Le plus gros cluster de Covid en F1 a été causé par un traducteur
Ross Brawn revient sur son anxiété épidémique
La F1 a globalement bien géré la situation sanitaire au fur et à mesure de l’organisation des courses cette année. 78 000 tests ont été effectuées cette année, pour seulement 17 PCR revenus positifs, dont ceux de Lewis Hamilton, Mario Isola, Sergio Pérez et Lance Stroll.
Un cluster avait cependant été repéré aux alentours du Grand Prix de Russie, en septembre, alors que la deuxième vague reprenait.
3 pilotes positifs su 17 cas au total : les pilotes ont été surreprésentés dans ce total (on compte plus d’un millier de personnels se déplaçant sur chaque course à chaque fois).
Comment l’expliquer ? Invité du podcast de la F1, Ross Brawn, le manager des sports mécaniques pour Liberty Media, a donné une indication, tout en demeurant assez vague pour des raisons compréhensibles de vie privée. Un traducteur aurait ainsi causé l’apparition du cluster le plus important en F1…
« C’est fascinant d’examiner ces cas, parce que nous avions trois pilotes, ce qui est un peu disproportionné. Et c’est une chose à laquelle vous devez réfléchir. »
« Parmi les 78 cas positifs, un grand nombre concernaient des personnels travaillant sur la piste même, ou des personnes associées au pays dans lequel nous étions. »
« Je pense que le pire cluster épidémique que nous ayons eu, c’est quand un traducteur nous a surpris dans un des pays, parce qu’il travaillait avec un groupe de personnes et traduisait pour elles. »
« Puis, bien sûr, il est entré en contact avec eux, et nous avons soudain eu un petit cluster féroce, mais nous nous sommes rapidement mis au travail. »
C’est Racing Point qui aura été l’équipe la plus touchée chez les pilotes, alors même qu’Otmar Szafnauer, le directeur d’écurie, assure que son écurie est l’une des entreprises les plus prudentes au monde.
Mais pour Brawn, le coronavirus frappe parfois à l’aveuglette...
« Donc très peu de foyers d’infection, je dois dire, parmi les équipes. Le nombre de mécaniciens, d’ingénieurs, etc. positifs au sein des équipes était très faible. C’est un exercice intéressant pour étudier les données, et je sais que certaines des personnes les plus diligentes de la F1 se sont fait prendre. Je ne sais pas d’où cela vient. »
En tout cas, Ross Brawn a apprécié l’esprit de résilience et d’adaptation de la F1... Et ce malgré l’incertitude ambiante.
« Je pense que c’est un brillant exemple de la façon dont la F1 en temps de crise se rassemble en une famille unie. Nous passons la plus grande partie de notre vie, ou du moins je l’ai fait quand j’étais en compétition, à essayer de nous détruire mutuellement. »
« Et puis nous sommes confrontés à une situation comme celle-ci, et la F1 se rassemble et excelle. Je suis juste très fier de ce que tout le monde a pu faire cette année, parce que cela semblait une tâche presque impossible. Quand je regarde comment les choses étaient quand nous avons commencé cette aventure, je suis vraiment fier. »
« Eh bien, je pense que ce qu’aucun d’entre nous n’a vraiment compris, c’est ce qui se passerait si nous commencions à avoir une épidémie, comment la gérer, la contrôler, la limiter. »
« Et aucun d’entre nous n’en sait assez sur la dynamique de cette maladie, et sur la façon dont elle se propage. Les rudiments sont connus, mais les subtilités ne le sont pas. Je veux dire, combien de temps faut-il être en compagnie d’une personne infectée, et que faut-il faire autour d’elle pour être soi-même infecté ? »
« Toutes ces choses étaient donc incertaines, nous ne savions tout simplement pas comment cela allait se développer. Et je pense que lorsque nous avons eu nos premiers cas positifs, c’était le moment où nous étions anxieux de savoir si les systèmes et les protocoles que nous avions mis en place seraient suffisants pour contenir les épidémies, ce qui s’est avéré être le cas. »
« Je pense que tout le monde a été assez diligent en F1. Nous avons dû être sur nos gardes au fur et à mesure de notre progression, car il était facile de se laisser aller et de baisser sa garde. »
Le coronavirus ne va pas disparaître au 1er janvier et la F1 aura donc à vivre avec l’an prochain. Ross Brawn s’y prépare et y prépare le sport.
« Nous n’allons pas entrer dans l’année prochaine en retournant à la situation précédente tout d’un coup. Nous allons devoir continuer, et tirer les leçons de ce que nous avons appris cette année, et être aussi diligents, car les vaccins ne seront efficaces qu’au cours de l’année, en termes de nombre. »
« Nous allons donc devoir poursuivre les tests. Le régime de test peut changer, la méthodologie peut changer, mais nous allons avoir une autre année où nous devrons sans aucun doute être super diligents et appliquer à nouveau les protocoles. »
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