Horner : S’il y avait des vibreurs ou des graviers, les pilotes n’abuseraient pas

La solution se trouve sur les circuits

Par Emmanuel Touzot

28 octobre 2017 - 18:34
Horner : S'il y avait des (...)

L’incident entre Verstappen et Räikkönen et la pénalité infligée au premier cité ont fait couler beaucoup d’encre cette semaine entre les Grands Prix des Etats-Unis et du Mexique. Auteur de propos douteux, Max Verstappen a éteint l’incendie sur les réseaux sociaux en s’excusant publiquement.

"Ce qu’il s’est passé sur la piste était frustrant et difficile à comprendre, surtout pour les spectateurs et peut-être pour ceux qui regardaient la course aux Etats-Unis pour la première fois" regrette Christian Horner, son patron. "Nous avons eu cette situation avec des abus sur les limites de la piste, pas seulement à Austin mais aussi sur d’autres circuits. Malheureusement, Max a été pénalisé pour avoir effectivement dépassé ces limites".

"Je pense qu’il est important de trouver une solution. J’ai eu une discussion très constructive avec Charlie Whiting car je pense que ça doit rester simple pour les fans, pour les spectateurs et pour les commentateurs qui doivent pouvoir suivre et dire si les agissements des pilotes sont légaux ou non, ce serait le cas dans n’importe quel autre sport, que ce soit du rugby, du tennis ou une autre discipline".

"Les sports mécaniques sont un peu plus compliqués et je pense que la clé pour stopper cela réside directement dans les circuits. S’il y avait un vibreur ici ou un bac à sable là, s’il y avait une surface qui n’était pas adhérente, que ce soit de l’astroturf ou autre chose, je pense que les pilotes n’abuseraient pas. Ils ne dépassent pas les limites à Singapour ou à Monaco car la pénalité est évidemment sévère puisqu’ils finiraient dans les rails".

Horner est conscient que la situation est un peu plus délicate sur les circuits partagés par d’autres disciplines comme la MotoGP, où les standards de sécurité sont forcément différents.

"Nous ne pouvons rien faire de définitif pour les deux disciplines, compte tenu des réglementations, et je pense que sur des circuits comme Austin, il faut soit décider que tout est autorisé, soit mettre un vibreur ou un bac à graviers qui ralentit les pilotes pour les empêcher de prendre ces zones de la piste. Cela retirerait l’ambiguïté d’une éventuelle pénalité".

"Nous avons vu beaucoup de dépassements à Austin et celui qui me reste en tête est lorsque Daniel a attaqué Valtteri, qui est sorti large au premier virage, est revenu en piste et possédait la bonne trajectoire pour le deuxième virage. A-t-il gagné un avantage ? Il faudrait retirer cette ambiguïté. S’il y avait eu un bac à graviers, il n’y serait pas allé. Si nous pouvons régler cela, on retirera l’émotion et la confusion que provoquent ces limites de la piste".

De nouveau, Franz Tost est entièrement d’accord avec Christian Horner : "Tant que la piste offre la possibilité de dépasser, le pilote dépasse, c’est dans sa nature. La manœuvre de Max était fantastique et nous ne devrions pas oublier que les fans veulent voir du spectacle. Il y avait de la place pour le faire. Dans le futur, il faudra définir que les pilotes n’ont pas le droit d’utiliser cette zone pour dépasser".

"C’est toujours difficile de dire à un pilote qu’il avait les quatre roues au-delà de la ligne, car pour eux, la roue arrière n’est pas toujours derrière la ligne et ils devraient faire quelque chose sur les circuits pour empêcher cela, sans quoi il faudra changer le règlement et autoriser des dépassement n’importe où".

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