Safety car : les pilotes ne comprennent pas les choix de la FIA à Abu Dhabi
Certains ont été autorisés à se dédoubler, d’autres non
On a pas fini d’entendre parler de la relance de course dans le dernier tour hier à Abu Dhabi, loin de là ! Ce sont maintenant les pilotes des différentes équipes qui ne comprennent pas la décision prise par la FIA.
Alors que la FIA demandait dans un premier temps à ce que chaque pilote garde sa position avant la relance, elle a finalement autorisé les cinq pilotes retardataires intercalés entre Lewis Hamilton et Max Verstappen à se dédoubler, avec les conséquences que nous connaissons, alors que tous les autres devaient rester derrière Verstappen.
Une situation qui a désavantagé de nombreux pilotes, comme par exemple Lance Stroll, treizième à l’arrivée et qui s’est montré désabusé lorsque son ingénieur de course Ben Michell lui a sommé de rester là où il était et de ne pas doubler les leaders.
"Ca ne nous concerne pas, la voiture de sécurité rentrera à la fin du tour," expliquait Michell à Stroll, ce à quoi le pilote Aston Martin répondait : "Je ne comprends pas pourquoi, je devrais être autorisé à dépasser la voiture de sécurité. C’est quoi ce bordel ?"
Daniel Ricciardo, douzième de la course, vivait une situation similaire à celle de Stroll et il était d’ailleurs juste derrière les deux leaders à la relance du Grand Prix.
Son ingénieur de course Tom Stallard lui disait après la course : "Nous avons terminé P12. Il nous manquait quelques tours et en plus avec les autres voitures ayant été autorisées à dépasser la voiture de sécurité et l’arrêt supplémentaire, ça n’a pas aidé."
L’Australien ne cachait pas sa surprise une fois l’épreuve terminée, avouant être "heureux de ne pas avoir fait partie de cet incident. C’était un gros bordel."
"J’étais confus car j’avais reçu le message que personne n’allait dépasser. Je me disais donc que c’était une décision juste car Lewis avait une telle avance et Max était chaussé de nouveaux pneus, et il devait ainsi se débarrasser de plusieurs voitures si jamais ils décidaient de relancer la course."
"Puis j’ai vu que d’autres voitures dépassaient, je me suis donc dit ’Que dois-je faire ? Puis-je dépasser ?’ Et c’est alors que Tom m’a dit de rester là où j’étais."
"Je ne sais pas quoi dire. Je ne sais quoi penser de tout ça, vraiment pas. Il faudrait que je revois comment on en est arrivé là."
En troisième position juste avant la relance, Carlos Sainz était lui aussi tout aussi surpris que les retardataires situés entre lui et Verstappen ne se dédoublent pas. Après tout, lui aussi aurait pu attaquer le Néerlandais pour la 2e place ! Pourquoi l’en priver ?
"Que font-ils ? Ils ne se dédoublent pas, il faut qu’ils le fassent," disait l’Espagnol à son ingénieur de course Riccardo Adami.
Son compatriote Fernando Alonso, huitième de l’épreuve, faisait partie des cinq pilotes autorisés à passer les leaders. Là encore, l’incompréhension règne.
"Lorsque la voiture de sécurité était en piste, je pensais que nous serions rapidement autorisés à dépasser car c’est comme ça que ça se passe normalement. Vous recevez le feu vert de la voiture de sécurité et vous vous dédoublez, avant qu’ils ne la retirent."
"Mais nous n’avons pas reçu cette autorisation, et deux tours après mon ingénieur me disait : ’Tu ne seras pas autorisé à te dédoubler, reste où tu es’."
"Un virage plus tard, le feu vert arrivait finalement et je lui disais ’Mais nous avons le feu vert’, ce à quoi il me répondait ’Oui, maintenant tu peux y aller, suis Norris,’ alors c’est ce que j’ai fait. C’était très confus, probablement."
Sebastian Vettel regrette pour sa part que la décision de laisser les pilotes se dédoubler ne soit pas intervenue plus tôt, laissant le temps aux retardataires de rattraper le peloton.
"Ils auraient dû nous laisser passer immédiatement, comme c’est le cas d’habitude."
"Il y avait bien sûr ceux qui se battaient à l’avant, alors vous voulez simplement leur laisser la place. Je ne sais pas pourquoi ça a pris si longtemps. C’est dommage pour nous car ce n’était plus vraiment une course tant nous étions éparpillés."
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