Pirelli n’obligera pas les équipes à faire deux arrêts mais les avertit

Les correctifs pour ce week-end suffiront-ils ?

Par Alexandre C.

6 août 2020 - 16:03
Pirelli n'obligera pas les (…)

En dépit des crevaisons spectaculaires ayant pimenté la fin du dernier Grand Prix à Silverstone, Pirelli amènera bien une sélection plus tendre pour le Grand Prix du 70e anniversaire, sur le même tracé ce week-end. En effet selon les conclusions de l’enquête du manufacturier, les équipes auraient été en cause (et non Pirelli) en prolongeant indûment la durée de leurs relais en durs (plus de 40 tours).

Pour autant, afin d’éviter de tels psychodrames pour ce week-end, et compte tenu des températures attendues en hausse, ne serait-il pas prudent d’obliger les équipes à faire au moins deux arrêts aux stands en course ?

Ce n’est pas le discours brandi aujourd’hui par Mario Isola et Pirelli. Selon le responsable, les mesures prises (augmentation des pressions minimales, de 25 psi à 27 pour les pneus avant, et de 21 à 22 psi pour les pneus arrière) pourraient suffire. Mais il invite courtoisement les équipes à envisager les deux arrêts aux stands…

« Je crois que parce que nous aurons des composés un cran plus tendre, la durée d’un relais sera plus courte, par définition. »

« Considérons le composé médium utilisé lors du dernier Grand Prix, qui sera désigné comme le dur pour ce week-end. Le plus long relais en médiums a été celui de Romain Grosjean pendant 36 tours, et les pneus étaient complètement morts. J’ai donc du mal à croire qu’ils puissent faire plus de 30 tours ce week-end. Cela dépend, ils [les équipes] sont très bons pour gérer les pneus. »

« Vu la tendresse des pneus, la plupart des équipes vont probablement cibler une stratégie de deux arrêts dès le début. »

Un autre changement pour ce week-end porte Isola à l’optimisme : le vibreur retiré au virage 14 (Chapel) a été remis en place ; or auparavant, les pilotes passaient non pas par le vibreur inexistant, mais par l’herbe, ce qui aurait été la cause de sévères coupures aux pneus, plus de 40 dans le cas de la Red Bull de Max Verstappen.

« Probablement que certaines des coupures que nous avons trouvées vendredi ont été causées par le fait que des débris étaient coincés, ce qui a provoqué quelques coupures dans les pneus. Ils travaillent sur cela et c’est une bonne idée d’avoir cette petite modification pour aider la situation. »

Un dernier changement a été apporté pour la sécurité des pilotes, suite à l’accident de Daniil Kvyat. L’AlphaTauri était venue se crasher contre un mur simple, au niveau de Maggotts, sans pneus ou TecPro. Cette fois-ci, un mur de pneus a été ajouté à l’emplacement de l’accident. En revanche, la FIA n’a demandé aucun changement à Stowe, lieu du crash d’Alexander Albon en EL2. La barrière de protection n’a pas été non plus changée.

Michael Masi, le directeur de course de la FIA, s’est expliqué sur ce dernier point : « Je pense que l’angle de l’impact, ce n’est pas quelque chose d’inhabituel. L’angle d’impact de notre côté, dans nos simulations, était conforme aux directives que nous avons avec la FIA. Donc non, je ne vois pas de changement pour cette barrière pour le week-end prochain. C’était un incident très étrange, pour être tout à fait honnête. »

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