Stella juge le contact entre les pilotes McLaren F1 ’inacceptable’
Norris et Piastri rappelés à l’ordre par leur patron
Le directeur de McLaren F1, Andrea Stella, n’a pas apprécié de voir ses deux voitures s’accrocher. Oscar Piastri sortait du stand et a légèrement percuté l’autre MCL60 de Lando Norris, ce qui a provoqué la colère de leur directeur.
"Il ne devrait jamais y avoir de contact entre deux voitures McLaren. Il y a eu un contact, ce qui ne correspond pas à la façon dont nous courons chez McLaren" s’agace Stella. "Ce qui est important, c’est d’avoir des paramètres clairs quant à ce que vous jugez acceptable et ce que vous jugez inacceptable."
"Ce n’est pas une question d’émotion, c’est comme avec d’autres choses. Vous gérez la course de la même manière. Il est très clair que pour tout pilote, il y a quelque chose de plus grand qu’eux. Et ça s’appelle l’équipe."
Stella exhorte ses pilotes à éviter ce type d’actions et va chercher des solutions : "Je dois tout revoir. Comme pour tout, nous le ferons dans le calme. Nous n’avons rien à faire de toute urgence. Nous apporterons les ajustements dont nous avons besoin. C’est toujours un peu délicat quand on sort des stands, surtout avec les pneus durs."
"Il se pourrait certainement qu’Oscar essayait de voir où il pourrait se placer afin de pouvoir conserver sa place." Mais avec des pneus plus froids, cela pourrait être légèrement plus difficile que ce à quoi il aurait pu s’attendre."
"Nous pourrions tout à fait conclure qu’il ne s’agit là que d’une petite erreur de jugement. Les deux pilotes étaient conscients qu’il ne devait y avoir aucun contact entre deux McLaren et que c’était juste un problème d’exécution. Nous avons tous des problèmes d’exécution."
L’undercut de Norris sur Piastri en cause ?
Stella s’étonne que l’undercut qu’a fait subir Norris à Piastri ait pu être à l’origine de l’accident. S’il y a eu une frustration pour le plus jeune des deux pilotes, l’Italien admet qu’il faudra revoir les protocoles.
"Si le contact est dû au fait qu’il y a eu une pression à cause de l’undercut, alors nous avons quelque chose à revoir. Parce que cela signifie que les pilotes mettent leur équipe en danger en s’affirmant au dessus d’elle. Ceci est inacceptable."
"Comme chez Ferrari, nos pilotes sont libres de courir. Mon rôle est de leur donner des principes et un paramètre clair avec lequel ils peuvent courir. C’est ce que nous voulons voir – c’est excitant de voir une course comme celle des Ferrari."
"En ce qui concerne la manière dont vous restez dans les limites du paramètre, ce n’est pas à nous de le dire car nous ne sommes pas les pilotes. C’est en fait en eux d’avoir les compétences nécessaires pour dire : les pneus sont un peu froids, peut-être que je dois prendre plus de marge. Ils doivent comprendre qu’il n’y a aucun moyen de franchir la ligne rouge."
Stella précise les raisons de cet undercut qui a pu paraître surprenant : "Nous avons arrêté Lando avant Oscar parce que Lando était la voiture qui était la plus sous pression quand Alonso s’est arrêté."
"Il n’était pas clair dès qu’Alonso aurait dépassé l’AlphaTauri, à quelle vitesse il aurait été. Nous voulions donc nous assurer d’avoir deux McLaren devant Alonso. C’est pourquoi vous suivez ce genre de séquence."
Un objectif "partiellement" atteint
Au moment de tirer le bilan de la course, Stella est évidemment déçu, car même si McLaren s’attendait à des difficultés en Italie, l’objectif était de mettre les deux pilotes dans les points.
"Notre objectif pour la course était de terminer avec deux voitures dans les points, ce que nous n’avons que partiellement atteint. Avec Oscar, alors que nous étions dans les points, nous avons eu une collision avec Lewis, ce qui l’a mis hors course pour le top 10 et il a dû s’arrêter pour un nouvel aileron avant. Sinon, je pense que l’on peut être satisfait du rythme affiché par la MCL60."
"Nous étions prêts à une plus grande dégradation et à une course plus difficile mais en réalité, notre dégradation était gérable, et nous n’étions limités que par la capacité de dépasser. Compte tenu de notre situation à Spa il y a deux courses, c’est très encourageant."
"L’équipe a travaillé très dur depuis le Grand Prix de Belgique pour résoudre nos problèmes de vitesse de pointe. Nos gars ont fait du très bon travail et les pièces ont été livrées ici à temps jusqu’à la dernière minute. Alors bravo à eux, et maintenant nous attendons avec impatience Singapour, où nous espérons être compétitifs."
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