y a quelques années, le moteur avait différentes pièces de performance ou de fiabilité à chaque course. De l’autre côté, le pool de pièces moteur est assez uniforme ces dernières années, et nous n’amenons pas de nouvelles pièces."

"Cela nous donne plus de marge de manoeuvre sur le choix des pièces que nous utilisons à chaque week-end. On essaie donc de tirer le maximum de chaque pièce utilisée lors d’une course spécifique, selon l’événement précédent et selon les particularités d’un Grand Prix."

Retrouvez ici la galerie (mise à jour régulièrement) de la Ferrari SF-25 en piste à Fiorano.


Partage

gualtieri.jpg