Ricciardo : il manque un Mark Webber aux Etats-Unis
Un problème de popularité
La croissance de la F1 passe, selon l’avis de Bernie Ecclestone, par les Etats-Unis. Le grand argentier de la F1 voudrait ainsi organiser plus d’une course par saison chez l’Oncle Sam (actuellement, les Etats-Unis ne comptent qu’un seul rendez-vous avec le Grand Prix d’Austin, au Texas, organisé depuis 2012).
L’intérêt pour la F1 outre-Atlantique reste cependant encore mesuré. Daniel Ricciardo, Australien qui connaît aussi très bien les Etats-Unis, compare ainsi aujourd’hui la popularité de la F1 aux USA à celle en Australie, avant les années glorieuses du héros local, Mark Webber.
« Ce n’est toujours pas à la hauteur de ce que l’on a en Australie ou en Angleterre, mais la F1 grandit aux Etats-Unis, elle grandit vraiment. Vous pouvez vraiment voir cela les deux dernières années : désormais, les gens savent ce qu’est la Formule 1 [aux USA]. Je vois cela un peu comme l’Australie avant les années fastes de Mark Webber. Vous savez, le fan de course automobile connaissait bien sûr la F1, et connaissait Mark, et beaucoup de pilotes, mais si vous demandiez à quelqu’un dans la rue, eh bien ce passant ne connaîtrait pas forcément la F1… il connaîtrait le nom de Michael Schumacher et peut-être de Mark Webber, et c’est tout. »
Si un pilote américain rencontrait donc le succès en F1 selon Daniel Ricciardo, il est à parier que la discipline gagnerait en popularité : l’organisation d’un Grand Prix supplémentaire n’est donc pas forcément l’option qu’il privilégie.
Certes, comme le reconnaît enfin Daniel Ricciardo, la F1 est en croissance aux Etats-Unis. Mais le pilote Red Bull ne se fait pas d’illusions pour autant. « Je doute que ce soit jamais à la hauteur de la NBA ou du baseball, mais oui, elle grandit, et il y a une prise de conscience. C’est cool, mais vous savez, les Américains sont contents de ce qu’ils ont. Vous pouvez toujours disparaître du radar quand vous êtes là-bas ».