LRGP aimerait conclure la saison par un bon résultat
“Rien de mieux qu’une grosse performance pour finir”
Dix-neuvième course pour les troupes d’Eric Boullier, le temps est passé si vite. Le Team Principal et Directeur de LRGP nous donne son appréciation sur la saison 2011.
D’abord Abou Dhabi. Qu’est-il arrivé à l’équipe dans le désert ?
Le résultat n’est pas celui que nous attendions. Nous savions que ce week-end ne serait pas un de nos meilleurs de la saison. La tendance selon laquelle les circuits lents ne convenaient pas à la R31 s’est encore confirmée sur les trois jours. Pour la course, nous avons adopté des stratégies différentes et aucune ne s’est révélée payante. Nos problèmes de fiabilité ne nous ont pas aidés non plus. Les gars ont fourni de gros efforts pour nous redonner le sourire sur ce fantastique circuit de Yas Marina, mais malheureusement, cela n’a pas suffi. Nos regards se tournent maintenant vers le Brésil où nous espérons une fin de saison décente.
Vitaly a eu des mots très durs après la course d’Abou Dhabi…
L’interview à laquelle vous faites allusion a été réalisée quelques minutes à peine après que Vitaly soit sorti de la voiture dimanche. La course avait été dure, il était énervé de n’avoir pas marqué de points et il était épuisé. Les pilotes ne sont pas des robots, ils sont humains. Comme chaque pilote, Vitaly est avant tout un compétiteur. S’il avait terminé sur le podium à Abou Dhabi, il se serait plaint de ne pas avoir gagné. Nous prenons cet incident pour ce qu’il est, juste un incident. Vitaly a présenté ses excuses à l’équipe et a envoyé un e mail au staff à Enstone. Pour notre part, l’incident est clos.
Passant d’un endroit magnifique à un autre, Interlagos, quels sont vos espoirs et vos attentes ?
Mes espoirs sont de bien finir la saison. L’équipe a travaillé dur et sans relâche toute cette saison et ce serait bien qu’elle soit récompensée par un bon résultat. Pour nos attentes, nous n’avons pas été performants à Yas Marina. Interlagos sera un autre endroit compliqué, mais c’est un classique et je suis impatient d’y emmener l’équipe et de nous y donner à fond.
Ce sera la dernière course de l’année. Quel est l’impact d’une telle saison sur l’équipe ?
C’est une longue et éprouvante saison. Quand vous marquez des points et obtenez des résultats positifs, cela raffermit la motivation de l’équipe et maintient l’optimisme. Inversement, un team en manque de forme et dans l’adversité aura toutes les difficultés pour maintenir le moral des troupes. Cet aspect devient prééminent au cours d’une saison longue et dure, mais j’espère que nous avons pu garder un moral à niveau correct pendant les mauvais moments que nous avons traversés ces dernières semaines. De notre point de vue, les courses de l’Inde et d’Abou Dhabi ont été mauvaises, mais il est important de rester fixés sur notre objectif et de profiter de la dernière course de l’année.
Comment résumez-vous la saison ? Quels ont été les meilleurs moments ?
Cette saison a été celle des fortunes contrastées. Les meilleurs moments restent, bien entendu, les podiums conquis par Vitaly et Nick en Australie et en Malaisie. C’était une superbe façon d’entamer la saison, mais il était forcément difficile de maintenir ce niveau de performance alors que les concurrents finissaient par prendre leurs marques. Nous avons continué à inscrire un bon nombre de points tout au long de la première partie de la saison. Le Canada a d’ailleurs été une excellente course pour Vitaly. Mais nous nous sommes essoufflés à partir du moment où notre développement n’avançait pas au même rythme que nos concurrents. Bruno a très bien réussi lors de ses premières courses, notamment à Monza où il a marqué des points, mais récemment, il n’y a pas eu la régularité nécessaire pour obtenir de bons résultats. Bien sûr, l’accident de Robert avant le début de la saison a altéré le positif, cela a terriblement contrarié les projets de l’équipe. Enfin, pour l’instant, je n’aimerais rien tant qu’une grosse performance pour finir.