Les trois conditions de Volkswagen pour arriver en F1
Abandon du MGU-H, pilote et GP allemands
C’est officiel désormais (voir notre article) : le groupe Volkswagen va arriver en F1, à travers ses marques Porsche et Audi.
Si Porsche devrait s’allier avec Red Bull, Audi n’a pas encore trouvé de point de chute et chercherait à racheter une équipe (Sauber, Williams, Aston Martin F1…).
Mais l’arrivée de Volkswagen ne s’est pas faite sans exigences (de la part du groupe) et concessions (de la part de la F1 et des autres équipes). Petit tour d’horizon…
L’abandon du MGU-H
La première concession, la plus notable, est l’évolution de la réglementation autour de l’unité de puissance d’ici 2026.
Volkswagen (via Porsche), même si elle s’associe à Red Bull Powertrains, ne souhaite pas que les motoristes existants profitent de leur avantage actuel et logique. On se souvient à quel point Honda avait tardé à rattraper la concurrence…
Volkswagen a donc demandé, et obtenu, l’abandon du MGU-H. Pourquoi ? Car cette pièce qui récupère l’énergie générée par la chaleur est la plus complexe, la plus coûteuse et donc la plus épineuse pour tout nouvel arrivant…
La prochaine réglementation se passera donc du MGU-H, avec en compensation des carburants 100 % durables et plus de déploiement d’énergie électrique.
Un pilote allemand
Le PDG du Groupe, Herbert Diess, a officialisé une autre condition qui ne demande cette fois pas de concession de la part des autres équipes : signer un « pilote allemand. »
Pourtant sur le marché, d’ici 2026, date d’entrée supposée de Volkswagen en F1, les pilotes allemands ne seront pas légion.
Sebastian Vettel et Nico Hülkenberg auront alors 38 ans… tandis que Mick Schumacher, s’il n’aura que 28 ans, reste sous contrat avec Ferrari et Maranello pour le moment.
L’autre piste mènerait à Pascal Wehrlein mais elle semble peu réaliste étant donné que l’ancien de Mercedes et Manor est désormais éloigné des paddocks.
Enfin notons qu’en F2, il n’y a qu’un pilote allemand, David Beckmann, et il est pour le moment 18e au classement. En F3, on compte David Schumacher mais lui aussi ne concrétise pas son potentiel pour l’heure, loin de là.
Le retour du Grand Prix d’Allemagne
Volkswagen souhaite un pilote allemand et fort logiquement, c’est la troisième exigence, voudrait voir l’Allemagne revenir au calendrier F1 (le dernier Grand Prix remonte à 2019).
« Les courses ont généralement lieu dans les principaux pays de l’automobile, et pas seulement à Bahreïn » a ainsi lancé Diess.
Mais avec un calendrier qui se remplit et qui se tourne de plus en plus vers les États-Unis et l’Asie, Volkswagen devra peut-être mettre la main à la poche pour avoir « son » Grand Prix.
Car ce ne sont pas les circuits existants qui manquent (Hockenheim et le Nürburgring), mais plutôt la place et les finances…
Reste à voir si les deux dernières exigences du groupe Volkswagen sont des conditions sine qua non : on peut en douter vu l’avancée des démarches de Porsche et d’Audi !
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