Leclerc : Le rythme de la Ferrari est bon, pas question de faire une croix sur le titre
Le Monégasque évoque les problèmes de la Scuderia au Japon

Charles Leclerc arrive au Grand Prix du Japon bien déterminé à enfin lancer la saison de Ferrari sur de bons rails.
La Scuderia ne compte qu’une victoire au Sprint F1 en Chine comme bon résultat pour le moment et reste sur une double disqualification lors de ce même Grand Prix qui a fait très mal.
Est-il confiant que l’équipe a mis cela derrière elle et que cela ne se reproduira plus ici à Suzuka ?
"Je suis confiant, car chaque erreur est une leçon, surtout lorsqu’elle a un coût aussi élevé. Tout le monde joue avec la limite et essaie de s’en rapprocher le plus possible. Mais avoir les deux voitures disqualifiées était très pénible. Nous n’en avions pas besoin."
"La première partie de saison a été très difficile. Les deux premières courses ont été difficiles, le rythme n’était pas celui que nous attendions, et perdre encore plus de points, cela a beaucoup affecté l’équipe. Je suis convaincu que nous en avons tiré les leçons. Chaque fois que ce genre d’événements se produit, nous essayons de comprendre et d’analyser ce qui n’a pas fonctionné et d’adapter légèrement le processus. Il y avait une multitude de facteurs qui s’accumulaient, et la marge que nous avons prise n’était pas suffisante."
Est-il vraiment difficile d’exploiter la performance de la SF-25 ?
"C’est toujours aussi difficile. C’est toujours délicat d’en tirer le maximum. Je ne pense pas que ce soit plus difficile cette saison ; c’est juste que la performance par rapport à McLaren n’est pas suffisante. Il ne s’agit pas d’exploiter la performance, mais simplement qu’elle est insuffisante pour l’instant. Mais petit à petit, je suis sûr et confiant que nous pourrons combler cet écart, et ce dès ce week-end, je l’espère."
Il semble tout de même qu’il y ait eu une grande avancée entre Melbourne et la Chine...
"Nous avons constaté une grande avancée samedi, notamment lors de la course Sprint avec Lewis. Dimanche, je pense que la situation était revenue à la normale. Je m’attends donc à ce que nous soyons plus ou moins au même niveau que dimanche en Chine et à Melbourne."
De l’extérieur, le rythme de Ferrari semble difficile à expliquer. À Melbourne, jusqu’en Q2, il semblait être au top, puis il a chuté. En Chine, le Sprint semblait bon, puis il a chuté. Y a-t-il une explication ? Une fenêtre de réglages étroite ? Une sensibilité à la garde au sol ? Les pneus ? La charge en carburant ?
"Je n’entrerai pas dans les détails. Je pense que nous commençons à comprendre la voiture et à identifier nos lacunes. En Australie, tout était bien compris. En Chine, Lewis a fait un travail remarquable vendredi ; peut-être que certains pilotes n’ont pas tout mis en œuvre en qualifications, ce qu’il a fait et a réussi à surclasser légèrement la voiture."
"Ensuite, la dégradation des pneus est un facteur important. Quand on part devant, tout vient un peu plus facilement à vous. Mais je pense que Lewis a fait la différence vendredi et samedi, où lors de la deuxième qualification – tout le monde était plus en rythme – nous avons mieux vu le rythme réel de la voiture."
"Comme l’an dernier, nous avons une bonne voiture en termes de rythme de course, mais nous n’avons pas vraiment pu le démontrer jusqu’à présent. Dès qu’on part du milieu de peloton, la dégradation est plus importante et on ne peut pas vraiment afficher son rythme réel. C’est un peu ce qui s’est passé dimanche en Chine."
"Je pense donc que le rythme est aussi bon que celui vu le samedi avec Lewis. Cependant, nous ne pourrons pas l’exploiter si nous n’avons pas un meilleur rythme en qualifications. Donc, si je prends du recul, c’est là que nous devons progresser : les qualifications. C’était le cas l’an dernier, et cette année, cela semble encore plus vrai."
Compte tenu des performances de l’équipe l’an dernier, l’espoir était de se battre pour les deux championnats cette année. Craint-il que ce ne soit plus une ambition réaliste ?
"Pas encore. Si l’on se réfère à l’année dernière et aux premières courses, la situation en termes de performances était bien pire qu’aujourd’hui. Nous nous attendions à ce que Red Bull domine toute la saison, et en prenant les points disponibles en début de saison grâce à nos performances, nous avons fini par nous battre pour le championnat, ce qui était bien au-delà de nos espérances."
"Ce sentiment n’est clairement pas présent au sein de l’équipe en ce moment. Cependant, nous avons le sentiment de ne pas avoir maximisé nos chances lors des deux premières courses, et c’est frustrant. Mais cela ne signifie pas que nous ne pouvons pas nous en remettre. La saison est encore très longue. Petits pas après petits pas, nous pouvons encore réaliser une saison exceptionnelle."
A noter que le nouveau fond plat de Ferrari ne sera utilisé que le week-end prochain à Bahreïn et non au Japon.
Le nouveau directeur technique de Ferrari, Loïc Serra, a travaillé aussi vite que possible sur la nouvelle solution spécifique pour le Japon mais cela a dû être repoussé à Bahreïn.
En Australie et en Chine, l’écurie de Maranello a constaté que sa monoplace 2025 était "extrêmement sensible aux variations de hauteur de caisse ce qui entraînait souvent une perte d’appui substantielle".
Serra est retourné à Maranello immédiatement après Melbourne "afin d’analyser des solutions possibles à court terme. Et de nouvelles découvertes en Chine ont repoussé l’introduction du plancher pour Sakhir."
Mais Serra précise "qu’une vingtaine d’ajustements ont été testés en simulation afin de déterminer la base optimale pour la monoplace qui prendra la piste au Japon."
Le fond plat pour Bahreïn "ne sera pas un gros projet, mais un aperçu de ce qui est prévu pour le week-end de course à Miami début mai".

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