Button : On verra dans un an si la F1 me manque vraiment
"Il ne faut pas dramatiser, je ne suis pas mort"
Lorsque Jenson Button a annoncé sa retraite de la Formule 1 cet été, tout le paddock a été ému.
Le pilote anglais a été apprécié de manière unanime par les patrons d’équipe comme par ses collègues pilotes, au fil de ses 17 saisons dans la catégorie reine.
Aujourd’hui il admet dans les colonnes de L’Equipe : "oui, je ne pensais pas que cela toucherait tant les gens. C’est très émouvant."
Comment a-t-il pu entretenir de telles relations, notamment avec ses anciens équipiers ?
"Avec Fernando, on ne se voit quasiment jamais en dehors des GP. On peut dîner ensemble pendant les courses et prendre du bon temps, mais c’est tout. J’ai toujours aimé mes équipiers parce que, souvent, ils ont fait partie des meilleurs. Et quand vous arrivez à les battre, c’est une grande satisfaction. Mais il n’y a pas besoin de leur faire la guerre pour être, parfois, meilleurs qu’eux."
Y compris avec Hamilton ? "Lorsque Fernando était avec lui chez McLaren, Lewis était jeune. Il a grandi depuis, a mûri. Il y a des pilotes talentueux et des pilotes intelligents. Je pense faire partie de la seconde catégorie. On se bat dans la voiture, pas en dehors en faisant de la politique. Après, c’est aussi un jeu mental. Il faut être solide, résister à la pression. Surtout quand on se bat pour le titre."
Lors du dernier Grand Prix, Button a reconnu qu’il avait peut-être annoncé sa retraite trop tard... ou trop tôt. N’est-ce pas un signe qui pourrait conduire l’Anglais à regretter un jour ?
"Quand on se retrouve à annoncer une telle nouvelle, l’émotion peut vous submerger, que ce soit devant la presse ou devant les gens de l’équipe. Mais cette décision a été mûrie. Je ne pense pas que je la regretterai. Je fais partie des meubles du paddock. Et puis il ne faut pas dramatiser, je ne suis pas mort. Je vais sans doute courir encore l’an prochain. Ce sera plus de l’amusement, plus relax."
"Personnellement, je voulais m’arrêter. C’est Ron (Dennis) qui m’a convaincu en septembre de prendre cette année sabbatique. Mais j’ai vraiment envie d’arrêter, pas de revenir. On verra dans un an si la F1 me manque vraiment."