Russell : Notre style de vie n’est ’pas sain’ en Formule 1

Le Britannique se livre sur les difficultés de son métier

Par Paul Gombeaud

6 novembre 2022 - 14:15
Russell : Notre style de vie n'est

En devenant pilote Mercedes F1, George Russell a rejoint l’avant de la grille et se bat régulièrement pour une place sur le podium depuis cette année. Mais briller dans la catégorie reine du sport automobile n’est pas de tout repos, avec une grosse pression sur les épaules et ce en est étant, constamment ou presque, en déplacement autour du monde.

Le Britannique évoque ainsi un style de vie qui n’est "pas sain", non seulement pour les pilotes mais aussi pour l’ensemble du paddock de la Formule 1, obligés de vivre à une cadence infernale.

"Je suis animé et motivé par le fait de performer, de remporter des courses et de devenir champion du monde. Mais ce sport est épuisant," a déclaré Russell.

"Il y a l’aspect physique mais aussi psychologique. Vous vivez tant d’émotions durant un weekend de course : les succès, les hauts, les bas. Les voyages sont également exigeants pour l’organisme. Ce n’est pas un style de vie sain. Et je ne parle pas seulement des pilotes mais de tout le monde dans ce sport."

"Nous visitons 22 pays en une année, nous logeons dans 22 hôtels différents, nous mangeons 22 sortes de nourriture différentes et nous expérimentons dix fuseaux horaires différents. Ce manque de routine n’est bon pour personne. Aujourd’hui, je vous dirais que je peux continuer jusqu’à 40 ans, mais peut-être que je dirais quelque chose de très différent dans cinq ans."

Pour Russell, un autre aspect difficile de son métier de pilote de F1 est de devoir systématiquement satisfaire l’opinion publique, lui qui tient à rappeler qu’il n’est pas un robot.

"Tant de choses sont attendues de la part des athlètes de nos jours et je pense que les gens oublient parfois que nous sommes des êtres humains. Je suis un pilote de course, pas un activiste ou un politicien. On attend de vous que vous ayez la bonne opinion sur tout et pour moi, à 24 ans, c’est probablement la partie la plus difficile du travail. Le pilotage est facile car c’est mon métier, je suis heureux dès que j’ai mis mon casque."

Russell a également une pensée pour les pilotes qui quitteront le paddock en fin de saison, que ce soit par choix ou par manque d’opportunité.

"Sebastian Vettel prend sa retraite et c’est l’un des plus grands noms de l’histoire de notre sport qui s’en va, tandis que Daniel Ricciardo n’aura probablement pas de volant l’année prochaine. J’ai énormément de respect pour eux et ils vont évidemment beaucoup manquer au sport, mais, comme toute industrie, la F1 suivra son cours. C’est la réalité."

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