McLaren : les problèmes de freins ont affecté le développement de la F1 2023
Inquiétant pour la saison à venir ?
Aux essais de Bahreïn en mars dernier, Lando Norris confiait avoir « de gros problèmes de freins » avec sa McLaren F1.
Il n’avait par exemple couvert, le 10 mars 2022, que 50 tours – contre plus du double pour la concurrence aux essais privés. « Nous avons eu des problèmes avec les freins aujourd’hui, c’est aussi simple que ça. Le problème exact, je ne suis pas trop sûr, juste lié aux températures et tout ça » confiait-il sur le moment.
Les problèmes se concentraient alors, en conditions chaudes, sur les freins avant, qui surchauffaient et contraignaient McLaren à faire des relais courts.
Et des conséquences en cascade se firent sentir, avec des répercussions sur la première moitié d’année : McLaren était partie des essais hivernaux avec un manque de données, et un manque de confiance en général.
Andrea Stella, le nouveau directeur de l’équipe, revient sur ce début d’année finalement catastrophique pour Woking.
« Cela a eu des conséquences pour nous en tant qu’équipe pour différentes raisons. »
« Évidemment, les essais sont si limités de nos jours, et entrant dans une ère complètement nouvelle de la Formule 1, avec des voitures complètement nouvelles, le fait de manquer la moitié des essais par rapport à tout le monde, par rapport à tous les autres concurrents, nous a certainement mis du mauvais pied en termes de préparation pour la saison. »
« Ensuite, nous avons dû utiliser beaucoup de ressources à un moment où nous aurions voulu utiliser toutes les ressources simplement pour développer la performance de la voiture au lieu de régler ces problèmes de freins, ce qui, je pense, nous a mis encore plus en difficulté. »
Plus inquiétant encore : Stella affirme que le développement de la voiture 2023 a, lui aussi, été affecté par ces problèmes de freins sur la McLaren de 2022…
« Et dans une certaine mesure, ça a probablement eu un impact sur la voiture de 2023 parce que nous ne pouvions pas démarrer le projet aussi tôt que nous l’aurions voulu. »
Des problèmes aussi financiers et de ressources humaines
Mais il n’y a pas que des déboires de freins qui ont gêné McLaren en 2022.
Stella ne cache pas que l’équipe manquait aussi de ressources financières du côté du développement aérodynamique et de l’ingénierie pour lutter avec les meilleurs.
McLaren manquait-elle alors vraiment d’argent ?
« Il est devenu évident pour nous que nous n’avions pas assez de ressources disponibles par rapport à d’autres équipes, en particulier du côté de l’ingénierie, pour pouvoir nous occuper du développement de la voiture actuelle et nous assurer, en parallèle, d’envisager la voiture de l’année prochaine. »
« C’est pourquoi nous avons travaillé très dur, également avec le département financier, sachant que nous travaillons également dans un environnement de plafonnement des coûts. »
« Nous avons trouvé des synergies et des gains d’efficacité dans notre façon actuelle de faire de la Formule 1, ce qui nous a permis de lancer, il y a à peu près deux mois, une campagne assez importante d’embauche d’ingénieurs supplémentaires afin d’avoir simplement plus de personnes disponibles pour pouvoir, à l’avenir, faire plus de choses en parallèle. »
« C’est certainement l’une des faiblesses que nous avons actuellement dans l’équipe. »
« J’espère qu’avec l’arrivée de ces ingénieurs au cours de l’année prochaine, nous pourrons faire un pas de plus. »
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