Verstappen trouve qu’il a bien fait de ne pas écouter les critiques
Sa deuxième moitié de saison plaide pour lui
Alors que sa première moitié de saison fut erratique et ponctuée de fautes de pilotages, Max Verstappen réussit parfaitement sa deuxième moitié de saison, comme en témoigne sa récente deuxième place à Austin.
Le pilote Red Bull a mené ce redressement sans pour autant changer son caractère jugé colérique, ou son style de pilotage jugé agressif. En début de saison, il avait ainsi promis de donner un bon coup de pied dans le derrière à tout journaliste qui lui poserait des questions trop insistantes sur son état de forme…
A 21 ans, Max Verstappen a-t-il mûri cette année ? Reconnaît-il avoir tout de même adapté son comportement après les déboires du début de saison ? Non pas : le Néerlandais explique ses erreurs de pilotage... par le manque de performance de Renault en particulier.
« Si j’avais eu une voiture capable de gagner cette année, ces erreurs ne seraient pas arrivées, parce que je n’aurais pas eu à conduire tout le temps à 102 ou 103 %. J’ai un peu sur-conduit, car il le faut pour tirer le meilleur de la voiture, et parfois ça n’a pas fonctionné. Mais quand vous avez aussi beaucoup plus de puissance moteur en lignes droites, vous vous dites, ‘tiens, je vais attendre un virage de plus et l’attaquer dans la ligne droite’. »
« Ce que nous devons faire, c’est vraiment y aller à quitte ou double en plongeant dans un virage pour dépasser. Et quand il s’agit de défendre, de même, il faut le faire de manière assez agressive. Donc vous devenez un pilote totalement différent quand vous avez une voiture capable de gagner le titre. »
Max Verstappen a paru mal encaisser les critiques de la presse, jusqu’au déclic du Grand Prix du Canada…
« La plupart de ces critiques étaient juste très injustes, donc bien sûr, à un moment donné, tout cela m’a fatigué. Je sais ce dont je suis capable, ça n’arrivait juste pas au bon moment, donc j’ai travaillé très dur pour m’assurer que ce soit le cas. Et ce fut le cas à Montréal. Je n’ai rien changé dans ma préparation avant un week-end de course, parce que je n’ai cessé de croire en moi-même, de croire que la situation changerait. »
En cette deuxième moitié de saison, c’est plutôt Sebastian Vettel qui commet le plus d’erreurs à l’avant du peloton. Ce qui arrange bien le bilan et l’image de Max Verstappen cette année…
« Vous voyez même un quadruple champion du monde commettre des erreurs comme ça » constate le pilote Red Bull. « Les gens ont dit que je devais changer mon style de pilotage. Ils ne l’ont pas dit à Sebastian Vettel. Je n’ai jamais vu la presse titrer sur ça. Au bout du compte, quand vous conduisez à la limite, parfois, à de si hautes vitesses… il est facile de commettre des erreurs. Peut-être que les gens devraient mieux s’y connaître. Parfois je vais voir un match de foot et je pense que je sais le plus de choses sur ce sport, mais non, ce n’est pas le cas. »
« Vous ne pouvez pas changer votre style de pilotage en un jour. Même si les gens vous disent de le faire… C’est comme dire à un joueur de foot qui est gaucher, de soudain devenir droitier. C’est la même chose. Vous ne pouvez pas tout changer en un jour. Je ne vais pas expliquer à Van Persie comment jouer au football, et les gens ne devraient pas me dire comment je devrais piloter. »