Leclerc : Les objectifs fixés chez Ferrari n’étaient pas bons
"C’est plus un problème de philosophie que de développement"
Charles Leclerc arrive à Monaco sans aucune victoire en poche encore cette saison avec Ferrari.
Red Bull domine le début d’année et tous ses adversaires, mais le Monégasque s’attendait tout de même à mieux que deux abandons en cinq courses et une 7e place au classement pilotes avant d’arriver à sa course à domicile.
"C’est vrai que ça a été compliqué et notre position s’explique par nos résultats. Je ne vais pas refaire le film, mais les trois premières courses nous ont coûté énormément de points. Petit à petit, on essaie de refaire notre retard. La saison est encore longue et c’est dans ces moments qu’il faut garder la tête haute et rester motivé. Avec un calendrier de 23 courses, tout est encore à jouer," confie-t-il à Monaco.
Les pole positions et le podium à Bakou, est-ce que c’est de bon augure pour Monaco ?
"Le tracé de Bakou est compliqué, comme celui de Monaco. Cette année, nous avons une voiture qui est assez performante dans les virages lents et j’espère que ce sera aussi le cas ici. A Bakou, j’étais assez à l’aise dans le baquet, nous avions un déficit de performance par rapport à Red Bull, mais les résultats ont un peu camouflé cela et le rythme en course nous a ramenés à la réalité. Bien sûr, cela reste notre week-end le plus positif et abouti jusqu’ici. A nous de travailler pour revenir dans la bataille."
Leclerc émet toutefois un signal d’alarme pour Ferrari. Selon lui, le concept de la SF-23 pourrait être à revoir.
"Je pense que les objectifs fixés aux ingénieurs l’an dernier n’étaient pas bons, tout simplement. Courant 2022, Red Bull a fait un énorme bond en avant. Ils ont progressé beaucoup plus que nous, surtout en rythme course. À mon avis, c’est plus un problème de philosophie que de développement."
Peut-il compter sur Frédéric Vasseur pour renverser la vapeur ?
’"C’est vrai que l’on se connaît depuis de nombreuses années. Il a toujours été super honnête envers moi et c’est quelque chose qui manque quand on arrive en Formule 1, car on a tout de suite beaucoup de nouveaux « amis ». Les personnes honnêtes sur la performance notamment sont plus rares et Fred n’a jamais peur de dire les choses. J’aime beaucoup ce côté-là, mais en plus de cela, il a une belle vision de la compétition que je partage énormément et je sais que c’est un facteur important pour que tout le monde pousse dans la même direction. Nous sommes sur la même longueur d’onde et c’est ce qui me donne confiance pour l’avenir."
Quel peut être l’objectif de Ferrari maintenant ?
"Dans l’immédiat, c’est de travailler ensemble avec le team pour améliorer notre voiture. Pour la rendre plus constante, polyvalente. Histoire d’avoir une meilleure visibilité. Aujourd’hui, en arrivant sur un circuit, on ne sait pas à quoi s’attendre. Sera-t-on devant Aston Martin ou derrière Mercedes ? À partir de là, difficile d’avancer efficacement, sereinement. Il faut que la SF-23 fonctionne dans toutes les conditions, pas juste dans une fenêtre d’exploitation très étroite."
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